The Chap
Mega Breakfast |
Label :
Lo |
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Qui ne s'est pas retrouvé avec la pire chanson de Jean-Jacques Goldman dans la tête pendant des heures ? On ne l'aime pas beaucoup, mais impossible de la faire partir, tout simplement parce si une chanson est réussie commercialement, c'est que sa mélodie est facilement mémorisable, même chez les plus récalcitrants. Dans leur propension à accrocher l'oreille de n'importe qui, ces chanson ont quelque chose de fascinant et irritant.
C'est ce qu'a bien retenu The Chap, qui exprime son attirance et sa répulsion pour les musiques modernes populaires, souvent effroyablement commerciales et peu inventives (r'n'b, disco...), mais pourtant qui parviennent à faire rentrer les ronds en touchant la zone sensible de presque n'importe qui. Le groupe ne fuit pas ces sonorités là comme la majorité des groupes indé, il les aime et s'en moque en même temps, créant un jeu avec l'auditeur, titillé dans ses goûts les plus honteux, puis retourné comme une crêpe la seconde suivante par un plan invraisemblable (la quinte de toux au beau milieu de " Caution Me ", la guimbarde entêtée de " Carlos Walter Wendy Stanley ", la mémorable sortie de route furieuse de " Proper Rock " et j'en passe). Impossible donc, de savoir ce qui va se produire. Habités par une propension à délivrer des mélodies pop diaboliques pour les saborder aussi sec dans des élans de dérision dadaïste, ces joyeux lurons se posent en seuls véritables héritiés de Devo et des Sparks.
"Mega Breakfast" égrène les mots " dance floor " ou " global beats " jusqu'à l'abstraction. Au menu, chorale en extase, electro robotique et quasi-caricaturale, plans new-wave, le tout frôlant le plus souvent le mauvais goût. Difficile de ne pas taper furieusement du pied, et de maîtriser ce sourire niais qui pointe, à l'écoute de ce joyeux bordel incroyablement abouti, qui ne caresse pas toujours dans le sens du poil. Une oeuvre tour à tour déstabilisante et accrocheuse, qui s'apprivoise, et qui peut devenir finalement essentielle.
C'est ce qu'a bien retenu The Chap, qui exprime son attirance et sa répulsion pour les musiques modernes populaires, souvent effroyablement commerciales et peu inventives (r'n'b, disco...), mais pourtant qui parviennent à faire rentrer les ronds en touchant la zone sensible de presque n'importe qui. Le groupe ne fuit pas ces sonorités là comme la majorité des groupes indé, il les aime et s'en moque en même temps, créant un jeu avec l'auditeur, titillé dans ses goûts les plus honteux, puis retourné comme une crêpe la seconde suivante par un plan invraisemblable (la quinte de toux au beau milieu de " Caution Me ", la guimbarde entêtée de " Carlos Walter Wendy Stanley ", la mémorable sortie de route furieuse de " Proper Rock " et j'en passe). Impossible donc, de savoir ce qui va se produire. Habités par une propension à délivrer des mélodies pop diaboliques pour les saborder aussi sec dans des élans de dérision dadaïste, ces joyeux lurons se posent en seuls véritables héritiés de Devo et des Sparks.
"Mega Breakfast" égrène les mots " dance floor " ou " global beats " jusqu'à l'abstraction. Au menu, chorale en extase, electro robotique et quasi-caricaturale, plans new-wave, le tout frôlant le plus souvent le mauvais goût. Difficile de ne pas taper furieusement du pied, et de maîtriser ce sourire niais qui pointe, à l'écoute de ce joyeux bordel incroyablement abouti, qui ne caresse pas toujours dans le sens du poil. Une oeuvre tour à tour déstabilisante et accrocheuse, qui s'apprivoise, et qui peut devenir finalement essentielle.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Sam lowry |
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