Christian Bland & The Revelators
The Unseen Green Obscene |
Label :
The Reverberation Appreciation Society |
||||
The Unseen Green Obscene, encore un titre impossible à répéter rapidement plus de trois fois (si, si, tentez le coup pour voir). Dans cette période de revival en tout genre, Christian Bland est sans nul doute l'un des plus sincères. Jugez plutôt.
On rentre tout doucement dans ce troisième disque, tout doucement mais aucune chance de ne pas l'écouter d'une traite. La rythmique hypnotisante tendance Velvet de "The Sun Is Sleeping Way" & The Last Summer" nous embrume lentement, l'impression d'un road trip, d'un voyage dans le temps, back to 60's aux environs de Venice Beach. La voix savamment filtrée de Christian Bland est presque traitée comme un instrument à part entière, en retrait parfois, planquée derrière les samples & les delays (le parfait "Daughters Of The Son", tout en longueur & ô combien addictive).
S'il n'a jamais caché son amour pour cette période, il le revendique encore davantage sur ce disque, avec des titres comme "Syd Barrett Blues" & carrément "Brian Wilson". Peut on faire plus explicite ?
L'album prend une certaine ampleur avec les titres qui défilent, la bonne idée de mettre en milieu de disque un instrumental "Diddley Stomp", curieux mélange de rockab psyché, pour ensuite, tels de smantras, répéter sans cesse "Reverberation Appreciation Society", nom de son espèce de société secrète sentant bon le LSD, morceau au changement de rythme élégant à grand renfort d'orgue... Tout aussi présent dans le lancinant "CB160", dans lequel on sentirait presque poindre un theremin, voire une onde Martenot. Venice Beach toujours, le pari de refaire du Beach Boys est vraiment casse-gueule, surtout en nommant son titre "Brian Wilson", on est en droit de s'attendr au pire. Mais le résultat est à la hauteur des attentes, ça pourrait limite être une face B de "Good Vibrations".
C'est bien connu, les hippies sont, de fait, anti-militaristes. "Guns For Guitars" en est une belle ode, comme ça, en passant, limite subliminale dans la jungle psyché de ce disque. La grande promenade continue, on sent la nuit tomber & le moral avec, "Point Man Blues (AWOL)" séduit par sa simplicité, preuve une nouvelle fois qu'ils n'ont nul besoin de se cacher derrière les effets pour produire une bonne chanson. "Alone in The Deer Park" nous rappelle, si besoin est, que Christian Bland est aussi guitariste des Black Angels, ce morceau est sans doute ce qui se rapproche le plus du groupe mené par Alex Maas, sans vraiment en rougir, mais il aurait presque tendance à faire figure de... Fausse note sur ce disque si personnel. Mais ce n'est que mon avis, malgré toutes les qualités de ce titre. "Lifeboat", conclusion parfaite, pleine d'une mélancolie psychédélique, comme s'ils étaient aussi tristes que nous que le disque s'arrête déjà.
Unseen Green Obscene, Unseen Green Obscene, Unseen Green Obscene...
On rentre tout doucement dans ce troisième disque, tout doucement mais aucune chance de ne pas l'écouter d'une traite. La rythmique hypnotisante tendance Velvet de "The Sun Is Sleeping Way" & The Last Summer" nous embrume lentement, l'impression d'un road trip, d'un voyage dans le temps, back to 60's aux environs de Venice Beach. La voix savamment filtrée de Christian Bland est presque traitée comme un instrument à part entière, en retrait parfois, planquée derrière les samples & les delays (le parfait "Daughters Of The Son", tout en longueur & ô combien addictive).
S'il n'a jamais caché son amour pour cette période, il le revendique encore davantage sur ce disque, avec des titres comme "Syd Barrett Blues" & carrément "Brian Wilson". Peut on faire plus explicite ?
L'album prend une certaine ampleur avec les titres qui défilent, la bonne idée de mettre en milieu de disque un instrumental "Diddley Stomp", curieux mélange de rockab psyché, pour ensuite, tels de smantras, répéter sans cesse "Reverberation Appreciation Society", nom de son espèce de société secrète sentant bon le LSD, morceau au changement de rythme élégant à grand renfort d'orgue... Tout aussi présent dans le lancinant "CB160", dans lequel on sentirait presque poindre un theremin, voire une onde Martenot. Venice Beach toujours, le pari de refaire du Beach Boys est vraiment casse-gueule, surtout en nommant son titre "Brian Wilson", on est en droit de s'attendr au pire. Mais le résultat est à la hauteur des attentes, ça pourrait limite être une face B de "Good Vibrations".
C'est bien connu, les hippies sont, de fait, anti-militaristes. "Guns For Guitars" en est une belle ode, comme ça, en passant, limite subliminale dans la jungle psyché de ce disque. La grande promenade continue, on sent la nuit tomber & le moral avec, "Point Man Blues (AWOL)" séduit par sa simplicité, preuve une nouvelle fois qu'ils n'ont nul besoin de se cacher derrière les effets pour produire une bonne chanson. "Alone in The Deer Park" nous rappelle, si besoin est, que Christian Bland est aussi guitariste des Black Angels, ce morceau est sans doute ce qui se rapproche le plus du groupe mené par Alex Maas, sans vraiment en rougir, mais il aurait presque tendance à faire figure de... Fausse note sur ce disque si personnel. Mais ce n'est que mon avis, malgré toutes les qualités de ce titre. "Lifeboat", conclusion parfaite, pleine d'une mélancolie psychédélique, comme s'ils étaient aussi tristes que nous que le disque s'arrête déjà.
Unseen Green Obscene, Unseen Green Obscene, Unseen Green Obscene...
Excellent ! 18/20 | par X_Lok |
Posté le 03 octobre 2014 à 11 h 52 |
Cet album est comme tous les autres de Christian Bland & The Revelators, à savoir un doux rêve acidulé éveillé.
Chaque titre est une sorte de comptine pour adulte qui serait en recherche d'un paradis (psychédélique) perdu. Sorte de bande son pour promenade solitaire,lysergique et enfumée dans les allées d'un parc abandonné. Il est très difficile de retranscrire l'innocence et la candeur des 60's, pourtant on se retrouve directement plongé à cette époque. Syd Barrett plane au dessus de cet album avec son pendant américain Brian Wilson, on pourrait même penser qu'un accouplement métaphysique à engendré le son de cet opus.... Je sais, c'est confus comme description, mais en même temps, je crois que c'est l'effet recherché, et je dirais même qu'il est impossible de faire plus clair! L'écoute ne vous laissera pas insensible et vous enthousiasmera même, si vous êtes un passionné de rêverie sonore obscure et colorée, par contre pour tous les autres (et ils seront nombreux) passés votre chemin, vous risqueriez de vous perdre à tout jamais dans les méandres de cet OVNI musical intemporel.
Turn on, tune in, drop out.
Chaque titre est une sorte de comptine pour adulte qui serait en recherche d'un paradis (psychédélique) perdu. Sorte de bande son pour promenade solitaire,lysergique et enfumée dans les allées d'un parc abandonné. Il est très difficile de retranscrire l'innocence et la candeur des 60's, pourtant on se retrouve directement plongé à cette époque. Syd Barrett plane au dessus de cet album avec son pendant américain Brian Wilson, on pourrait même penser qu'un accouplement métaphysique à engendré le son de cet opus.... Je sais, c'est confus comme description, mais en même temps, je crois que c'est l'effet recherché, et je dirais même qu'il est impossible de faire plus clair! L'écoute ne vous laissera pas insensible et vous enthousiasmera même, si vous êtes un passionné de rêverie sonore obscure et colorée, par contre pour tous les autres (et ils seront nombreux) passés votre chemin, vous risqueriez de vous perdre à tout jamais dans les méandres de cet OVNI musical intemporel.
Turn on, tune in, drop out.
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