Aorlhac
L'esprit Des Vents |
Label :
Les Acteurs De L'Ombre |
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Même si j'apprécie l'humour raffiné d'un Guy Montagné ou les habiles réparties de Didier Gustin, entamer la chronique du nouvel album d'Aorlhac par de crapuleux jeux de mots sur ce qui est à ce jour la trilogie des vents (A la croisée des vents en 2008, La cité des vents en 2010 et L'esprit des vents en 2018) serait vraiment indigne. Puant même. Ce n'est pas que le souffle de l'inspiration drôlatique me fasse défaut mais le sérieux des propos du trio me pousse plutôt à m'intéresser aux textes, laissant là où elles sont les trop évidentes galéjades de corps de garde.
Cela fait donc dix ans que ces Français sont les fiers représentants de la culture Occitane, ce troisième album étant le premier à paraître chez Les Acteurs de l'Ombre, dont on sait la qualité et l'exigence des goûts. Et le moins que l'on puisse dire est que les musiciens vont plus loin dans leur passion que le simple fait d'afficher une croix occitane ("Ode à la croix cléchée") sur la pochette : les insurrections auvergnates de 1363-1384 ("La révolte des Tuchins"), la légende de la fée Saurimonde et de la Montage Noire du Tarn ("Infâme Saurimonde"), le chevalier de Mornac ("Les méfaits de Mornac"), le contrebandier Louis Mandrin ("Mandrin, l'enfant perdu") ou encore "La procession des trépassés", extraite des contes et légendes d'Auvergne, largement de quoi se cultiver, s'intéresser à l'Histoire de France, au combat de ses régions, de ses langues et de leurs richesses. Je n'ai pas envie de lancer le débat du mondialisme et de l'uniformisation des cultures mais mes origines Basques ne peuvent que soutenir la démarche du trio, leur combat pour que l'Occitanie, ses valeurs et son folklore, ne disparaissent pas.
Cela dit, même s'il est extrêmement rare qu'une formation me pousse à m'intéresser à ses écrits, vous pourrez me rétorquer, à juste titre, que la musique est aussi là pour distraire et que l'on n'a pas forcément envie d'ouvrir une encyclopédie, ce à quoi je ne pourrais qu'acquiescer. En effet, Aorlhac, c'est d'abord et surtout de l'excellent Black Métal, épique, rapide, mélodique, assez peu folklorique finalement puisque les éléments traditionnels sont utilisés avec intelligence et parcimonie. A titre purement personnel, ce dernier point est franchement positif, la musique n'étant pas trop typée.
Au final, le seul reproche que je pourrais faire est la longueur de l'album. En effet, près d'une heure de Black, ça me semble toujours un peu trop, surtout lorsque les tempos sont peu variés. Mais, une fois ça mis de côté, je ne peux une nouvelle fois que reconnaître l'excellent choix des Acteurs de l'Ombre, L'esprit des vents se positionnant d'emblée comme l'une des meilleures sorties obscures de ce début d'année. Excellente découverte !
Cela fait donc dix ans que ces Français sont les fiers représentants de la culture Occitane, ce troisième album étant le premier à paraître chez Les Acteurs de l'Ombre, dont on sait la qualité et l'exigence des goûts. Et le moins que l'on puisse dire est que les musiciens vont plus loin dans leur passion que le simple fait d'afficher une croix occitane ("Ode à la croix cléchée") sur la pochette : les insurrections auvergnates de 1363-1384 ("La révolte des Tuchins"), la légende de la fée Saurimonde et de la Montage Noire du Tarn ("Infâme Saurimonde"), le chevalier de Mornac ("Les méfaits de Mornac"), le contrebandier Louis Mandrin ("Mandrin, l'enfant perdu") ou encore "La procession des trépassés", extraite des contes et légendes d'Auvergne, largement de quoi se cultiver, s'intéresser à l'Histoire de France, au combat de ses régions, de ses langues et de leurs richesses. Je n'ai pas envie de lancer le débat du mondialisme et de l'uniformisation des cultures mais mes origines Basques ne peuvent que soutenir la démarche du trio, leur combat pour que l'Occitanie, ses valeurs et son folklore, ne disparaissent pas.
Cela dit, même s'il est extrêmement rare qu'une formation me pousse à m'intéresser à ses écrits, vous pourrez me rétorquer, à juste titre, que la musique est aussi là pour distraire et que l'on n'a pas forcément envie d'ouvrir une encyclopédie, ce à quoi je ne pourrais qu'acquiescer. En effet, Aorlhac, c'est d'abord et surtout de l'excellent Black Métal, épique, rapide, mélodique, assez peu folklorique finalement puisque les éléments traditionnels sont utilisés avec intelligence et parcimonie. A titre purement personnel, ce dernier point est franchement positif, la musique n'étant pas trop typée.
Au final, le seul reproche que je pourrais faire est la longueur de l'album. En effet, près d'une heure de Black, ça me semble toujours un peu trop, surtout lorsque les tempos sont peu variés. Mais, une fois ça mis de côté, je ne peux une nouvelle fois que reconnaître l'excellent choix des Acteurs de l'Ombre, L'esprit des vents se positionnant d'emblée comme l'une des meilleures sorties obscures de ce début d'année. Excellente découverte !
Bon 15/20 | par Arno Vice |
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