Katastrophy Wife
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Label :
Integrity |
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Si ma tante Kat Bjelland en avait, ce serait mon oncle Jon Spencer.
Avec ce constat simple, je pourrais postuler pour la chronique la plus concise du site. Allez je vais me faire violence pour les deux qui suivent...
Après le sabordage de Babes In Toyland, Kat revient et elle n'est pas contente. Le deuxième opus de Katastrophy Wife annonce le menu en vous le dégueulant bien chaud sur le paletot: "Liberty Belle" ouvre le bal en un riff sponsorisé par les transports Norbert Dentressangle, le larsen qui va bien, et le break en fin de couplet. Pour tous ceux qui se réjouissaient de la mort du grunge ou qui s'attendaient à entendre Bjelland reprendre Paul Anka à la flûte de Pan, vous pouvez dès à présent abandonner la lecture de cette chronique. Tout y est : solis bruitistes, breaks arrythmiques, ululements à côté de la plaque, on dirait du Mudhoney chanté par un mauvais castrat. Et tout le reste est à l'avenant.
C'est bien simple, le rôle de leader de Bjelland explose ici dans toute sa splendeur, tant le groupe évolue dans la droite lignée de Babes In Toyland, une touche de rock'n roll en plus.
Oui, elle aussi elle a vieilli et l'urgence punk laisse la place à une assise qui lorgne désormais vers un rock plus primal, la déconstruction grunge en plus ("Moneyshot").
Si son jeu de guitare se fait plus "pentatonique", elle n'a en tous cas rien perdu de sa rage, et là où les guitares furieuses soulignaient le propos, c'est maintenant vocalement que l'on ressent le plus la colère froide de Bjelland ("Sweetheart") qui inonde littéralement les compositions.
"Blue Valent" nous laissera le temps de souffler, le temps d'une ballade foireuse (la demoiselle n'a jamais brillé dans l'exercice, à part... en instrumental) et bien vite oubliée, tant ici les clichés du rock 90's sont apparents et pas vraiment bienvenus. Nul doute qu'il y aura des amateurs (qui a dit Courtney Love ?), en tous cas le morceau relève plus du passage obligé que de la chanson inspirée.
Le plus rassurant restant que bien que Kat ait pris de l'âge, elle n'ait en rien perdu de sa fantaisie, invoquant encore les Ramones ou les Heartbreakers ("Emit Time", "Icecream and Cigarettes"...) avec juste ce qu'il faut pour le faire basculer dans les années 90, et le rapprochement avec Mudhoney devient réellement troublant.
En bref, rien de bien nouveau à l'endroit où la lumière du soleil ne passe que rarement, mais c'est pour une fois pour le plus grand bonheur des amateurs et amatrices du genre qui n'auront pas à se lamenter sur le fourvoiement de l'icône d'un temps révolu ("Babydoll"), qui se retrouveront même plongés 15 ans en arrière ("Asstroglide", un "No Thing" fantabuleux...). Partant du principe que le groupe restera aussi confidentiel qu'il l'est depuis 1998, pas de raison que la formule change...
Avec ce constat simple, je pourrais postuler pour la chronique la plus concise du site. Allez je vais me faire violence pour les deux qui suivent...
Après le sabordage de Babes In Toyland, Kat revient et elle n'est pas contente. Le deuxième opus de Katastrophy Wife annonce le menu en vous le dégueulant bien chaud sur le paletot: "Liberty Belle" ouvre le bal en un riff sponsorisé par les transports Norbert Dentressangle, le larsen qui va bien, et le break en fin de couplet. Pour tous ceux qui se réjouissaient de la mort du grunge ou qui s'attendaient à entendre Bjelland reprendre Paul Anka à la flûte de Pan, vous pouvez dès à présent abandonner la lecture de cette chronique. Tout y est : solis bruitistes, breaks arrythmiques, ululements à côté de la plaque, on dirait du Mudhoney chanté par un mauvais castrat. Et tout le reste est à l'avenant.
C'est bien simple, le rôle de leader de Bjelland explose ici dans toute sa splendeur, tant le groupe évolue dans la droite lignée de Babes In Toyland, une touche de rock'n roll en plus.
Oui, elle aussi elle a vieilli et l'urgence punk laisse la place à une assise qui lorgne désormais vers un rock plus primal, la déconstruction grunge en plus ("Moneyshot").
Si son jeu de guitare se fait plus "pentatonique", elle n'a en tous cas rien perdu de sa rage, et là où les guitares furieuses soulignaient le propos, c'est maintenant vocalement que l'on ressent le plus la colère froide de Bjelland ("Sweetheart") qui inonde littéralement les compositions.
"Blue Valent" nous laissera le temps de souffler, le temps d'une ballade foireuse (la demoiselle n'a jamais brillé dans l'exercice, à part... en instrumental) et bien vite oubliée, tant ici les clichés du rock 90's sont apparents et pas vraiment bienvenus. Nul doute qu'il y aura des amateurs (qui a dit Courtney Love ?), en tous cas le morceau relève plus du passage obligé que de la chanson inspirée.
Le plus rassurant restant que bien que Kat ait pris de l'âge, elle n'ait en rien perdu de sa fantaisie, invoquant encore les Ramones ou les Heartbreakers ("Emit Time", "Icecream and Cigarettes"...) avec juste ce qu'il faut pour le faire basculer dans les années 90, et le rapprochement avec Mudhoney devient réellement troublant.
En bref, rien de bien nouveau à l'endroit où la lumière du soleil ne passe que rarement, mais c'est pour une fois pour le plus grand bonheur des amateurs et amatrices du genre qui n'auront pas à se lamenter sur le fourvoiement de l'icône d'un temps révolu ("Babydoll"), qui se retrouveront même plongés 15 ans en arrière ("Asstroglide", un "No Thing" fantabuleux...). Partant du principe que le groupe restera aussi confidentiel qu'il l'est depuis 1998, pas de raison que la formule change...
Bon 15/20 | par Gérard Cousin |
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