I Monster
Neveroddereven |
Label :
Discograph |
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Il y a des albums qui s'écoutent un temps, puis s'oublient, restent toujours en bas de la pile, sans jamais se faire refaire caresser le sillon dans le sens de la cire ... Et d'autres, qui reviennent, inlassablement, sans avoir le côté madeleine cher à Proust, juste pour le plaisir (si cher à Herbert Léonard).
Neveroddereven est de ceux-là.
Des ritournelles, des chansons pop qui vrillent le crâne, s'y enfoncent, se sifflotent, et plusieurs années après, s'écoutent avec toujours autant de plaisir. Il y a des branches auxquelles se raccrocher dans ce disque jungle un peu étourdissant au départ, qui donnent de vrais points de repère nécessaires, comme "Daydream in Blue", vraie-fausse cover de "Squares" du Beta Band. Mais on peut aussi chuter dans ce disque, lâcher prise et se laisser emporter ... Par "Some Thing's Coming" petite pépite d'horreur-burlesque, avec ces trouvailles ingénieuses en superposition électroniques, "Hey Mrs." dont les versions diffèrent selon les éditions de l'album (sur la seconde, tronquée de plusieurs titres, "Hey Mrs." est beaucoup moins agressive, elle a presque un coté heavy sur l'autre), "Everyone's a Loser", que n'aurait pas renié Beck d'une certaine époque & qui sent bon les crooners brésiliens, entame la parenthèse enchantée, voire psychédélique, en parfaite symbiose avec "Heaven", morceau suranné, murmuré, aux arrangements subtils, en totale opposition avec le martellement presque industriel d'"Who Is She".
Un album interrompu par d'étranges intermèdes ("I Missed You So" & "A Scarecrow's Tale") , passage obligé pour parvenir à l'ambiance redneck d'un "Stobart's Blues". Ces deux types là savent indéniablement pondre des chansons à l'attrait immédiat, qui deviennent presque des classiques instantanés (facile à dire après des années d'écoutes !) à l'image de l'ingénieux "The Backseat Of My Car"et sa voix terriblement sexy, qui nous ramène une nouvelle fois à cet univers burlesquo-cauchemardesque, complété par une version glauque & éthérée de "These are Our Children", encore différente de celle chantée par le choeur enfantin sur l'autre édition, celle ci plus proche d'un Goldfrapp, les deux versions ramenant presque à l'univers d'un "Come To Daddy", l'ambiance flippante en moins bien entendu.
Cet album a sûrement vécu une deuxième vie grâce à "The Blue Wrath", géniale comptine utilisée à très bon escient pour illustrer le générique de Shaun Of The Dead. Un esprit estival, règne sur cette fin d'album, une fin de journée comme on en rêve, ("Sunny Delights", "Cells" & son vocoder bien utilisé), pour enfin atteindre la "Big End", véritable générique de fin (avec même des cloches dedans!) parfait pour sortir en douceur de ce moment passé en compagnie du duo...Mais non, on n'en a pas fini! "Lucifer" vient nous achever, avec ses synthés bancals, parfaite pop song encore une fois, crade, branlante, parfaite. à l'image de l'album.
Je ne sais pourquoi il y a tant de différence entre l'édition U.S. (amputée des trois derniers morceaux) & l'européenne, mais pour entendre les différentes versions, qui change considérablement l'ambiance générale, je dirais qu'elle sont complémentaires, et qu'au final, on tient là un excellent album, fait des par deux hommes aux goûts très surs, à l'imagination sans bornes... Cet album palindrome reste, et restera pour moi, un petit plaisir sincère, avec son coté freaks très affirmé tellement attirant.
Neveroddereven est de ceux-là.
Des ritournelles, des chansons pop qui vrillent le crâne, s'y enfoncent, se sifflotent, et plusieurs années après, s'écoutent avec toujours autant de plaisir. Il y a des branches auxquelles se raccrocher dans ce disque jungle un peu étourdissant au départ, qui donnent de vrais points de repère nécessaires, comme "Daydream in Blue", vraie-fausse cover de "Squares" du Beta Band. Mais on peut aussi chuter dans ce disque, lâcher prise et se laisser emporter ... Par "Some Thing's Coming" petite pépite d'horreur-burlesque, avec ces trouvailles ingénieuses en superposition électroniques, "Hey Mrs." dont les versions diffèrent selon les éditions de l'album (sur la seconde, tronquée de plusieurs titres, "Hey Mrs." est beaucoup moins agressive, elle a presque un coté heavy sur l'autre), "Everyone's a Loser", que n'aurait pas renié Beck d'une certaine époque & qui sent bon les crooners brésiliens, entame la parenthèse enchantée, voire psychédélique, en parfaite symbiose avec "Heaven", morceau suranné, murmuré, aux arrangements subtils, en totale opposition avec le martellement presque industriel d'"Who Is She".
Un album interrompu par d'étranges intermèdes ("I Missed You So" & "A Scarecrow's Tale") , passage obligé pour parvenir à l'ambiance redneck d'un "Stobart's Blues". Ces deux types là savent indéniablement pondre des chansons à l'attrait immédiat, qui deviennent presque des classiques instantanés (facile à dire après des années d'écoutes !) à l'image de l'ingénieux "The Backseat Of My Car"et sa voix terriblement sexy, qui nous ramène une nouvelle fois à cet univers burlesquo-cauchemardesque, complété par une version glauque & éthérée de "These are Our Children", encore différente de celle chantée par le choeur enfantin sur l'autre édition, celle ci plus proche d'un Goldfrapp, les deux versions ramenant presque à l'univers d'un "Come To Daddy", l'ambiance flippante en moins bien entendu.
Cet album a sûrement vécu une deuxième vie grâce à "The Blue Wrath", géniale comptine utilisée à très bon escient pour illustrer le générique de Shaun Of The Dead. Un esprit estival, règne sur cette fin d'album, une fin de journée comme on en rêve, ("Sunny Delights", "Cells" & son vocoder bien utilisé), pour enfin atteindre la "Big End", véritable générique de fin (avec même des cloches dedans!) parfait pour sortir en douceur de ce moment passé en compagnie du duo...Mais non, on n'en a pas fini! "Lucifer" vient nous achever, avec ses synthés bancals, parfaite pop song encore une fois, crade, branlante, parfaite. à l'image de l'album.
Je ne sais pourquoi il y a tant de différence entre l'édition U.S. (amputée des trois derniers morceaux) & l'européenne, mais pour entendre les différentes versions, qui change considérablement l'ambiance générale, je dirais qu'elle sont complémentaires, et qu'au final, on tient là un excellent album, fait des par deux hommes aux goûts très surs, à l'imagination sans bornes... Cet album palindrome reste, et restera pour moi, un petit plaisir sincère, avec son coté freaks très affirmé tellement attirant.
Parfait 17/20 | par X_Lok |
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