Zozobra

Oh, un nouveau venu sur Hydra Head Records ! En voilà une bonne nouvelle ! Mais à y regarder de plus près, on s'aperçoit rapidement que les membres de Zozobra ne sont pas des inconnus et qu'ils ne sortent pas de nulle part comme par enchantement. Non pas du tout. Nous retrouvons en effet ici presque tous les membres de Cave-In (beurk !), qui officient également dans Old Man Gloom (cooooool !) - comme quoi ces types sont capables du pire comme du meilleur – mais également de Clouds (bon, Clouds, j'avoue, je ne connais pas du tout, mais vous conviendrez que c'est nettement plus érudit de dire qu'il y a des mecs de ce groupe dans Zozobra comme si cela avait son importance). Tout ça pour dire que nous sommes ici en présence de types qui ont déjà traîné leurs guêtres dans le milieu.

Voilà donc pour les présentations ! Passons au contenu.

Alors évidemment étant signé sur Hydra Head, il va sans dire que Zozobra ne va pas faire dans la dentelle. Zozobra propose du sludge. Mais étonnamment facile d'accès. En fait, je me rends compte que si je devais proposer un groupe à quelqu'un afin de se faire une idée du sludge, je lui conseillerais volontiers de jeter une oreille attentive sur ce premier album de Zozobra. Le son est gras, sans être trop sale (sans doute même trop propre, c'est le principal défaut de Harmonic Tremors), et l'ensemble est très costaud sans pour autant être effrayant (hérésie ! crieront peut-être certains).
Non vraiment, voilà de la belle ouvrage ! Un album de sludge on ne peut plus classique certes (ne cherchez pas le dépaysement ou l'innovation), mais juste super bien branlé et appliquant les formules les plus efficaces : ça joue juste, ça gueule quand il faut gueuler, et ça calme le jeu ou bien durcit le ton quand il ne faut. Ajoutez à cela la production une nouvelle fois irréprochable (ça c'est la touche Hydra Head), et un artwork splendide (ça c'est la touche Aaron Turner), et vous obtenez un disque de sludge hautement recommandable. Simple et percutant !