Unknown Mortal Orchestra
II |
Label :
Jagjaguwar |
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C'est vers un lointain passé, rendu pourtant très présent, que se tourne ce second album des néo-zélandais de Unknown Mortal Orchestra, sobrement nommé II et à l'image d'une musique qui cherche à aller à l'essentiel d'un genre auquel elle se subordonne sans détour: le psychédélisme de la fin des années 60. Mais un psychédélisme finement dosé !
Mélodies pop aux volutes raffinées, évoquant une tournure d'esprit ensoleillée très sixties (l'album débute d'ailleurs par "From The Sun" ...) mais avec un je ne sais quoi de cette légèreté androgyne évoquant une certaine culture indie pop ayant pris son essor à partir de la seconde moitié des années 90 ("Swim And Sleep", "The Opposite Of Afternoon").
Le soutien de ces mélodies par des rythmes souples et dynamiques, aux relents parfois rock ("No Need For A Leader") voire légèrement funky ("Fadded In The Morning", "One At A Time") leur confèrent finalement une dimension euphorisante, loin des détours sombres et parfois glauques qui caractérisent souvent certains ténors du revival néo-psychédélique actuel. Un certain art de la composition, à la fois fluide et chaloupé, parfois parsemé de quelques ruptures et rebond qui maintiennent en éveil, en dépit d'une atmosphère somme toute teintée de nonchalance.
En utilisant le minimum d'artifices qui caractérisent le style de l'époque, II possède un son, bien à lui, à la fois mat et lumineux .Le jeu de batterie, sans fioritures et sans cymbales, à la frappe à la fois appuyée et étouffée évoque celui de Ringo Starr époque Magical Mystery Tour. Parfois fuzzé ou réverbé, le son de guitare, entre acoustique et électricité, et dont le jeu, doué mais sans être démonstratif, s'aventure même parfois à évoquer celui d'un Jimi Hendrix ("One At A Time"). Le chant, qui évolue dans un registre quelque peu compressé, est parfois légèrement déformé et reste en tous cas pertinent.
Quelques petits bidouillages sonores ou encore un bref morceau purement électronique vers la fin de l'album ("Dawn") laisse supposer que UMO possède encore potentiel d'évolution certain, avec cette absence de prétention salutaire et typique d'une certaine scène des antipodes.
Un disque apaisant, frais, sincère et lumineux.
Mélodies pop aux volutes raffinées, évoquant une tournure d'esprit ensoleillée très sixties (l'album débute d'ailleurs par "From The Sun" ...) mais avec un je ne sais quoi de cette légèreté androgyne évoquant une certaine culture indie pop ayant pris son essor à partir de la seconde moitié des années 90 ("Swim And Sleep", "The Opposite Of Afternoon").
Le soutien de ces mélodies par des rythmes souples et dynamiques, aux relents parfois rock ("No Need For A Leader") voire légèrement funky ("Fadded In The Morning", "One At A Time") leur confèrent finalement une dimension euphorisante, loin des détours sombres et parfois glauques qui caractérisent souvent certains ténors du revival néo-psychédélique actuel. Un certain art de la composition, à la fois fluide et chaloupé, parfois parsemé de quelques ruptures et rebond qui maintiennent en éveil, en dépit d'une atmosphère somme toute teintée de nonchalance.
En utilisant le minimum d'artifices qui caractérisent le style de l'époque, II possède un son, bien à lui, à la fois mat et lumineux .Le jeu de batterie, sans fioritures et sans cymbales, à la frappe à la fois appuyée et étouffée évoque celui de Ringo Starr époque Magical Mystery Tour. Parfois fuzzé ou réverbé, le son de guitare, entre acoustique et électricité, et dont le jeu, doué mais sans être démonstratif, s'aventure même parfois à évoquer celui d'un Jimi Hendrix ("One At A Time"). Le chant, qui évolue dans un registre quelque peu compressé, est parfois légèrement déformé et reste en tous cas pertinent.
Quelques petits bidouillages sonores ou encore un bref morceau purement électronique vers la fin de l'album ("Dawn") laisse supposer que UMO possède encore potentiel d'évolution certain, avec cette absence de prétention salutaire et typique d'une certaine scène des antipodes.
Un disque apaisant, frais, sincère et lumineux.
| Très bon 16/20 | par Slowdown |
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