Deine Lakaien
Kasmodiah |
Label :
Chrom |
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Avec le groupe Deine Lakaien, les amateurs de new wave et de synth pop seront ravis ! Et ce n'est pas tous les jours qu'on a l'occasion d'être content hein ? Alors pourquoi bouder son plaisir quand on a sous la main un duo allemand qui propose depuis la fin des années 80 de très honorables albums ?
Ce Kasmodiah, sorti en 1999, ne doit pas être jugé sur la pochette. Elle est moche certes, ce fond jaune est exécrable et les deux bonshommes n'ont pas une plastique de jeunes premiers à faire se pâmer les jeunes filles, mais les treize compositions (ça porte malheur à ce qu'il paraît) douces et amères font passer un très agréable moment. Dès "Return", on est charmé par la voix ample et profonde d'Alexander Veljanov. Côté orchestration, son partenaire Ernst Horn s'appuie sur des structures riches et mélodiques, très pop. Les rares beats purement electros ("Kiss the Future", "Lass Mich" par exemple) font plutôt dans le feutré. Pas d'agression EBM donc, tout est parfaitement audible par les oreilles les plus chastes.
On peut éventuellement reprocher à l'ensemble d'être un peu répétitif, cette impression étant causée à la fois par des structures de morceaux assez semblables, et par une voix ne changeant que trop rarement de registre. Cependant, c'est assez rare pour le souligner, cette monotonie ne génère pas de l'ennui. Les titres défilent doucement, accompagnent un bout d'après-midi de dimanche sans secousses... Plus une musique post que pré orgasmique, à n'en pas douter, à l'image d'un "Into My Arms"...
En dépit de ces qualités, il reste que je trouve l'ensemble un peu trop mièvre à mon goût... Non pas parce que je ne suis pas familier avec le genre synth pop, étant particulièrement amateur de groupes tels que Covenant, VNV Nation ou encore des divins Celluloïde (que les habitants du sud-est connaissent peut-être), mais plutôt parce que la propreté systématique des chansons me lasse et que l'absence de véritable puissance synthétique me manque un peu. Même les morceaux plus enlevés, comme "Overpaid", manquent cruellement de substance... D'autres m'horripilent définitivement de par des mélodies vocales agaçantes ("Venus Man.")
Deine Lakaien est plus efficace dans le sucré, à l'image du très beau "The Game", accompagné d'un piano sobre et emphatique. Ballade émouvante, romantique, elle est un des moments forts de cet album, de même que le morceau éponyme. C'est donc dans ces tempos ralentis que le duo fait preuve du plus de brio, son spleen ayant un chant d'expression idéal.
À noter, une incursion vers des sonorités plus electro indus dans le très réussi "Fight", où la mélodie principale est hachée par des rythmes désordonnés à la Venetian Snares. La surprise de cet album assez convenu dans l'ensemble sinon... On se quitte sur une énième ballade "Try", qui me rappelle "I'm Free" de Stevie Wonder dans certaines intonations et mélodies vocales... Un des plus beaux titres de ce Kasmodiah, idéal pour découvrir le groupe...
Ce Kasmodiah, sorti en 1999, ne doit pas être jugé sur la pochette. Elle est moche certes, ce fond jaune est exécrable et les deux bonshommes n'ont pas une plastique de jeunes premiers à faire se pâmer les jeunes filles, mais les treize compositions (ça porte malheur à ce qu'il paraît) douces et amères font passer un très agréable moment. Dès "Return", on est charmé par la voix ample et profonde d'Alexander Veljanov. Côté orchestration, son partenaire Ernst Horn s'appuie sur des structures riches et mélodiques, très pop. Les rares beats purement electros ("Kiss the Future", "Lass Mich" par exemple) font plutôt dans le feutré. Pas d'agression EBM donc, tout est parfaitement audible par les oreilles les plus chastes.
On peut éventuellement reprocher à l'ensemble d'être un peu répétitif, cette impression étant causée à la fois par des structures de morceaux assez semblables, et par une voix ne changeant que trop rarement de registre. Cependant, c'est assez rare pour le souligner, cette monotonie ne génère pas de l'ennui. Les titres défilent doucement, accompagnent un bout d'après-midi de dimanche sans secousses... Plus une musique post que pré orgasmique, à n'en pas douter, à l'image d'un "Into My Arms"...
En dépit de ces qualités, il reste que je trouve l'ensemble un peu trop mièvre à mon goût... Non pas parce que je ne suis pas familier avec le genre synth pop, étant particulièrement amateur de groupes tels que Covenant, VNV Nation ou encore des divins Celluloïde (que les habitants du sud-est connaissent peut-être), mais plutôt parce que la propreté systématique des chansons me lasse et que l'absence de véritable puissance synthétique me manque un peu. Même les morceaux plus enlevés, comme "Overpaid", manquent cruellement de substance... D'autres m'horripilent définitivement de par des mélodies vocales agaçantes ("Venus Man.")
Deine Lakaien est plus efficace dans le sucré, à l'image du très beau "The Game", accompagné d'un piano sobre et emphatique. Ballade émouvante, romantique, elle est un des moments forts de cet album, de même que le morceau éponyme. C'est donc dans ces tempos ralentis que le duo fait preuve du plus de brio, son spleen ayant un chant d'expression idéal.
À noter, une incursion vers des sonorités plus electro indus dans le très réussi "Fight", où la mélodie principale est hachée par des rythmes désordonnés à la Venetian Snares. La surprise de cet album assez convenu dans l'ensemble sinon... On se quitte sur une énième ballade "Try", qui me rappelle "I'm Free" de Stevie Wonder dans certaines intonations et mélodies vocales... Un des plus beaux titres de ce Kasmodiah, idéal pour découvrir le groupe...
Pas mal 13/20 | par Arno Vice |
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