Man Man
Life Fantastic |
Label :
Anti |
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Si, c'est possible. Prolongement de la maîtrise instrumentale et de la folie furieuse qui habitait déjà le magique Rabbit Habits, Life Fantasic est encore un cran au-dessus... Si la (grosse) patte (velue) du groupe est instantanément reconnaissable, celle-ci vient souvent se dissimuler sous un gant de velours tout neuf (pour attaquer de plus belle ensuite) : du velours en la personne de Mike Mogis (Bright Eyes), qui signe une production sans faute, élargissant la palette sonore du groupe sans la trahir. La grande nouveauté : de discrets arrangements de cordes néo-classiques, qui viennent apporter une sorte de contrepoint à l'atmosphère de cabaret destroy si chère au groupe... Et loin d'être là gratuitement, loin d'être grandiloquents, ces arrangements sont l'expression d'une certaine fragilité qui ne s'était jamais exprimée autant chez les cinglés de Philadelphie.
Aboutissement logique d'une très mauvaise passe (panne d'inspirations, problèmes relationnels en tous genre), Life Fantastic est habité par l'urgence qu'on les disques conçus pour surmonter la douleur et continuer coûte que coûte à aller de l'avant, comme un certain Funeral... Mais qu'on ne se fie pas au titre, la vie n'est pas si fantastique, car cet album est aussi le plus sombre du groupe. Disons que l'essentiel des titres semblent des attaques festives pour tromper la bête noire. Et il n'y aucun temps mort, la rythmique fonctionne à plein régime, entre musique de cirque ( tendance foire aux monstres), ska déjanté, expérimentations lo-fi, et " Shameless ", un genre à elle toute seule : la pièce maîtresse du disque commence à fond la caisse, vieille reverb rétro sur la voix, ligne de basse imparable, pour s'effondrer à mis course en chant éploré, où il est question de regrets et de solitude. Et tout ceci se termine par des tressaillements progressifs (tendance plutôt Zappa), au bout de sept minutes épuisantes et jouissives. Plus loin, c'est la chanson " Life Fantastic ", à la mélodie intemporelle, au groove imparable, qui fait se conjuguer les magnifiques arrangements de cordes feutrées de Mogis avec la voix suave d'Honus.
La bande d'histrions n'a pas troqué son costume pour un plus class, tout au plus elle a mûri. Le monde de Man Man est toujours aussi fou, imprévisible, ça groove toujours à mort, ça tangue et ça chiale aussi, en bref l'album passe d'une émotion à une autre, en y allant franchement à chaque fois, sans craindre le pathétique et le ridicule. Un quasi sans fautes, ce Life Fantastic.
Aboutissement logique d'une très mauvaise passe (panne d'inspirations, problèmes relationnels en tous genre), Life Fantastic est habité par l'urgence qu'on les disques conçus pour surmonter la douleur et continuer coûte que coûte à aller de l'avant, comme un certain Funeral... Mais qu'on ne se fie pas au titre, la vie n'est pas si fantastique, car cet album est aussi le plus sombre du groupe. Disons que l'essentiel des titres semblent des attaques festives pour tromper la bête noire. Et il n'y aucun temps mort, la rythmique fonctionne à plein régime, entre musique de cirque ( tendance foire aux monstres), ska déjanté, expérimentations lo-fi, et " Shameless ", un genre à elle toute seule : la pièce maîtresse du disque commence à fond la caisse, vieille reverb rétro sur la voix, ligne de basse imparable, pour s'effondrer à mis course en chant éploré, où il est question de regrets et de solitude. Et tout ceci se termine par des tressaillements progressifs (tendance plutôt Zappa), au bout de sept minutes épuisantes et jouissives. Plus loin, c'est la chanson " Life Fantastic ", à la mélodie intemporelle, au groove imparable, qui fait se conjuguer les magnifiques arrangements de cordes feutrées de Mogis avec la voix suave d'Honus.
La bande d'histrions n'a pas troqué son costume pour un plus class, tout au plus elle a mûri. Le monde de Man Man est toujours aussi fou, imprévisible, ça groove toujours à mort, ça tangue et ça chiale aussi, en bref l'album passe d'une émotion à une autre, en y allant franchement à chaque fois, sans craindre le pathétique et le ridicule. Un quasi sans fautes, ce Life Fantastic.
Excellent ! 18/20 | par Sam lowry |
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