Bile
Built To Fuck, Born To Kill |
Label :
Bile Style |
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On ne peut pas demander à une formation de sonner en 2013 de la même façon qu'en 1996, sauf à AC/CD et aux Ramones, aussi je ne m'attendais pas vraiment à ce que Built To Fuck, Born To Kill soit un Teknowhore bis. Cela dit, de là à devoir faire une comparaison avec Marilyn Manson et presque pleurer de rage devant la mièvrerie de "And I Know, None Of You" j'avoue être pris de court. Sans dire que Bile a ouvert ses fesses à l'industrie du disque pour devenir un clown digne de passer sur les antennes radios ou télés, on ne peut que conclure que la hargne poisseuse qui habitait la formation il y a dix ans a tourné en mélasse collante.
Je me rends tout de même compte que je suis trop dur avec ce disque. En effet, il reste bien supérieur à toutes les dernières productions des Ministry & Co. et qu'un morceau comme "The Tina Song" est doté d'un super riff bien efficace mais le tout sonne un peu trop propre alors que j'attendais de la part des Américains une montée dans l'horreur et l'abjection, pas un assagissement global de l'inspiration. Heureusement, il reste encore quelques passages bien dégueulasses, à l'image de l'interlude "Don't Die, Asshole" enchaîné avec la chanson éponyme qui déglingue le cervelet comme il faut. Il faut aussi dire que plus on avance dans l'écoute de Built To Fuck, Born To Kill plus les morceaux sont bons, "The Guilt When You Are Done" en tête car flippant à souhait, tordus et distordus, bref plus originaux et conformes à ce qu'on pouvait attendre de Bile aujourd'hui.
Au final, si l'album déroute à la première écoute, il se bonifie avec le temps car passée une très légère déception on s'aperçoit que les compositions sont de qualité, mieux construites que par le passé, plus brutes, plus concises, plus efficaces, la propension à vomir dans les coins ayant été délaissée au profit des toilettes. Si vous avez aimé les derniers Ministry, c'est le disque qu'il vous faut. Bile est certes moins connu mais il est meilleur.
Je me rends tout de même compte que je suis trop dur avec ce disque. En effet, il reste bien supérieur à toutes les dernières productions des Ministry & Co. et qu'un morceau comme "The Tina Song" est doté d'un super riff bien efficace mais le tout sonne un peu trop propre alors que j'attendais de la part des Américains une montée dans l'horreur et l'abjection, pas un assagissement global de l'inspiration. Heureusement, il reste encore quelques passages bien dégueulasses, à l'image de l'interlude "Don't Die, Asshole" enchaîné avec la chanson éponyme qui déglingue le cervelet comme il faut. Il faut aussi dire que plus on avance dans l'écoute de Built To Fuck, Born To Kill plus les morceaux sont bons, "The Guilt When You Are Done" en tête car flippant à souhait, tordus et distordus, bref plus originaux et conformes à ce qu'on pouvait attendre de Bile aujourd'hui.
Au final, si l'album déroute à la première écoute, il se bonifie avec le temps car passée une très légère déception on s'aperçoit que les compositions sont de qualité, mieux construites que par le passé, plus brutes, plus concises, plus efficaces, la propension à vomir dans les coins ayant été délaissée au profit des toilettes. Si vous avez aimé les derniers Ministry, c'est le disque qu'il vous faut. Bile est certes moins connu mais il est meilleur.
Bon 15/20 | par Arno Vice |
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