Boston Spaceships
Let It Beard |
Label :
Guided By Voices |
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Non mais soyons sérieux deux secondes : que sont-ils tous ces newbies vénérés, qualifiés à la pelle de 'stakhanovistes', par rapport à un type comme Robert Pollard ? Franchement ? Ces Ty Segall, ces Tim Cohen, tous ces soi-disant hyper-prolifiques d'aujourd'hui ? Que sont-ils par rapport à LUI ? De grosses feignasses oui ! Rien que des fonctionnaires de mairie, des boursouflés de velléité, champions de la procrastination... Que dalle quoi.
L'homme au mille chansons et plus, là pif paf, sort un double. Juste avant de reformer ses Guided By Voices (faut bien manger hein). Comme ça, tranquillou... en passant. 26 chansons et pas des moindres. Avec ses potes des Boston Spaceships. Et d'autres aussi dont excusez du peu : Colin Newman, Steve Wynn, J Mascis et Mick Collins. Du trois étoiles, du sucré. Un beau monde dont on peut s'amuser à chercher la participation guitaristique, plus ou moins évidente selon (Colin Newman sur "You Just Can't Tell" c'est par exemple, un peu plus évident ... du Wire tout craché cette chanson) mais dont on oublie, faut avouer, totalement la présence.
Richesse oblige. On a beau les aimer tendrement, ces invités ne sont qu'ornements, simples ornements d'un disque où l'opulence est standard. Déjà, ce double s'écoute d'une traite. Vraiment, on peut passer l'heure et quelques à écouter Let It Beard sans voir le temps passer. En soi, c'est un exploit et il n'est pas mince. Mais surtout c'est un double qui s'écoute cent fois, à chaque fois de façon différente. Tant à découvrir, toujours une surprise : là une ballade aérienne qui rétame apparaît soudain entre deux morceaux lourds et puissants, ou alors c'est justement un morceau lourd et puissant, comme une marche en avant vers l'échafaud, qui nous révèle tous ses secrets ; dans ce disque où l'alambiqué fait l'amour à des punkeries, ce sont aussi des détails, des cordes, des arrangements qu'on avait pas entendus, un simple riff qui devient tout à coup obsession, leitmotiv mental... pire que René la Taupe.
Let It Beard n'est pas un disque de plus dans la discographie surchargée du dit homme. C'est un grand disque de plus du dit homme. Peut-être son 22 Dreams à lui. Certains avancent même, courageux intrépides, que Let It Beard est le meilleur disque de Robert Pollard depuis Alien Lanes, voire comparable à Alien Lanes. Flatteuse comparaison, peut-être trop, mais conséquence obligée de l'enthousiasme soulevé par ces grandioses 70 minutes.
L'homme au mille chansons et plus, là pif paf, sort un double. Juste avant de reformer ses Guided By Voices (faut bien manger hein). Comme ça, tranquillou... en passant. 26 chansons et pas des moindres. Avec ses potes des Boston Spaceships. Et d'autres aussi dont excusez du peu : Colin Newman, Steve Wynn, J Mascis et Mick Collins. Du trois étoiles, du sucré. Un beau monde dont on peut s'amuser à chercher la participation guitaristique, plus ou moins évidente selon (Colin Newman sur "You Just Can't Tell" c'est par exemple, un peu plus évident ... du Wire tout craché cette chanson) mais dont on oublie, faut avouer, totalement la présence.
Richesse oblige. On a beau les aimer tendrement, ces invités ne sont qu'ornements, simples ornements d'un disque où l'opulence est standard. Déjà, ce double s'écoute d'une traite. Vraiment, on peut passer l'heure et quelques à écouter Let It Beard sans voir le temps passer. En soi, c'est un exploit et il n'est pas mince. Mais surtout c'est un double qui s'écoute cent fois, à chaque fois de façon différente. Tant à découvrir, toujours une surprise : là une ballade aérienne qui rétame apparaît soudain entre deux morceaux lourds et puissants, ou alors c'est justement un morceau lourd et puissant, comme une marche en avant vers l'échafaud, qui nous révèle tous ses secrets ; dans ce disque où l'alambiqué fait l'amour à des punkeries, ce sont aussi des détails, des cordes, des arrangements qu'on avait pas entendus, un simple riff qui devient tout à coup obsession, leitmotiv mental... pire que René la Taupe.
Let It Beard n'est pas un disque de plus dans la discographie surchargée du dit homme. C'est un grand disque de plus du dit homme. Peut-être son 22 Dreams à lui. Certains avancent même, courageux intrépides, que Let It Beard est le meilleur disque de Robert Pollard depuis Alien Lanes, voire comparable à Alien Lanes. Flatteuse comparaison, peut-être trop, mais conséquence obligée de l'enthousiasme soulevé par ces grandioses 70 minutes.
Excellent ! 18/20 | par Sirius |
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