TV On The Radio
Nine Types Of Light |
Label :
Interscope |
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Nine Types Of Light est le quatrième album de TV On The Radio. Leur parcours discographique était jusque là un sans faute. Entre Desperate Youth, Blood Thirsty Babes (2004) et Dear Science (2008), ils ont suivi une évolution constante en transformant leur melting-pot arty entre post-punk, free-jazz, shoegaze et funk en un des plus beaux vaisseaux de la pop indépendante actuelle, au niveau d'Arcade Fire ou de Radiohead.
D'ailleurs, avant la sortie de ce Nine Types Of Light, TV On The Radio était dans la même situation que les Oxfordiens après avoir sorti OK Computer. Leur musique avait atteint ce fragile point d'équilibre entre expérimentations et mélodies. Le choix qui leur était alors posé pour leur quatrième album était soit de se répéter, soit d'être plus mélodique au risque d'être plus commercial ou soit d'aller vers de nouveaux territoires. Avec Kid A, on sait que Radiohead avait emprunté cette dernière voie et en entamant l'écoute de ce dernier album de TV On The Radio, on se demande quel sera ici le parti pris des New-Yorkais.
Les premières notes nous donnent à penser qu'on est en terrain connu. On retrouve cette espèce de post-funk qui fait la marque du groupe. Si le groupe n'a pas choisi d'emprunter la voie du virage à 180°, on ne peut pas dire non plus qu'ils ont choisi la facilité en allant vers un son plus accessible. Ils semblent avoir repris la formule de Dear Science mais avec une production plus froide presque glaciale.
Beaucoup de comparaisons ont été faites entre Brian Eno et Dave Sitek, le gourou sonique de TV On The Radio. Et aux premiers abords, on se dit que ce rapprochement est encore opérant ici. Le metteur en son de Roxy Music ou de Talking Heads est connu, entre autres, pour avoir produit avec son compère Daniel Lanois nombre d'albums de U2. On retrouve dans ces synthés atmosphériques, ces guitares étouffées, le son d'albums comme The Joshua Tree des Irlandais. Cependant, TV On The radio n'est pas U2, leur écriture est beaucoup plus riche et complexe que celle de la bande à Bono. Ce son spatial, les New-Yorkais l'utilisent pour donner de nouvelles couleurs, de nouvelles sensations à leur musique. Ils laissent rentrer beaucoup plus d'air et de lumière dans leurs compositions et l'atmosphère des différentes chansons laissent transparaitre une grande sérénité. Cet album a été enregistré à Los Angeles et on ne peut que se douter que ce départ de New York a permis cette évolution.
Même si le son est devenu plus froid et que la plupart des pistes reposent sur une base funk, la musique de ce Nine Types Of Light contient bon nombre de trouvailles nous permettant de dire que TV On The Radio ne fera jamais du sur place. A plusieurs reprises, les guitares laissent transparaitre leur amours pour les musiques africaines (depuis, TV On The Radio a collaboré avec Tinariwen et Amadou & Mariam). Sur "Killer Crane", on entend pour la première fois chez ce groupe une guitare folk pour une ballade de pure beauté.
La pochette de ce quatrième album est du verre brisé sur fond d'une lumière rouge. Je ne sais pas pourquoi mais cette image, ajoutée à l'atmosphère de l'album me font penser au film Blade Runner. Peut-être dans ce mélange d'émotion fortes et d'images et de sons glaciaux, par leur volonté de partir d'un matériel accessible pour en faire une oeuvre ambitieuse.
C'est peut-être aussi parce que Blade Runner fait parti des films symboles des années 1980 et la musique de cette époque transparait dans ce quatrième album de TV On The Radio. Sign 'O The Times de Prince, Remain In Light de Talking Heads, Power Corruption & Lies de New Order semblent être autant d'oeuvres à avoir influencé ce Nine Types Of Light. Même si objectivement, cet album n'atteint pas le niveau de ces glorieux ainés, on y retrouve ce mélange de musiques "chaudes" (funk, dance, musiques africaines) et de musiques "froides" (post-punk, cold wave), d'ambitions et de mélodies.
On peut aussi le rapprocher d'un autre album marquant de cette époque : Scary Monsters (And Super Creeps) de David Bowie. Cet album avait permis au parrain de TV On The Radio de synthétiser ses expérimentations berlinoises en une oeuvre pop. C'est aussi pour beaucoup son dernier grand album avant que son oeuvre devienne beaucoup plus commerciale, puis insipide. Reste à espérer que la suite de la carrière de TV On The Radio ne suive pas la même voie ...
D'ailleurs, avant la sortie de ce Nine Types Of Light, TV On The Radio était dans la même situation que les Oxfordiens après avoir sorti OK Computer. Leur musique avait atteint ce fragile point d'équilibre entre expérimentations et mélodies. Le choix qui leur était alors posé pour leur quatrième album était soit de se répéter, soit d'être plus mélodique au risque d'être plus commercial ou soit d'aller vers de nouveaux territoires. Avec Kid A, on sait que Radiohead avait emprunté cette dernière voie et en entamant l'écoute de ce dernier album de TV On The Radio, on se demande quel sera ici le parti pris des New-Yorkais.
Les premières notes nous donnent à penser qu'on est en terrain connu. On retrouve cette espèce de post-funk qui fait la marque du groupe. Si le groupe n'a pas choisi d'emprunter la voie du virage à 180°, on ne peut pas dire non plus qu'ils ont choisi la facilité en allant vers un son plus accessible. Ils semblent avoir repris la formule de Dear Science mais avec une production plus froide presque glaciale.
Beaucoup de comparaisons ont été faites entre Brian Eno et Dave Sitek, le gourou sonique de TV On The Radio. Et aux premiers abords, on se dit que ce rapprochement est encore opérant ici. Le metteur en son de Roxy Music ou de Talking Heads est connu, entre autres, pour avoir produit avec son compère Daniel Lanois nombre d'albums de U2. On retrouve dans ces synthés atmosphériques, ces guitares étouffées, le son d'albums comme The Joshua Tree des Irlandais. Cependant, TV On The radio n'est pas U2, leur écriture est beaucoup plus riche et complexe que celle de la bande à Bono. Ce son spatial, les New-Yorkais l'utilisent pour donner de nouvelles couleurs, de nouvelles sensations à leur musique. Ils laissent rentrer beaucoup plus d'air et de lumière dans leurs compositions et l'atmosphère des différentes chansons laissent transparaitre une grande sérénité. Cet album a été enregistré à Los Angeles et on ne peut que se douter que ce départ de New York a permis cette évolution.
Même si le son est devenu plus froid et que la plupart des pistes reposent sur une base funk, la musique de ce Nine Types Of Light contient bon nombre de trouvailles nous permettant de dire que TV On The Radio ne fera jamais du sur place. A plusieurs reprises, les guitares laissent transparaitre leur amours pour les musiques africaines (depuis, TV On The Radio a collaboré avec Tinariwen et Amadou & Mariam). Sur "Killer Crane", on entend pour la première fois chez ce groupe une guitare folk pour une ballade de pure beauté.
La pochette de ce quatrième album est du verre brisé sur fond d'une lumière rouge. Je ne sais pas pourquoi mais cette image, ajoutée à l'atmosphère de l'album me font penser au film Blade Runner. Peut-être dans ce mélange d'émotion fortes et d'images et de sons glaciaux, par leur volonté de partir d'un matériel accessible pour en faire une oeuvre ambitieuse.
C'est peut-être aussi parce que Blade Runner fait parti des films symboles des années 1980 et la musique de cette époque transparait dans ce quatrième album de TV On The Radio. Sign 'O The Times de Prince, Remain In Light de Talking Heads, Power Corruption & Lies de New Order semblent être autant d'oeuvres à avoir influencé ce Nine Types Of Light. Même si objectivement, cet album n'atteint pas le niveau de ces glorieux ainés, on y retrouve ce mélange de musiques "chaudes" (funk, dance, musiques africaines) et de musiques "froides" (post-punk, cold wave), d'ambitions et de mélodies.
On peut aussi le rapprocher d'un autre album marquant de cette époque : Scary Monsters (And Super Creeps) de David Bowie. Cet album avait permis au parrain de TV On The Radio de synthétiser ses expérimentations berlinoises en une oeuvre pop. C'est aussi pour beaucoup son dernier grand album avant que son oeuvre devienne beaucoup plus commerciale, puis insipide. Reste à espérer que la suite de la carrière de TV On The Radio ne suive pas la même voie ...
Bon 15/20 | par Thebluegoose |
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