Acid Tiger

Pour une introduction, c'est une sacrée introduction ! Une rythmique d'enfer, une basse ultra-groovy, un riff bien pêchu et agressif sans être violent et voilà un album lancé de la meilleure façon possible avec "The Claw". Seule ombre au tableau, le chant dont je ne suis pas vraiment fan et qui se fait parfois insupportable sur l'ensemble de la galette.

Voici un album qui démarre parfaitement donc. Et c'est malheureusement le problème. Avec cet excellent "The Claw", on a un peu l'impression que Acid Tiger nous a déjà montré ce qu'il savait faire de mieux, car la suite n'en sera qu'une pâle copie, l'efficacité en moins. Et pourtant sur le papier ça avait de la gueule : car nos amis qui déversent ce post-hardore ne sont pas des inconnus, en tout cas pas tous. La guitare est en effet tenue par Lukas Previn de United Nations et Thursday, et le batteur n'est autre que Ben Koller le cogneur pachydermique de Converge (et accesoirement United Nations). On ne s'étonnera donc pas alors de voir cet album produit par Kurt Ballou de Converge.

Cet album n'est en fait pas foncièrement mauvais, mais n'a rien d'original non plus et c'est là que le bat blesse. Les titres s'enchaînent (il n'y en a ici que 7) sans provoquer une quelconque émotion. Certes, c'est rempli d'une certaine énergie (et heureusement d'ailleurs, sinon, quel ennui !...), mais il n'y a rien de marquant, rien qui nous fait dire que l'on tient un album différent de la production actuelle. Voilà un disque de rock/post-hardcore qui se font totalement dans la masse et dont l'écoute est oubliée sitôt l'album terminée. En revanche, je le maitiens, ce "The Claw" d'ouverture est une réussite ! Mais c'est bien peu...