The Monks
Black Monk Time |
Label :
Polydor |
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J'ai vraiment découvert le garage avec les Monks. On me dit souvent que c'est une chance, mais je trouve que c'est plutôt un cadeau empoisonné. Comment s'enthousiasmer après, pour autre chose que ce disque paranoïaque génialement inspiré ? Je les range directement dans mon Hall of fame Garage à côté des Sonics, des Gories et des projets de Billy Childish.
Unique disque de ces anciens GI's installés en Allemagne, Black Monk Time se démarque par un son reconnaissable entre mille (comme de leur apparence d'ailleurs, puisque qu'ils ont décidé d'incarner leur nom...en se faisant une tonsure). Une sorte de pot-pourri de rock'n'roll schizophrène, de chorales d'asiles et de rythmiques bouillonnantes. C'est ce mélange, improbable en apparence, qui donne au disque sa saveur cradingue, son arrière-goût de vieux whisky frelaté. Un bordel audacieux pour l'époque.
En premier lieu on remarque un truc bizarre, un grésillement qui nous fait péter une poignée de neurones à chacune de ses interventions ("Shut Up"). C'est le banjo électrifié de Dave Day qui parcourt frénétiquement le disque. Puis les voix nous interpellent. Les chœurs sont contrebalancés par le chant alcoolisé Gary Burger, inimitable, à mi-chemin entre un exorciste et le sergent Hartman de Full Métal Jacket ("Monk Time", "I Hate You"). Les Monks sont donc avant tout des créateurs d'ambiances, des malaxeurs de sonorités. Les mélodies ne sont que des sparring-partners au service des uppercuts rythmiques et bruitistes orchestrés de mains de maîtres. En témoigne cet orgue tantôt innocemment pop tantôt possédé et virevoltant. Le tout est saupoudré de paroles à la fois drôles et angoissantes, laissant perplexe quant à la santé mentale de ces mecs. Une sorte d'ironie malsaine qui colle parfaitement à l'ambiance de l'ensemble ("Complication", "Drunken Maria").
Un disque qui donne envie de se friter, de danser, qui fait rire et un peu peur aussi. Mark E. Smith de The Fall l'avait bien compris, les Monks sont indispensables et inclassables.
Unique disque de ces anciens GI's installés en Allemagne, Black Monk Time se démarque par un son reconnaissable entre mille (comme de leur apparence d'ailleurs, puisque qu'ils ont décidé d'incarner leur nom...en se faisant une tonsure). Une sorte de pot-pourri de rock'n'roll schizophrène, de chorales d'asiles et de rythmiques bouillonnantes. C'est ce mélange, improbable en apparence, qui donne au disque sa saveur cradingue, son arrière-goût de vieux whisky frelaté. Un bordel audacieux pour l'époque.
En premier lieu on remarque un truc bizarre, un grésillement qui nous fait péter une poignée de neurones à chacune de ses interventions ("Shut Up"). C'est le banjo électrifié de Dave Day qui parcourt frénétiquement le disque. Puis les voix nous interpellent. Les chœurs sont contrebalancés par le chant alcoolisé Gary Burger, inimitable, à mi-chemin entre un exorciste et le sergent Hartman de Full Métal Jacket ("Monk Time", "I Hate You"). Les Monks sont donc avant tout des créateurs d'ambiances, des malaxeurs de sonorités. Les mélodies ne sont que des sparring-partners au service des uppercuts rythmiques et bruitistes orchestrés de mains de maîtres. En témoigne cet orgue tantôt innocemment pop tantôt possédé et virevoltant. Le tout est saupoudré de paroles à la fois drôles et angoissantes, laissant perplexe quant à la santé mentale de ces mecs. Une sorte d'ironie malsaine qui colle parfaitement à l'ambiance de l'ensemble ("Complication", "Drunken Maria").
Un disque qui donne envie de se friter, de danser, qui fait rire et un peu peur aussi. Mark E. Smith de The Fall l'avait bien compris, les Monks sont indispensables et inclassables.
Intemporel ! ! ! 20/20 | par M_le_maudit |
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