Lydia Lunch
Shotgun Wedding |
Label :
Triple X |
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Un diamant noir. Voilà comment je définirais ce chef-d'œuvre de Lydia Lunch.
La beauté, l'élégance, la dureté et l'éclat du diamant, paradoxalement alliés à la profonde obscurité de la nuit. L'album est d'ailleurs intitulé Shotgun Wedding, une expression désignant les mariages arrangés, voire forcés, le plus souvent pour éviter un scandale suite à une grossesse non désirée.
Le titre est en lui-même un paradoxe : l'apparente beauté du mariage dissimulant de bien plus basses raisons de convenance ... L'artiste (dont l'innocence a d'ailleurs été salie dès son plus jeune âge), se montre ici beaucoup plus mature qu'à ses débuts. Elle joue avec sa voix (mélange d'agressivité, de sensualité et de sensibilité), comme elle joue avec son apparence, ou ses paroles.
L'album commence par deux époustouflantes reprises : "Burning Skulls" (de Jeremy Gluck, Barracudas) avec ses guitares grinçantes et aiguisées, suivi d'un très émouvant "In My Time Of Dying" (des Led Zep) à la fois caressant et débordant de sincérité.
Vient ensuite "Solar Hex", un morceau puissant aux guitares distordues, qui laisse alors place au sensuel et lancinant "Endless Fall", puis au carrément poisseux "What Is Memory". C'est alors qu'arrive "Pigeon Town", le morceau le plus noir et le plus violent de l'album ! La voix, comme les paroles scandées à toute vitesse par la chanteuse, nous collent la tête dans les bas-fonds de toutes ces métropoles américaines derrière les lumières desquelles se cachent la misère et la violence.
On trouve ensuite le mystérieux et troublant "Cisco Sunset" avec ses allures de polar : d'abord froid et sombre, il nous plonge dans une sorte d'atmosphère enfumée avant de monter crescendo, jusqu'à un final époustouflant. C'est bientôt la fin de l'album et c'est alors que la chanteuse entame le déchirant et très personnel "Incubator", à travers lequel elle aborde avec beaucoup de sincérité, de fragilité et de dignité, la souffrance occasionnée par ses cicatrices qui ne se refermeront sans doute jamais.
Et c'est finalement par un morceau aux guitares hurlantes et tourbillonnantes tout droit sorties des enfers que se termine ce chef-d'œuvre. C'est d'ailleurs R.S. Howard (The Birthday Party) qui accompagne magistralement à la guitare cette artiste hors du commun.
A noter que sur l'édition double CD, cet album est accompagné d'un album live enregistré en 1993 à Amsterdam. Lydia Lunch (toujours aux côtés de R.S. Howard) y interprète la quasi-totalité des morceaux de Shotgun Wedding, ainsi que "Gospel Singer", dont la musique à été écrite par Kim Gordon (Sonic Youth).
La beauté, l'élégance, la dureté et l'éclat du diamant, paradoxalement alliés à la profonde obscurité de la nuit. L'album est d'ailleurs intitulé Shotgun Wedding, une expression désignant les mariages arrangés, voire forcés, le plus souvent pour éviter un scandale suite à une grossesse non désirée.
Le titre est en lui-même un paradoxe : l'apparente beauté du mariage dissimulant de bien plus basses raisons de convenance ... L'artiste (dont l'innocence a d'ailleurs été salie dès son plus jeune âge), se montre ici beaucoup plus mature qu'à ses débuts. Elle joue avec sa voix (mélange d'agressivité, de sensualité et de sensibilité), comme elle joue avec son apparence, ou ses paroles.
L'album commence par deux époustouflantes reprises : "Burning Skulls" (de Jeremy Gluck, Barracudas) avec ses guitares grinçantes et aiguisées, suivi d'un très émouvant "In My Time Of Dying" (des Led Zep) à la fois caressant et débordant de sincérité.
Vient ensuite "Solar Hex", un morceau puissant aux guitares distordues, qui laisse alors place au sensuel et lancinant "Endless Fall", puis au carrément poisseux "What Is Memory". C'est alors qu'arrive "Pigeon Town", le morceau le plus noir et le plus violent de l'album ! La voix, comme les paroles scandées à toute vitesse par la chanteuse, nous collent la tête dans les bas-fonds de toutes ces métropoles américaines derrière les lumières desquelles se cachent la misère et la violence.
On trouve ensuite le mystérieux et troublant "Cisco Sunset" avec ses allures de polar : d'abord froid et sombre, il nous plonge dans une sorte d'atmosphère enfumée avant de monter crescendo, jusqu'à un final époustouflant. C'est bientôt la fin de l'album et c'est alors que la chanteuse entame le déchirant et très personnel "Incubator", à travers lequel elle aborde avec beaucoup de sincérité, de fragilité et de dignité, la souffrance occasionnée par ses cicatrices qui ne se refermeront sans doute jamais.
Et c'est finalement par un morceau aux guitares hurlantes et tourbillonnantes tout droit sorties des enfers que se termine ce chef-d'œuvre. C'est d'ailleurs R.S. Howard (The Birthday Party) qui accompagne magistralement à la guitare cette artiste hors du commun.
A noter que sur l'édition double CD, cet album est accompagné d'un album live enregistré en 1993 à Amsterdam. Lydia Lunch (toujours aux côtés de R.S. Howard) y interprète la quasi-totalité des morceaux de Shotgun Wedding, ainsi que "Gospel Singer", dont la musique à été écrite par Kim Gordon (Sonic Youth).
Intemporel ! ! ! 20/20 | par Lydia |
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