The Clientele
Strange Geometry |
Label :
Merge |
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C'est peut être pire que d'écouter un mauvais groupe. Je veux dire, un truc vraiment naze genre Kiss ou The Smiths : vos oreilles saignent et votre bon goût crie famine mais au moins vous pouvez en rire. Ce qui de toute évidence ne peut être possible quand vous avez le sentiment, étrange, de n'avoir rien écouté. Un fond sonore tout au plus. Un lointain brouhaha.
Quelques primaires écoutes et The Clientele n'était, je l'avoue, rien d'autre que ce vide tant redouté. Sans doute était-ce dû à ce feutré agissant comme un voile sur la musique des Clientele. Une douceur violente rendant terriblement nébuleuse cette pop que fort heureusement, ma témérité légendaire (une fois, j'ai écouté un Frank Zappa jusqu'au bout) me permit d'apprécier finalement à sa juste valeur. Et quelle valeur : grandes chansons et béatitude de chaque instant. Ceci personnifié par la voix, éraillée mais inondée de miel, d'Alasdair MacLean. L'homme chante comme s'il avait accès illimité à un paradis musulman : une syllabe émise et l'on s'imagine Alasdair MacLean contemplant Dieu et une oasis, le phallus choyé par 72 vierges. Le sujet peut être glauque ou tordu, on y entend de toute façon son grand sourire, sa sérénité indestructible.
Dès lors Strange Geometry, ce disque à rapprocher d'une broderie pop à la Shack (et oui! carrément), devient cure de petit bonheur, démêlant là au détour d'un refrain, d'une montée de cordes, les nerfs empaquetés d'une sale journée. 'One a spell of grace come over me...'
Quelques primaires écoutes et The Clientele n'était, je l'avoue, rien d'autre que ce vide tant redouté. Sans doute était-ce dû à ce feutré agissant comme un voile sur la musique des Clientele. Une douceur violente rendant terriblement nébuleuse cette pop que fort heureusement, ma témérité légendaire (une fois, j'ai écouté un Frank Zappa jusqu'au bout) me permit d'apprécier finalement à sa juste valeur. Et quelle valeur : grandes chansons et béatitude de chaque instant. Ceci personnifié par la voix, éraillée mais inondée de miel, d'Alasdair MacLean. L'homme chante comme s'il avait accès illimité à un paradis musulman : une syllabe émise et l'on s'imagine Alasdair MacLean contemplant Dieu et une oasis, le phallus choyé par 72 vierges. Le sujet peut être glauque ou tordu, on y entend de toute façon son grand sourire, sa sérénité indestructible.
Dès lors Strange Geometry, ce disque à rapprocher d'une broderie pop à la Shack (et oui! carrément), devient cure de petit bonheur, démêlant là au détour d'un refrain, d'une montée de cordes, les nerfs empaquetés d'une sale journée. 'One a spell of grace come over me...'
Excellent ! 18/20 | par Sirius |
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