Katastrophy Wife
Amusia |
Label :
Almafame |
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Amusia pour amusie, en bon français. Soit, comme nous l'apprend Wikipedia: "Trouble de l'expression ou de la compréhension discriminante des bruits musicaux."
Des bruits musicaux. Le concept semble ne coller à personne mieux qu'à Kat Bjelland, qui marque avec le premier album de Katastrophy Wife la reprise de ses activités publiques. Babes In Toyland est mort, vive Babes In Toyland !
Pas de changement notable donc, on est en terrain connu, et dès l'entame de "Gone Away", l'auditeur béat retrouvera la fougue colorée de Bjelland. Tout de suite après la claque monumentale d'ouverture, "Boomerang Doll" ralentit le tempo et rappelle sans équivoque Hole, L7 et consorts. C'est bien simple, Kat Bjelland démontre et revendique rien qu'avec ces deux premiers morceaux son syndrome de Peter Pan. Elle sera pour toujours une gamine de 18 piges en pleines années 1990.
Difficile pour moi de ne pas lui prendre la main pour ce voyage vers le passé. Pas une étape ne sera épargnée, et Bjelland est soigneuse; ses souvenirs sont intacts, soigneusement consignés, et elle vous les montre avec ferveur, tendresse, et application.
Là où l'on pouvait pester contre les prises de sons de certains albums studio ou live des Babes In Toyland, tout ici est impeccable. Même si les charmantes lacunes de Lori Barbero n'ont plus cours ici, il reste sous la hargne potache suffisament de fantaisie pour que la tonalité générale ne fasse pas dans la pleurnicherie nostalgique ou le rock sérieux, et ce même quand Bjelland prend des risques ("Rosacea").
Elle profite du coup d'un line-up moins amateur, et elle n'en est que mieux servie par des lignes de basses plus que convaincantes ("Widdershins"), des riffs moins basiques ("Haunted"), de numéros de funambule rythmique ("Anathema") et elle explose ici littéralement, au micro comme à la guitare. Elle continue à introduire la plupart de ses morceaux avec ses arpèges casse-gueules si typiques du son grunge originel, et c'est un pur bonheur de se rendre compte que cette tendance reste le mètre étalon pour certains.
Il restera toujours quelques exercices laborieux ("Pretty Car") et moins réussis, mais les néophytes doivent savoir que c'est aussi cette composante qui fait l'identité de Kat Bjelland, et son unité artistique.
Pour les pisse froids ou les dubitatifs, envoyez-vous "Gone Away" et "Widdershins" et on en reparle ok ?
Des bruits musicaux. Le concept semble ne coller à personne mieux qu'à Kat Bjelland, qui marque avec le premier album de Katastrophy Wife la reprise de ses activités publiques. Babes In Toyland est mort, vive Babes In Toyland !
Pas de changement notable donc, on est en terrain connu, et dès l'entame de "Gone Away", l'auditeur béat retrouvera la fougue colorée de Bjelland. Tout de suite après la claque monumentale d'ouverture, "Boomerang Doll" ralentit le tempo et rappelle sans équivoque Hole, L7 et consorts. C'est bien simple, Kat Bjelland démontre et revendique rien qu'avec ces deux premiers morceaux son syndrome de Peter Pan. Elle sera pour toujours une gamine de 18 piges en pleines années 1990.
Difficile pour moi de ne pas lui prendre la main pour ce voyage vers le passé. Pas une étape ne sera épargnée, et Bjelland est soigneuse; ses souvenirs sont intacts, soigneusement consignés, et elle vous les montre avec ferveur, tendresse, et application.
Là où l'on pouvait pester contre les prises de sons de certains albums studio ou live des Babes In Toyland, tout ici est impeccable. Même si les charmantes lacunes de Lori Barbero n'ont plus cours ici, il reste sous la hargne potache suffisament de fantaisie pour que la tonalité générale ne fasse pas dans la pleurnicherie nostalgique ou le rock sérieux, et ce même quand Bjelland prend des risques ("Rosacea").
Elle profite du coup d'un line-up moins amateur, et elle n'en est que mieux servie par des lignes de basses plus que convaincantes ("Widdershins"), des riffs moins basiques ("Haunted"), de numéros de funambule rythmique ("Anathema") et elle explose ici littéralement, au micro comme à la guitare. Elle continue à introduire la plupart de ses morceaux avec ses arpèges casse-gueules si typiques du son grunge originel, et c'est un pur bonheur de se rendre compte que cette tendance reste le mètre étalon pour certains.
Il restera toujours quelques exercices laborieux ("Pretty Car") et moins réussis, mais les néophytes doivent savoir que c'est aussi cette composante qui fait l'identité de Kat Bjelland, et son unité artistique.
Pour les pisse froids ou les dubitatifs, envoyez-vous "Gone Away" et "Widdershins" et on en reparle ok ?
Excellent ! 18/20 | par Gérard Cousin |
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