Dark Star
Twenty Twenty Sound |
Label :
Harvest |
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On a parfois du mal à comprendre l'histoire du succès... Dernière injustice criarde en date, mais somme toute assez vieille, l'anonymat total dans lequel est resté le trio londonien Dark Star. Dignes hériters d'une tradition underground de haute volée (Londres des années mid 90's), ce groupe reste à mon humble avis une réponse des plus pertinentes à l'empire Radiohead. Au menu des guitares, jouées par Christian Hayes, sorcier du bruit brut issu de Levitation, un batteur (David Francolini) au jeu haut perché quelque part à côté de Keith Moon et de Dennis Chambers, et Laurence O' Keefe, bassiste vraisemblablement traumatisé par King Crimson premier jus. Dès l'ouverture les amplis grondent, hurlent d'une voix plaintive, chaotique, et dessinent un paysage d'une noirceur presque impénétrable, l'auditeur se voit jeter dans un univers halluciné (au sens noble du terme), dans une extase bruitiste qui fait comprendre que s'ils emploient les mêmes moyens, Dark Star et Sonic Youth n'ont rien à voir. Dark Star est musicalement on ne peut plus briton. Si les guitares rapent, poncent voire creusent des tranchées dans les oreilles de l'auditeur, ce n'est que pour mieux dévoiler une sensibilité toute particulière, crispée derrière un cynisme anthracite ("Vertigo", "Lies", "What In The World's Wrong"...). Cet aspect tout à fait anglais est d'autant plus renforcé par l'aspect prog rock Pink Floyd ou (plus encore) king Crimson, donnant aux morceaux une dimension quasi comtemplative, minimaliste et pourtant gagnant vite une profondeur incroyable. Cet album, comme d'autre aurait devenir une pierre d'angle qui aurait permis au rock underground britannique de regagner ses lettres de noblesse. Si le label Chemikal Undergroud, entre autre, joue ce rôle, il est néanmoins regrettable de voir une segmentation musicale nette apparaitre, que la musique de Dark Star aurait permis de transcender.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Lolive |
Posté le 23 septembre 2005 à 11 h 16 |
Ex-Levitation, le trio joue sur cet album une musique légèrement obscure, assez énergique, difficile à rattacher à quelque chose en particulier.
Bruyant mais aussi planant, contrasté, ce disque renvoie à plusieurs influences sans que l'on puisse pour autant dire que l'une d'entre elles le définisse exactement. La voix de Christian Haynes et ses guitares vont de pair, sachant se faire tour à tour enjoleuses, menaçantes, sinistres, jouant sur un panel de sons et d'ambiances variés et accrocheurs, la voix du bassiste Laurence O'Keefe apportant sa contribution, alors que les drums de David Francolini soutiennent le tempo sans faiblir, au gré des humeurs du leader. Ce disque dont on n'a que trop peu parlé, vu l'excellence des morceaux qu'il révèle, pourrait damner le pion à de nombreux groupes britanniques de l'époque, tant dans un registre noisy que dans ses ambiances plus atmosphériques.
Une référence en la matière, au son signé Steve Lillywhite.
Bruyant mais aussi planant, contrasté, ce disque renvoie à plusieurs influences sans que l'on puisse pour autant dire que l'une d'entre elles le définisse exactement. La voix de Christian Haynes et ses guitares vont de pair, sachant se faire tour à tour enjoleuses, menaçantes, sinistres, jouant sur un panel de sons et d'ambiances variés et accrocheurs, la voix du bassiste Laurence O'Keefe apportant sa contribution, alors que les drums de David Francolini soutiennent le tempo sans faiblir, au gré des humeurs du leader. Ce disque dont on n'a que trop peu parlé, vu l'excellence des morceaux qu'il révèle, pourrait damner le pion à de nombreux groupes britanniques de l'époque, tant dans un registre noisy que dans ses ambiances plus atmosphériques.
Une référence en la matière, au son signé Steve Lillywhite.
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