Dr Snuggle & Mc Jaqueline
Dr Snuggle & MC Jaqueline |
Label :
Et Mon Cul C'est Du Tofu? |
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Nous y voilà. L'origine des choses. La matrice originelle. La soupe primitive. L'utérus mythique qui accouchera plus tard du rejeton terrible Trotski Nautique. Dans cette chronique je prendrai les traits d'un Stephen Hawking scatophile. Dr Snuggle & MC Jaqueline sera mon sujet d'étude, mon Big-Bang. Ne riez pas, l'analogie n'est pas si idiote tant ce premier disque est habité par un bordel monstrueux, un chaos dans la plus extrême démarche punk. Un nihilisme qui baigne dans l'humour pour une formule trashouille inimitable, qu'on reconnaîtra – en plus organisé – dans Trotski Nautique. Cette musique qui se moque de tout y compris, surtout, d'elle-même.
Eclaté, le disque l'est plus que Daniel Balavoine après l'édition 1986 du Paris-Dakar (mais un peu moins que Lady Di après sa visite du Pont de l'Alma). Que ce soit en parodiant les Clash reggae ou en rappelant la face la plus cradingue de l'underground français synth-wave/cold-wave/micro-wave, David Snug et son pote (avis de recherche d'ailleurs, qui est ce charmant monsieur?) traitent – vous vous en douterez – du sens profond de la vie. Seront passés en vrac à la moulinette débilos : un manifeste social sous forme de "marabout bout-de-ficelle", un plaidoyer pour l'exception culturelle française dans ses rapports étroits avec le rétablissement sélectif de la peine de mort, une dissertation en trois points sur le sujet épineux de la condition animale, une bluette misanthrope, un commentaire de la méthode Taylor-Ford appuyé par une expérience de terrain, une vision urbaniste contemporaine, une réflexion croisée : "végétalisme contre diététique, un faux-débat?", une revendication d'indépendance à fendre le cœur même du moins Corse d'entre vous, une méthode révolutionnaire d'apprentissage de l'alphabet à la maternelle, pour finir en état de grâce sur une vision moderne et émoustillante de la folie du dancefloor.
Le tout bien sûr sans aucun borborygme ou hurlement scato, pas le moindre synthé déglingué, ni de quelconque boite à rythme, nulle trace d'humour noir ou de vanne gratuite et je veux bien qu'on me coupe la main gauche si vous y trouvez le plus infime vestige de second degré. C'est pas le style de la maison vous pensez bien.
Eclaté, le disque l'est plus que Daniel Balavoine après l'édition 1986 du Paris-Dakar (mais un peu moins que Lady Di après sa visite du Pont de l'Alma). Que ce soit en parodiant les Clash reggae ou en rappelant la face la plus cradingue de l'underground français synth-wave/cold-wave/micro-wave, David Snug et son pote (avis de recherche d'ailleurs, qui est ce charmant monsieur?) traitent – vous vous en douterez – du sens profond de la vie. Seront passés en vrac à la moulinette débilos : un manifeste social sous forme de "marabout bout-de-ficelle", un plaidoyer pour l'exception culturelle française dans ses rapports étroits avec le rétablissement sélectif de la peine de mort, une dissertation en trois points sur le sujet épineux de la condition animale, une bluette misanthrope, un commentaire de la méthode Taylor-Ford appuyé par une expérience de terrain, une vision urbaniste contemporaine, une réflexion croisée : "végétalisme contre diététique, un faux-débat?", une revendication d'indépendance à fendre le cœur même du moins Corse d'entre vous, une méthode révolutionnaire d'apprentissage de l'alphabet à la maternelle, pour finir en état de grâce sur une vision moderne et émoustillante de la folie du dancefloor.
Le tout bien sûr sans aucun borborygme ou hurlement scato, pas le moindre synthé déglingué, ni de quelconque boite à rythme, nulle trace d'humour noir ou de vanne gratuite et je veux bien qu'on me coupe la main gauche si vous y trouvez le plus infime vestige de second degré. C'est pas le style de la maison vous pensez bien.
Très bon 16/20 | par X_Wazoo |
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