Gallon Drunk
The Road Gets Darker From Here |
Label :
Clouds Hill |
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C'est crade, c'est lourd, c'est hargneux. De la musique de branleurs, mais dans le bon sens du terme. Du blues annihilation, avec cette basse d'outre tombe, ça pourrait presque passer pour de la musique de redneck. Mais c'est tellement trop classe pour ça.
Gallon Drunk, une sorte de désinvolture, d'agressivité lancinante ("Hanging On" avec l'orgue de James en sourdine & ses choeurs), le genre de truc qu'on a jamais sous la main lorsqu'on prend la route, et qui nous fait cruellement défaut. Un peu comme si les Bad Seeds de ce cher Nick rencontrait Jesus Lizard. C'est pas vraiment une coincidence si on ressent comme un arrière goût pas dégueulasse des Bad Seeds, James Johnston a pas mal joué avec eux jusqu'à 2009. De toute façon, un groupe qui ose mettre du saxo dans son disque ("A Thousand Years" notamment) sans que ça dépareille ou sonne trop 80's, bien au contraire, est forcément un groupe génial. Allant du format chanson presque basique de 3"30 à la longue prédication de plus de six minutes, ils se laissent happer par une sorte d'esprit vaudou (''Killing Time", avec encre ce terrible saxo), laissant la part belle aux moments purement instrumentaux (ce que Nick Cave est peu enclin à faire, reconnaissons le, sa voix envahit et surnage tout le temps, un peu moins avec Grinderman, mais c'est une autre histoire). L'originalité, ce mélange d'orgue saturé, de saxo, cette batterie qui roule à longueur de morceaux. Ils se payent même le luxe d'un pur blues aussi sexy que suintant
("I Just Can't Help But Stare") juste pour nous rendre complétement accros à ces types.
En moins de 40 minutes, The Road Gets Darker From Here prend les chemins de traverse pour nous hypnotiser, pour nous donner envie d'enchainer les faces sans discontinuité. En l'espace de huit titres, Gallon Drunk prouvera à certains que le saxo n'est pas fatalement synonyme de "Careless Whispers".
James Chance ou Verity Sussman peuvent se frotter l'anche avec délectation.
Gallon Drunk, une sorte de désinvolture, d'agressivité lancinante ("Hanging On" avec l'orgue de James en sourdine & ses choeurs), le genre de truc qu'on a jamais sous la main lorsqu'on prend la route, et qui nous fait cruellement défaut. Un peu comme si les Bad Seeds de ce cher Nick rencontrait Jesus Lizard. C'est pas vraiment une coincidence si on ressent comme un arrière goût pas dégueulasse des Bad Seeds, James Johnston a pas mal joué avec eux jusqu'à 2009. De toute façon, un groupe qui ose mettre du saxo dans son disque ("A Thousand Years" notamment) sans que ça dépareille ou sonne trop 80's, bien au contraire, est forcément un groupe génial. Allant du format chanson presque basique de 3"30 à la longue prédication de plus de six minutes, ils se laissent happer par une sorte d'esprit vaudou (''Killing Time", avec encre ce terrible saxo), laissant la part belle aux moments purement instrumentaux (ce que Nick Cave est peu enclin à faire, reconnaissons le, sa voix envahit et surnage tout le temps, un peu moins avec Grinderman, mais c'est une autre histoire). L'originalité, ce mélange d'orgue saturé, de saxo, cette batterie qui roule à longueur de morceaux. Ils se payent même le luxe d'un pur blues aussi sexy que suintant
("I Just Can't Help But Stare") juste pour nous rendre complétement accros à ces types.
En moins de 40 minutes, The Road Gets Darker From Here prend les chemins de traverse pour nous hypnotiser, pour nous donner envie d'enchainer les faces sans discontinuité. En l'espace de huit titres, Gallon Drunk prouvera à certains que le saxo n'est pas fatalement synonyme de "Careless Whispers".
James Chance ou Verity Sussman peuvent se frotter l'anche avec délectation.
Très bon 16/20 | par X_Lok |
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