Tetema
Geocidal |
Label :
Ipecac |
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Je conçois difficilement qu'il existe encore des personnes, ici et ailleurs, qui n'ont jamais écouté au moins une fois un titre de Mike Patton. Mais si ces gens-là existent et pour peu qu'ils ne considèrent pas qu'une émission de télé crochet est le summum de la musicalité, alors il faut qu'ils se penchent rapidement sur tetema, son nouveau si ce n'est dernier projet en date. Personnellement, si je ne connaissais pas déjà sur le bout des doigts la carrière du bonhomme Geocidal me ferait bander comme un âne mais comme j'ai écouté en boucle Faith No More, Fantômas, Tomahawk, Maldoror, Adult Themes For Voice, Pranzo Oltranzista, Moonchild, etc., il va falloir que je me contente de la petite érection mécanique du matin de semaine.
S'il y a chez l'ami Patton ce désir de ne jamais se répéter, il reste humain et son inspiration finit un jour ou l'autre par boucler sur elle-même. C'est plus ou moins le cas avec ce disque bizarre à mi-chemin de l'Electro et du pur expérimental. En effet, les compositions sont souvent proches d'un Fantômas, sans les instruments : l'effet de surprise tombe un peu à plat, l'amateur n'y entendra que des choses déjà faites, parfois en mieux, parfois en moins abouties. Cela dit, s'il y en a qui se lassaient d'entendre Patton faire le crooner sur des ritournelles italiennes (Mondo Cane) ou qui trouvent que ses B.O. sont un peu trop sages (A Perfect Place, Crank : High Voltage, The Solitude Of Prime Numbers, The Place Beyond The Pines), il y a de fortes chances pour que tetema les réconcilie avec les aspects les plus abrupts de la personnalité pattonienne. Moins expérimental que ses travaux avec John Zorn, on se ramasse quand même une bonne secouée, le truc partant dans tous les sens, tant musicalement que vocalement. Il n'y a pas vraiment de hit, à part peut-être "3-2-1 Civilisation" qui est assez représentatif de l'album mais j'ai au final des regrets. La folie du chanteur me semble de plus en plus intellectualisée, j'ai le sentiment que Patton cherche trop à faire dans le léché alors que je crève d'envie qu'il pète littéralement les plombs. Le cri primal.
Cela dit, si Geocidal reste très bon comparé à ce qui se fait actuellement, il m'apparaît néanmoins comme trop convenu pour du Patton. Un comble.
S'il y a chez l'ami Patton ce désir de ne jamais se répéter, il reste humain et son inspiration finit un jour ou l'autre par boucler sur elle-même. C'est plus ou moins le cas avec ce disque bizarre à mi-chemin de l'Electro et du pur expérimental. En effet, les compositions sont souvent proches d'un Fantômas, sans les instruments : l'effet de surprise tombe un peu à plat, l'amateur n'y entendra que des choses déjà faites, parfois en mieux, parfois en moins abouties. Cela dit, s'il y en a qui se lassaient d'entendre Patton faire le crooner sur des ritournelles italiennes (Mondo Cane) ou qui trouvent que ses B.O. sont un peu trop sages (A Perfect Place, Crank : High Voltage, The Solitude Of Prime Numbers, The Place Beyond The Pines), il y a de fortes chances pour que tetema les réconcilie avec les aspects les plus abrupts de la personnalité pattonienne. Moins expérimental que ses travaux avec John Zorn, on se ramasse quand même une bonne secouée, le truc partant dans tous les sens, tant musicalement que vocalement. Il n'y a pas vraiment de hit, à part peut-être "3-2-1 Civilisation" qui est assez représentatif de l'album mais j'ai au final des regrets. La folie du chanteur me semble de plus en plus intellectualisée, j'ai le sentiment que Patton cherche trop à faire dans le léché alors que je crève d'envie qu'il pète littéralement les plombs. Le cri primal.
Cela dit, si Geocidal reste très bon comparé à ce qui se fait actuellement, il m'apparaît néanmoins comme trop convenu pour du Patton. Un comble.
Sympa 14/20 | par Arno Vice |
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