23 Skidoo
Seven Songs |
Label :
Fetish |
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Seven Songs a été enregistré dans les studios du Cabaret Voltaire par des fans de Fela Kuti et de kung-fu sous la houlette de Genesis P-Orridge et Peter Christopherson de Throbbing Gristle.
Voilà pour l'accroche... Alex et Johnny Turnbull, un an après l'élaboration du My Life In The Bush Of Ghosts de Briano Eno et David Byrne, deux ans après le "Persion Love" de Holger Czukay, proposent leur propre métissage musical. Dans ces sept morceaux d'à peine une demi-heure, 23 Skidoo parvient à intégrer les expérimentations post-punk des dernières années en y apportant leur propre griffe. Le groove de Fela Kuti, la section rythmique à la Miles Davis, le funk brut et le jazz minimaliste de A Certain Ratio et This Heat, etc...
Malgré toutes ces influences, l'écueil de la redite est évité. Et si certains morceaux ne sonnent pas tout à fait neufs - comme "Vegas El Bandito", qui avec sa basse claquante et sa trompette tout droit sortie de Bitches Brew rappelle fortement la no-wave funkie de Material - les trouvailles sont nombreuses et l'atmosphère demeure unique ; propre à la transe aussi bien tribale ("IY") que léthargique ("New Testament" et ses drones).
"Kundalini", ouvrant le disque, condense le meilleur de 23 Skidoo. Après une sirène stridente qui plante le décor expérimental de la chose, arrive la meilleure imitation de Jaki Liebezeit (batteur de Can) jamais faite par une boîte à rythme distordue ! Les percussions africaines viennent ensuite se superposer aux éructations vocales hallucinées pour compléter le squelette du morceau, qui tournera en boucle en incluant épisodiquement bruitages et synthétiseurs. La suite de l'album alterne funk débridé et drones menaçants dont l'apogée est atteinte dans le plus explicitement politique des morceaux ; "Porno Base" - sur lequel la moraliste Unity Mitford déblatère sur la Pop et la "dégénérescence de la race" sur fond de basse abyssale façon ambiance paranoïaque.
23 Skidoo, en moins d'une demi-heure, enregistre sa meilleure production à ce jour, un concentré d'influences diverses cristallisées sur non pas sept mais huit "chansons" foutrement jouissives. La preuve en est que les frères Turnbull sont parvenus à faire enregistrer du funk (dénaturé, certes) par l'éminence grise de Throbbing Gristle... Amateurs de métissage à la Byrne/Eno, à vos disquaires ! L'objet est rare (et cher), mais il existe encore.
Voilà pour l'accroche... Alex et Johnny Turnbull, un an après l'élaboration du My Life In The Bush Of Ghosts de Briano Eno et David Byrne, deux ans après le "Persion Love" de Holger Czukay, proposent leur propre métissage musical. Dans ces sept morceaux d'à peine une demi-heure, 23 Skidoo parvient à intégrer les expérimentations post-punk des dernières années en y apportant leur propre griffe. Le groove de Fela Kuti, la section rythmique à la Miles Davis, le funk brut et le jazz minimaliste de A Certain Ratio et This Heat, etc...
Malgré toutes ces influences, l'écueil de la redite est évité. Et si certains morceaux ne sonnent pas tout à fait neufs - comme "Vegas El Bandito", qui avec sa basse claquante et sa trompette tout droit sortie de Bitches Brew rappelle fortement la no-wave funkie de Material - les trouvailles sont nombreuses et l'atmosphère demeure unique ; propre à la transe aussi bien tribale ("IY") que léthargique ("New Testament" et ses drones).
"Kundalini", ouvrant le disque, condense le meilleur de 23 Skidoo. Après une sirène stridente qui plante le décor expérimental de la chose, arrive la meilleure imitation de Jaki Liebezeit (batteur de Can) jamais faite par une boîte à rythme distordue ! Les percussions africaines viennent ensuite se superposer aux éructations vocales hallucinées pour compléter le squelette du morceau, qui tournera en boucle en incluant épisodiquement bruitages et synthétiseurs. La suite de l'album alterne funk débridé et drones menaçants dont l'apogée est atteinte dans le plus explicitement politique des morceaux ; "Porno Base" - sur lequel la moraliste Unity Mitford déblatère sur la Pop et la "dégénérescence de la race" sur fond de basse abyssale façon ambiance paranoïaque.
23 Skidoo, en moins d'une demi-heure, enregistre sa meilleure production à ce jour, un concentré d'influences diverses cristallisées sur non pas sept mais huit "chansons" foutrement jouissives. La preuve en est que les frères Turnbull sont parvenus à faire enregistrer du funk (dénaturé, certes) par l'éminence grise de Throbbing Gristle... Amateurs de métissage à la Byrne/Eno, à vos disquaires ! L'objet est rare (et cher), mais il existe encore.
Parfait 17/20 | par X_Wazoo |
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