Four Tet
Rounds |
Label :
Domino |
||||
Dès la première écoute de Rounds, on se sent pris sous le charme tranquille de l'électro paisible de Four Tet. C'est exactement comme si l'on voyait des formes "round" partout, ce qui d'ailleurs caractérise le bien-être selon la philosophie FengShui... Ce disque donne l'impression d'être entouré de milliers de petites bulles qui éclatent légèrement et sans bruit de toutes parts. Avec tour à tour des passages jazzy ou d'électro torturée, des p'tits bruits de nounours et des sonorités cristallines, Four Tet réussit à séduire quiconque se laisserait tenter de passer l'album sur la platine... J'encourage les amateurs à tenter l'expérience !!
Parfait 17/20 | par Luìs |
Posté le 14 février 2004 à 19 h 26 |
12/06/02. Une larme glisse sur sa joue, perle délicate et éphémère, signe de sa souffrance secrète et inavouable. Brise légère, doux remous des vagues, nuit claire, rumeurs lointaines de l'agitation côtière, pluie fine. Le silence. Moment délicieux. Une main qui s'approche, fragile mouvement. Baiser tendre et délicat, dernier symbole furtif d'une relation voilée. Murmures. Ultime sourire, ultime moment de grâce, ultime ombre dans le lointain...
22/10/02. Atmosphère délétère, agitation superficielle, vaste fanfaronnade, cris et borborygmes étouffants. Subtile mélange de fragilité et d'insouciance. Rêves agités. Bruit strident, blessant, rageur. Pas précipités dans l'escalier. Main fébrile sur le combiné, bâillement maladroit. Bonjour nauséeux. Une voix connue, rythmée par des sanglots brutaux. Un discours incohérent. La panique, la peur, la tristesse, le désespoir. Le téléphone tombe sur le sol. Larmes. On t'a retrouvée...
14/11/03. La grisaille, le tintamarre urbain, le stress, la folie des grandeurs. Un nouveau jour, un nouveau disque. Une addiction auditive subtile, tenace et salutaire. Un sourire, un montant, un sac. Le trajet du retour. Immense satisfaction à venir. La platine, seringue robuste, instrument de dépendance. La mélodie, délicieuse palpitation traverse le corps abrupt et apaise. Une dose magique, source de bien être. Un remède...
Soudain, le cœur s'emballe, les muscles se raidissent. Un rythme unique, une mélopée déconstruite et fragile, torturée, si simplement délicate. Etonnement et joie indicible se confondent. Un rêve éveillé : Rounds ...
14/02/04. Ecoute religieuse. Envoûtement lent et paisible. Trois mois déjà que Rounds enchante mes jours et mes nuits, pénétrant mon âme avec douceur. A chaque écoute, mes yeux s'embuent. Un souvenir, un son, tout deux magiques, s'entremêlent et se complètent. Je rêve d'un paradis paisible sur les accords de cithare électronique de "My Angel Rocks Back And Forth", auxquels se mêlent le souffle lancinant du vent, de voyages interminable en écoutant l'irrésistible "She Moves Me". Atmosphère jazzy torturée, route et mélopée soyeuse, comme sur le mirifique "As Serious As Your Life". L'agitation de "Spirit Fingers" attise ma détresse, crispant mon cœur et bloquant mon souffle. "Unspoken", subtile litanie qui tient véritablement du divin, ravive avec raffinement et bonheur ma mélancolie, quand "Slow Jam", ballade acoustique, me remplit d'une joie naïve, presque enfantine, et me transporte en des lieux inconnus, simplement beaux...tout prés de Toi.
A Toi, qui es partie trop tôt.
22/10/02. Atmosphère délétère, agitation superficielle, vaste fanfaronnade, cris et borborygmes étouffants. Subtile mélange de fragilité et d'insouciance. Rêves agités. Bruit strident, blessant, rageur. Pas précipités dans l'escalier. Main fébrile sur le combiné, bâillement maladroit. Bonjour nauséeux. Une voix connue, rythmée par des sanglots brutaux. Un discours incohérent. La panique, la peur, la tristesse, le désespoir. Le téléphone tombe sur le sol. Larmes. On t'a retrouvée...
14/11/03. La grisaille, le tintamarre urbain, le stress, la folie des grandeurs. Un nouveau jour, un nouveau disque. Une addiction auditive subtile, tenace et salutaire. Un sourire, un montant, un sac. Le trajet du retour. Immense satisfaction à venir. La platine, seringue robuste, instrument de dépendance. La mélodie, délicieuse palpitation traverse le corps abrupt et apaise. Une dose magique, source de bien être. Un remède...
Soudain, le cœur s'emballe, les muscles se raidissent. Un rythme unique, une mélopée déconstruite et fragile, torturée, si simplement délicate. Etonnement et joie indicible se confondent. Un rêve éveillé : Rounds ...
14/02/04. Ecoute religieuse. Envoûtement lent et paisible. Trois mois déjà que Rounds enchante mes jours et mes nuits, pénétrant mon âme avec douceur. A chaque écoute, mes yeux s'embuent. Un souvenir, un son, tout deux magiques, s'entremêlent et se complètent. Je rêve d'un paradis paisible sur les accords de cithare électronique de "My Angel Rocks Back And Forth", auxquels se mêlent le souffle lancinant du vent, de voyages interminable en écoutant l'irrésistible "She Moves Me". Atmosphère jazzy torturée, route et mélopée soyeuse, comme sur le mirifique "As Serious As Your Life". L'agitation de "Spirit Fingers" attise ma détresse, crispant mon cœur et bloquant mon souffle. "Unspoken", subtile litanie qui tient véritablement du divin, ravive avec raffinement et bonheur ma mélancolie, quand "Slow Jam", ballade acoustique, me remplit d'une joie naïve, presque enfantine, et me transporte en des lieux inconnus, simplement beaux...tout prés de Toi.
A Toi, qui es partie trop tôt.
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 07 juillet 2004 à 18 h 25 |
Four Tet est un subtile mélange entre la perfection du son, l'électro et la beauté du son accoustique. Avec beaucoup de douceur, cette musique vous transporte et vous surprend, même dans la répétition de certains samples, merveilleusement accompagnés...
L'auteur de cette musique semble connaître plus d'une recette en ce qui concerne le mélange des rythmes et notamment dans "She Moves She" où l'on se fait prendre au piège du surprennant de très bon goût et du langoureux accrochage des sons les uns avec les autres.
Ne riez pas, cette musique est intelligente !!!
L'auteur de cette musique semble connaître plus d'une recette en ce qui concerne le mélange des rythmes et notamment dans "She Moves She" où l'on se fait prendre au piège du surprennant de très bon goût et du langoureux accrochage des sons les uns avec les autres.
Ne riez pas, cette musique est intelligente !!!
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 10 novembre 2004 à 09 h 13 |
La pochette de cet album est très révélatrice du contenu de cet album:
Surprenant, coloré, joueur, enfantin, sucré mais aussi un peu acide, de l'acidité des bonbons d'antan qui faisaient "FFFFCHHHHHH" dans notre bouche, entrainant des larmes aux yeux accompagnées de grands foux-rires
généreux.
Bien que bien ancrée dans notre époque par son électro bien dosée, ses passages jazzy ou bruitistes cette musique semble difficile à dater.
Peut-être est-ce parce que l'on parle de musique universelle.
J'aime ce disque, profondément. Il me donne du baume au coeur, me prouve que tout n'est pas perdu.
Certains jours j'aurais juste envie d'avoir une belle voix supperposée à cette musique, et d'autres je trouve que ce serait la gâcher.
Devrait être remboursé par la Sécu et prescrit à la place d'anti-dépresseurs.
Surprenant, coloré, joueur, enfantin, sucré mais aussi un peu acide, de l'acidité des bonbons d'antan qui faisaient "FFFFCHHHHHH" dans notre bouche, entrainant des larmes aux yeux accompagnées de grands foux-rires
généreux.
Bien que bien ancrée dans notre époque par son électro bien dosée, ses passages jazzy ou bruitistes cette musique semble difficile à dater.
Peut-être est-ce parce que l'on parle de musique universelle.
J'aime ce disque, profondément. Il me donne du baume au coeur, me prouve que tout n'est pas perdu.
Certains jours j'aurais juste envie d'avoir une belle voix supperposée à cette musique, et d'autres je trouve que ce serait la gâcher.
Devrait être remboursé par la Sécu et prescrit à la place d'anti-dépresseurs.
Excellent ! 18/20
Posté le 14 février 2009 à 19 h 43 |
Décidemment Kieran Hebden est un touche-à-tout de talent. Menant de front son statut de guitariste dans le très expérimental "Fridge" et la sortie d'albums electro en solo, voire en partenariat avec Steve Reid, il réussit le tour de force d'enchaîner des opus irréprochables.
Rounds, troisième album de Four Tet, est un condensé de ressentis, riches en sons disparates (sons de jouets, cloches et clochettes, caisses claires, tambourins...) qui forment pourtant un tout maîtrisé et cohérent. L'album baigne dans une ambiance intimiste, prompte à provoquer chez l'auditeur nostalgie, calme, ferveur, recueillement.
L'oeuvre pousse à l'introspection mais elle est particulièrement frappante par sa propension à développer chez l'auditoire espoir et optimisme. L'artiste nous offre ici un voyage intérieur contemplatif, spirituel, quasi-mystique dont l'on s'extrait difficilement tant la fascination provoquée est intense.
Rounds, troisième album de Four Tet, est un condensé de ressentis, riches en sons disparates (sons de jouets, cloches et clochettes, caisses claires, tambourins...) qui forment pourtant un tout maîtrisé et cohérent. L'album baigne dans une ambiance intimiste, prompte à provoquer chez l'auditeur nostalgie, calme, ferveur, recueillement.
L'oeuvre pousse à l'introspection mais elle est particulièrement frappante par sa propension à développer chez l'auditoire espoir et optimisme. L'artiste nous offre ici un voyage intérieur contemplatif, spirituel, quasi-mystique dont l'on s'extrait difficilement tant la fascination provoquée est intense.
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 27 décembre 2011 à 15 h 02 |
"Spirit Fingers" ( les doigts de l'esprit)
J'ose comprendre que les doigts de l'esprit sont les connexions nerveuses, les mêmes qui rythment le générique de Fight Club. Ce morceau semble s'exténuer dans son propre mouvement ; jamais je n'ai entendu un morceau aussi ample et furtif, qui ne fait que s'étendre, se ramifier, se recomposer lui-même, tout en conservant une ligne mélodique assez identifiable, et nous invite dans une transe guillerette, assez peu agressive.
"Spirit Fingers" a réussi ce que "As Serious As Your Life" échoue à entreprendre : être un morceau qui s'impose comme une évidence. Par ailleurs, je trouve "As Serious As Your Life" trop intellectuel, qui s'éparpille en digressions sonores alors qu'il aurait pu se condenser plus habilement, comme le font les somptueux "Hands" et "My Angel Rocks Back & Forth". Vrais morceaux habités, voluptueux, chatoyants, se déployant avec une aisance caressante. Four Tet fait de la musique qui apaise l'âme, et dialogue avec les sens ; rien que ça légitimerait la note maximale.
Les sons sifflants qui viennent accompagner le piano de "Unspoken" s'accordent miraculeusement ; il en est de même avec "She Moves Me", chanson malmenée par des parasitages assez inaudibles d'abord, et qui se marient, bon gré mal gré, tout au long dudit morceau. C'est une expérience assez profonde et pénétrante que "She Moves Me", j'ai l'impression de me faire indolemment violer l'esprit.
Rounds est un miracle intime et pudique,la musique de Four Tet est une précautionneuse effraction de l'âme.
Que dire de plus ? C'est encore mieux avec des voix dans "There Is Love In You"
J'ose comprendre que les doigts de l'esprit sont les connexions nerveuses, les mêmes qui rythment le générique de Fight Club. Ce morceau semble s'exténuer dans son propre mouvement ; jamais je n'ai entendu un morceau aussi ample et furtif, qui ne fait que s'étendre, se ramifier, se recomposer lui-même, tout en conservant une ligne mélodique assez identifiable, et nous invite dans une transe guillerette, assez peu agressive.
"Spirit Fingers" a réussi ce que "As Serious As Your Life" échoue à entreprendre : être un morceau qui s'impose comme une évidence. Par ailleurs, je trouve "As Serious As Your Life" trop intellectuel, qui s'éparpille en digressions sonores alors qu'il aurait pu se condenser plus habilement, comme le font les somptueux "Hands" et "My Angel Rocks Back & Forth". Vrais morceaux habités, voluptueux, chatoyants, se déployant avec une aisance caressante. Four Tet fait de la musique qui apaise l'âme, et dialogue avec les sens ; rien que ça légitimerait la note maximale.
Les sons sifflants qui viennent accompagner le piano de "Unspoken" s'accordent miraculeusement ; il en est de même avec "She Moves Me", chanson malmenée par des parasitages assez inaudibles d'abord, et qui se marient, bon gré mal gré, tout au long dudit morceau. C'est une expérience assez profonde et pénétrante que "She Moves Me", j'ai l'impression de me faire indolemment violer l'esprit.
Rounds est un miracle intime et pudique,la musique de Four Tet est une précautionneuse effraction de l'âme.
Que dire de plus ? C'est encore mieux avec des voix dans "There Is Love In You"
Exceptionnel ! ! 19/20
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