Brain Damage
Burning Before Sunset |
Label :
Jarring Effects |
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On le sentait venir. Pour le temps d'un album, le duo devient trio. Depuis quelques années déjà, Black Sifichi officie en tant que guest de luxe au sein du duo Brain Damage de St Etienne et plus largement sur la très bonne scène électro-dub française. Cette fois-ci, ils ont décidé en tant que personnes responsables de construire Burning Before Sunset autour de la voix complètement chamanique du poète. Banco.
La musique de Brain Damage s'évertue de bâtir un son hypnotique depuis maintenant 5 albums. Se démarquant de ses camarades (et voisins pour High Tone) les plus connus par sa formation pour le moins atypique (duo basse-machine), Brain Damage est, non pas le fer de lance de l'électro-dub français, mais bel et bien une sorte d'ovni, à la fois pour ses références éclectiques (le Floyd, le dub anglais, le vocal-dub, mais aussi la musique électronique) et pour son côté très cérébral, sublimé par un son hypnotique et introspectif. Pour preuve le nom du groupe, référence manifeste à l'avant dernier titre de Dark Side Of the Moon du Floyd ; "There's someone in my head but it's not me" disait l'autre.
La basse et la machine, soit deux moyens, deux instruments pour que Brain Damage arrive à ses fins. Se reposant sur une base dub assurée par la basse ronde et groovy reconnaissable entre mille de Raphaël Talis, la machine commandée par Martin Nathan peut dès lors divaguer, naviguer entre des eaux noires, poisseuses et urbaines. Le dub anglais est maintenant bien loin.
Arrive alors Black Sifichi, qui pose sa voix grave, menaçante et son lent flow sur les paysages sonores développés par le groupe. Le mysticisme qui s'en dégage est tout simplement stupéfiant. Que ce soit l'interminable descente aux enfers de "Only Lost in the Sound", l'hypnotique "Bull's Ass" ou encore le déclamatoire "Don't Ask Me Why", Brain Damage se montre capable d'un véritable travail d'orfèvre quant à la construction d'ambiances sonores. Black Sifichi et son spoken words si caractéristique se trouve alors dans un univers dont il est à la fois le créateur et l'acteur, le penseur et l'exécutant. Dans ce sens, "Burning Before Sunset" est en quelque sorte un aboutissement pour le duo qui à longtemps travaillé sur les samples et les voix en tout genre (voir leur album "Spoken Dub Manifesto"). En plaçant Black Sifichi au centre du processus de création, Brain Damage franchit une étape importante de son histoire et nous offre un disque à ne vraiment pas louper.
La musique de Brain Damage s'évertue de bâtir un son hypnotique depuis maintenant 5 albums. Se démarquant de ses camarades (et voisins pour High Tone) les plus connus par sa formation pour le moins atypique (duo basse-machine), Brain Damage est, non pas le fer de lance de l'électro-dub français, mais bel et bien une sorte d'ovni, à la fois pour ses références éclectiques (le Floyd, le dub anglais, le vocal-dub, mais aussi la musique électronique) et pour son côté très cérébral, sublimé par un son hypnotique et introspectif. Pour preuve le nom du groupe, référence manifeste à l'avant dernier titre de Dark Side Of the Moon du Floyd ; "There's someone in my head but it's not me" disait l'autre.
La basse et la machine, soit deux moyens, deux instruments pour que Brain Damage arrive à ses fins. Se reposant sur une base dub assurée par la basse ronde et groovy reconnaissable entre mille de Raphaël Talis, la machine commandée par Martin Nathan peut dès lors divaguer, naviguer entre des eaux noires, poisseuses et urbaines. Le dub anglais est maintenant bien loin.
Arrive alors Black Sifichi, qui pose sa voix grave, menaçante et son lent flow sur les paysages sonores développés par le groupe. Le mysticisme qui s'en dégage est tout simplement stupéfiant. Que ce soit l'interminable descente aux enfers de "Only Lost in the Sound", l'hypnotique "Bull's Ass" ou encore le déclamatoire "Don't Ask Me Why", Brain Damage se montre capable d'un véritable travail d'orfèvre quant à la construction d'ambiances sonores. Black Sifichi et son spoken words si caractéristique se trouve alors dans un univers dont il est à la fois le créateur et l'acteur, le penseur et l'exécutant. Dans ce sens, "Burning Before Sunset" est en quelque sorte un aboutissement pour le duo qui à longtemps travaillé sur les samples et les voix en tout genre (voir leur album "Spoken Dub Manifesto"). En plaçant Black Sifichi au centre du processus de création, Brain Damage franchit une étape importante de son histoire et nous offre un disque à ne vraiment pas louper.
Parfait 17/20 | par Reznor |
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