Indian Jewelry
Totaled |
Label :
We Are Free |
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Toujours aussi déchirés que sur Free Gold mais... Autrement !
Sur ce Totaled de 3ème album, Indian Jewelry ont délaissé les oripeaux shoegaze du passé. Pas que la guitare ait été radiée non, mais elle est moins présente, au bénéfice de l'emprise grandissante du synthétiseur et autres effets électroniques. Suivant cette nouvelle direction, le chant n'est plus aussi souvent noyé et mis en retrait.
De même, les sonorités voire l'atmosphère souvent sixties de Free Gold ne sont plus de la partie : c'est ainsi vers le versant le plus halluciné, voire une fois de plus, expérimental des années 80 que s'est avant tout ancré ce chancelant navire de Totalled ! Si Psychic TV semble être une influence toujours aussi récurrente, d'autres sons renvoient, par exemple à The Cure période Pornography ("Lapis Lazuli" ou encore "Tono Bungay" avec sa sonorité de guitare et son riff désespéré) et The Top ( l'instrumental "Touching The Roof Of The Sun" dans une certaine mesure). L'ambiance est donc devenue nettement plus froide que sur l'album précédent, mais non moins glauque et tout aussi déroutante !
Un mur du son en arrière plan est omniprésent, mais il tient désormais plus du drone que d'un brouillard noisy. La production s'est dans le même élan elle aussi clarifiée. Le son devenant plus sec, fidèle en cela à l'esthétique post-punk et entraînant donc partiellement le chant dans cette direction, sans que, pourtant, les effets de mixage sur ce dernier ne soient tout-à-fait abandonnés. Loin de là, cette tendance à la compression et au malaxage avec un rendu lointain est encore présente sur plusieurs morceaux, toujours avec cette petite touche sensuelle et indolente.
Les rythmes sont devenus plus dynamiques, et moins léthargiques que par le passé, surtout en début d'album. Ils évoluent ensuite et de manière soutenue dans une tonalité grave, parfois solennelle, vers le tribal et même l'amérindien ! Pourtant, la sensation de grand espace n'est plus tellement de mise sur ce Totalled : avec le Post-punk c'est une atmosphère plus urbaine qui est évoquée et même si la transe, aussi torturée soit-elle (mais sans auto-apitoiement, j'insiste ! ), reste ici encore, un mot d'ordre à peine détourné ! Sans qu'on puisse dire pour autant que l'album dérape vers des territoires sans consistance car la maîtrise du style, aussi équilibriste soit-il est là, et bien là ! Nouvelle prouesse à mettre sur le compte d'un groupe qui hisse, une fois de plus, son originalité au dessus d'une vague néo-psyché made in US tout en lorgnant sans complexes vers d'autres horizons. Mais des horizons si bien assimilés qu'il est, une fois de plus, difficile de déterminer à quelle époque et à quel continent ce groupe appartient vraiment !
Sur ce Totaled de 3ème album, Indian Jewelry ont délaissé les oripeaux shoegaze du passé. Pas que la guitare ait été radiée non, mais elle est moins présente, au bénéfice de l'emprise grandissante du synthétiseur et autres effets électroniques. Suivant cette nouvelle direction, le chant n'est plus aussi souvent noyé et mis en retrait.
De même, les sonorités voire l'atmosphère souvent sixties de Free Gold ne sont plus de la partie : c'est ainsi vers le versant le plus halluciné, voire une fois de plus, expérimental des années 80 que s'est avant tout ancré ce chancelant navire de Totalled ! Si Psychic TV semble être une influence toujours aussi récurrente, d'autres sons renvoient, par exemple à The Cure période Pornography ("Lapis Lazuli" ou encore "Tono Bungay" avec sa sonorité de guitare et son riff désespéré) et The Top ( l'instrumental "Touching The Roof Of The Sun" dans une certaine mesure). L'ambiance est donc devenue nettement plus froide que sur l'album précédent, mais non moins glauque et tout aussi déroutante !
Un mur du son en arrière plan est omniprésent, mais il tient désormais plus du drone que d'un brouillard noisy. La production s'est dans le même élan elle aussi clarifiée. Le son devenant plus sec, fidèle en cela à l'esthétique post-punk et entraînant donc partiellement le chant dans cette direction, sans que, pourtant, les effets de mixage sur ce dernier ne soient tout-à-fait abandonnés. Loin de là, cette tendance à la compression et au malaxage avec un rendu lointain est encore présente sur plusieurs morceaux, toujours avec cette petite touche sensuelle et indolente.
Les rythmes sont devenus plus dynamiques, et moins léthargiques que par le passé, surtout en début d'album. Ils évoluent ensuite et de manière soutenue dans une tonalité grave, parfois solennelle, vers le tribal et même l'amérindien ! Pourtant, la sensation de grand espace n'est plus tellement de mise sur ce Totalled : avec le Post-punk c'est une atmosphère plus urbaine qui est évoquée et même si la transe, aussi torturée soit-elle (mais sans auto-apitoiement, j'insiste ! ), reste ici encore, un mot d'ordre à peine détourné ! Sans qu'on puisse dire pour autant que l'album dérape vers des territoires sans consistance car la maîtrise du style, aussi équilibriste soit-il est là, et bien là ! Nouvelle prouesse à mettre sur le compte d'un groupe qui hisse, une fois de plus, son originalité au dessus d'une vague néo-psyché made in US tout en lorgnant sans complexes vers d'autres horizons. Mais des horizons si bien assimilés qu'il est, une fois de plus, difficile de déterminer à quelle époque et à quel continent ce groupe appartient vraiment !
Parfait 17/20 | par Slowdown |
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