Bile
Teknowhore |
Label :
Energy Records |
||||
Si votre truc c'est le Métal Industriel mais que Ministry ou Pitchshifter ne vous procurent plus aucun frisson depuis des lustres, il reste heureusement quelques formations bien cradingues qui sauront vous carboniser les neurones. Je pourrais parler de Fetish 69 et de son album Geek, une vraie musique de pervers, mais aujourd'hui ce sont les Américains de Bile qui sont à l'honneur avec leur deuxième album Teknowhore.
Oubliez ce que vous connaissez du style car ce que vous avez écouté jusqu'à présent n'a certainement rien de commun avec cette formation qui ne jure que par la puanteur et la crasse. Certes, les riffs sont plombés et répétitifs mais la prépondérance des hurlements au détriment d'un chant plus classique ou encore le goût prononcé pour le bruit fait de Bile un des trucs les plus barrés qui soient. Le mélange de Techno (au bon sens du terme, nous ne sommes pas à un meeting de tunning) et de ce que le Métal peut offrir de pire trouve ici un mode d'expression brutal et sans concession qui a réellement de quoi rendre dingue n'importe quelle personne normalement constituée. Il suffit d'écouter un pavé tel que "No One I Call Friend" ou encore les ambiances distordues d'un "Compound Pressure" pour bien comprendre que l'on n'a pas dans nos écouteurs des guignols du type Static X ni les délires d'un motard de série Z façon White Zombie et encore moins la putasserie hollywoodienne de Marilyn Manson. Teknowhore ne sacrifie à aucun phénomène de mode : il pue, est injurieux, n'est pas composé par des poseurs et fait autant de dégât qu'une bombe artisanale bourrée de clous rouillés.
C'est vrai que les quatorze titres sont difficiles à avaler d'une traite, même si les mecs aménagent des accalmies ("Green Day") mais putain Teknowhore procure une telle jouissance malsaine (tu te souviens quand la scène de viol d'Irréversible te mettait la trique ? De ce paradoxe entre le fait de se dire elle est bonnasse la Bellucci mais ces images ne devraient pas m'exciter autant) qu'on ne peut que déplorer d'être passé à côté de cette pépite au moment de sa sortie.
Un disque rare, dangereux, irrévérencieux et, pour tout cela, indispensable.
Oubliez ce que vous connaissez du style car ce que vous avez écouté jusqu'à présent n'a certainement rien de commun avec cette formation qui ne jure que par la puanteur et la crasse. Certes, les riffs sont plombés et répétitifs mais la prépondérance des hurlements au détriment d'un chant plus classique ou encore le goût prononcé pour le bruit fait de Bile un des trucs les plus barrés qui soient. Le mélange de Techno (au bon sens du terme, nous ne sommes pas à un meeting de tunning) et de ce que le Métal peut offrir de pire trouve ici un mode d'expression brutal et sans concession qui a réellement de quoi rendre dingue n'importe quelle personne normalement constituée. Il suffit d'écouter un pavé tel que "No One I Call Friend" ou encore les ambiances distordues d'un "Compound Pressure" pour bien comprendre que l'on n'a pas dans nos écouteurs des guignols du type Static X ni les délires d'un motard de série Z façon White Zombie et encore moins la putasserie hollywoodienne de Marilyn Manson. Teknowhore ne sacrifie à aucun phénomène de mode : il pue, est injurieux, n'est pas composé par des poseurs et fait autant de dégât qu'une bombe artisanale bourrée de clous rouillés.
C'est vrai que les quatorze titres sont difficiles à avaler d'une traite, même si les mecs aménagent des accalmies ("Green Day") mais putain Teknowhore procure une telle jouissance malsaine (tu te souviens quand la scène de viol d'Irréversible te mettait la trique ? De ce paradoxe entre le fait de se dire elle est bonnasse la Bellucci mais ces images ne devraient pas m'exciter autant) qu'on ne peut que déplorer d'être passé à côté de cette pépite au moment de sa sortie.
Un disque rare, dangereux, irrévérencieux et, pour tout cela, indispensable.
Très bon 16/20 | par Arno Vice |
En ligne
364 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages