Curse Ov Dialect
Wooden Tongues |
Label :
Mush |
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Sous le soleil australien, au milieu des années 90 (1994), une bande de potes, un peu allumés, fortement influencés par les sonorités arabisantes, aborigènes, slaves, en plus du flow galopant des rappeurs états-uniens, décident de s'assembler sous la bannière Curse Ov Dialect.
Basés à Melbourne, ils financent leurs propres EP (Evil Clownz (1995),
Hex Ov Intellect (1998), et l'éponyme Curse Ov Dialect (2001)). Arrive le premier album en 2003, Lost in the Real Sky. Signés chez le label Mush Records, les australiens deviennent le premier groupe de hip-hop issu du pays des kangourous à faire partis rentrer au caralogue d'un label indépendant américain. Un premier opus prometteur, ingénieux, et déjà très tourné vers les ambiances du bush, et les résonances multi-ethniques.
Mais le manque de maturité des comparses, et le coté désorganisée de l'ensemble ne leur permet pas d'attirer l'attention.
Ça ne saurait tarder... Trois ans tout de même, mais une maturation qui porte ses fruits, avec le magique Wooden Tongues. Petit bijoux d'inventivité, de malice, et d'esprit potache, le hip-hop des Curse trouve véritablement sa voie.
Le collage bordélique de la pochette en dit long: Curse Ov Dialect invite au voyage, et ça dépote.
Les claviers funky de "Renegades", l'énergie du flow dans "Saturday Night", et le côté bon enfant de "Word Up Forever" mettent deja l'eau à la bouche. Comme une petit blague, les australiens mélangent avec adresse des instrus percutantes à des chœurs d'enfants. Le rythme ne faiblit pas avec "Forget". Résumé ultra synthétisé, drolatique, et très personnel de certains événements qui ont fait l'histoire du monde. Des bruits de dessins animés, et les vocalises d'une soprane viennent structurer "Jokes On Me" (quand je vous dis qu'ils aiment faire des vannes!).
Arrive "Take Me To The Arab World"... Tout est dit. Mélopées arabisantes, plaintes doucereuses rappelant le bled, et instruments orientaux à tout va, les Curse sortent le tapis volant.
Une teinte particulière, une recette géniale, qui s'illustre sur chaque morceaux. Des violons désaccordés sur "Bury Me Slowly", au plus apaisant chant féminin de "Broken Feathers" (rappelant un peu Yann Tiersen), en passant par l'électrisant "Mr. Miscellaneous", ou le punchy "Strawberries"...c'est évident, il n'y a rien à jeter là dessus.
Intelligent au niveau des textes, astucieux et novateur quant aux mélanges des sonorités, cet album aurait pu être un amas sonore sans nom, et sans ligne rouge. Les Curse Ov Dialect mettent le bordel, mais parviennent à l'organiser de telle façon, qu'on ne peut qu'en redemander... La pierre angulaire qu'est Wooden Tongues fait sauter toutes les portes pour le groupe. Toujours en vol, le zingue des Curse n'est pas prêt de se crasher...
Basés à Melbourne, ils financent leurs propres EP (Evil Clownz (1995),
Hex Ov Intellect (1998), et l'éponyme Curse Ov Dialect (2001)). Arrive le premier album en 2003, Lost in the Real Sky. Signés chez le label Mush Records, les australiens deviennent le premier groupe de hip-hop issu du pays des kangourous à faire partis rentrer au caralogue d'un label indépendant américain. Un premier opus prometteur, ingénieux, et déjà très tourné vers les ambiances du bush, et les résonances multi-ethniques.
Mais le manque de maturité des comparses, et le coté désorganisée de l'ensemble ne leur permet pas d'attirer l'attention.
Ça ne saurait tarder... Trois ans tout de même, mais une maturation qui porte ses fruits, avec le magique Wooden Tongues. Petit bijoux d'inventivité, de malice, et d'esprit potache, le hip-hop des Curse trouve véritablement sa voie.
Le collage bordélique de la pochette en dit long: Curse Ov Dialect invite au voyage, et ça dépote.
Les claviers funky de "Renegades", l'énergie du flow dans "Saturday Night", et le côté bon enfant de "Word Up Forever" mettent deja l'eau à la bouche. Comme une petit blague, les australiens mélangent avec adresse des instrus percutantes à des chœurs d'enfants. Le rythme ne faiblit pas avec "Forget". Résumé ultra synthétisé, drolatique, et très personnel de certains événements qui ont fait l'histoire du monde. Des bruits de dessins animés, et les vocalises d'une soprane viennent structurer "Jokes On Me" (quand je vous dis qu'ils aiment faire des vannes!).
Arrive "Take Me To The Arab World"... Tout est dit. Mélopées arabisantes, plaintes doucereuses rappelant le bled, et instruments orientaux à tout va, les Curse sortent le tapis volant.
Une teinte particulière, une recette géniale, qui s'illustre sur chaque morceaux. Des violons désaccordés sur "Bury Me Slowly", au plus apaisant chant féminin de "Broken Feathers" (rappelant un peu Yann Tiersen), en passant par l'électrisant "Mr. Miscellaneous", ou le punchy "Strawberries"...c'est évident, il n'y a rien à jeter là dessus.
Intelligent au niveau des textes, astucieux et novateur quant aux mélanges des sonorités, cet album aurait pu être un amas sonore sans nom, et sans ligne rouge. Les Curse Ov Dialect mettent le bordel, mais parviennent à l'organiser de telle façon, qu'on ne peut qu'en redemander... La pierre angulaire qu'est Wooden Tongues fait sauter toutes les portes pour le groupe. Toujours en vol, le zingue des Curse n'est pas prêt de se crasher...
Parfait 17/20 | par Easton ellis |
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