Troisième album de Sophia après quelques années d'absence et un live, People Are Like Seasons surprend dès le premier titre, "Oh My Love", superbe pop-song qui laisse penser que le groupe (ou plutôt l'homme derrière le groupe, Robin Proper-Sheppard) a décidé d'accélérer le tempo. La suite de l'album ne fera que confirmer cette impression : "Desert Song N°2" est bien lente, elle, mais fait jaillir la saturation sur un final d'anthologie ; et les deux morceaux suivants, "Darkness" et "If A Change Is Gonna Come" sont carrément rugissants, à la fois pop et sans concessions. Le reste de l'album est dans la veine des précédents, triste et chic...

Alors que The Infinite Circle, sorti en 1998, confirmait le penchant acoustique et sobre de Fixed Water de superbe manière (il s'agit peut-être du meilleur essai), People Are Like Seasons a le mérite de dévoiler une autre facette du mélancolique Robin, plus violente mais tout aussi écorchée, et qui rappelle que l'Anglais a aussi servi le métal dans The God Machine.