Amiral!
Les Territoires Interdits |
Label :
CiMuNe |
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"Barry" ne laisse pas de place au doute : son crescendo parfait annonce que la langueur quasi pastorale de L'honneur des Vaincus ne recevra pas ici le droit d'asile. Exit les cordes, les orchestrations fouillées, Amiral ! s'enfonce dans des ambiances sales et claustrophobes qui révèlent toute la noirceur de sa personnalité musicale.
Quasiment sans beats, juste avec des nappes de claviers, des bidouillages et une guitare gémissante, ce sont quinze autres titres (l'équilibre parfait entre les deux disques donc) au goût d'os et de rouille auxquels nous avons droit sur Les Territoires Interdits. Le seul reproche que je ferais ici est le même que celui émit sur le précédent disque : les morceaux sont souvent trop courts. Je souhaiterais que "Ecorché vif" dure et dure encore, que "Carmen Dela" ne me lâche pas en pleine extase, que "Zoulous et Cannibales" fasse durer le plaisir de la chair, que tout soit moins embryonnaire même si je me doute que c'est un parti pris volontaire et que cela constitue la personnalité d'Amiral !
Des deux albums proposés, c'est clairement celui-ci qui me séduit le plus : j'aime ses grésillements de tôle, ses sonorités angoissées et contraintes, ses écroulements soudain suivis d'un lyrisme désabusé, ce sentiment de chute incessante, de vide sans limites. Les territoires sont peut-être interdits mais c'est sans doute pour cela qu'il est si bon de s'y rendre, sans espoir de retour.
Un dernier mot pour souligner l'excellente esthétique des deux albums : de belles photos, originales, dont le choix illustre bien à la fois la musique mais également la complétude du talent de ce One Man Band. Mes respects mon Amiral !
Quasiment sans beats, juste avec des nappes de claviers, des bidouillages et une guitare gémissante, ce sont quinze autres titres (l'équilibre parfait entre les deux disques donc) au goût d'os et de rouille auxquels nous avons droit sur Les Territoires Interdits. Le seul reproche que je ferais ici est le même que celui émit sur le précédent disque : les morceaux sont souvent trop courts. Je souhaiterais que "Ecorché vif" dure et dure encore, que "Carmen Dela" ne me lâche pas en pleine extase, que "Zoulous et Cannibales" fasse durer le plaisir de la chair, que tout soit moins embryonnaire même si je me doute que c'est un parti pris volontaire et que cela constitue la personnalité d'Amiral !
Des deux albums proposés, c'est clairement celui-ci qui me séduit le plus : j'aime ses grésillements de tôle, ses sonorités angoissées et contraintes, ses écroulements soudain suivis d'un lyrisme désabusé, ce sentiment de chute incessante, de vide sans limites. Les territoires sont peut-être interdits mais c'est sans doute pour cela qu'il est si bon de s'y rendre, sans espoir de retour.
Un dernier mot pour souligner l'excellente esthétique des deux albums : de belles photos, originales, dont le choix illustre bien à la fois la musique mais également la complétude du talent de ce One Man Band. Mes respects mon Amiral !
Très bon 16/20 | par Arno Vice |
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