Ved Buens Ende
Written In Waters |
Label :
Misanthropy |
||||
Je suis parti.
Parti sombrer dans les cavités spongieuses de mon âme, explorer l'ardente mélancolie crainte par ces ânes devenus Hommes, dont le sourire forcé ne cache plus le pourrissement de la pomme. Parti ressentir cet enivrant sentiment de solitude qui, une fois rendu à la pointe de ma gratitude se mourra, laissant place à un papillon de soie s'envolant vers la plénitude.
Parviendrai-je à cette acceptation de mes peintures les plus noires, à dépeindre les démons de la mi- vie et retrouver ma rageuse envie sacrifiée sur l'autel d'une nuageuse dictature culturelle ? Le chemin est long et terne, mais ma réflexion a pris Descartes comme destrier, Prévert comme selle et Ved Buens Ende comme lanterne.
Les premières notes de mon voyage sont dissonantes et je ne parviens à saisir ce que le spectre musical qui se dresse dans mes oreilles tente de matérialiser. Mais très vite, je distingue un trio de cavaliers, emportant leurs instruments de rock classiques vers des contrées que seule l'armée Mélody-Nelsonienne avait pu atteindre de mémoire de soldat mélomane.
Mon périple commence là, entre la musicalité jazzy de la batterie, ses cymbales imposantes et la rugosité d'une guitare dorée, jouant des mélodies magnifiques souvent massacrées volontairement par un son teinté des abysses sombres du métal. Je dresse davantage l'oreille pour mieux saisir la subtilité d'une basse qui ferait immédiatement taire l'adage qu'un bassiste ne sert qu'à supporter la rythmique. Comme ses autres compagnons de route, détaché musicalement, il arrive lui aussi à dessiner les contours de ce chemin commun vers la compréhension de mes mélancoliques quotidiens.
Puis vient se greffer cette voix de crooner, tantôt blasée, tantôt revendicative de ce qu'il reste à sauver. Elle aussi vogue au milieu du cercle musical comme un fantôme érudit aux abords de Stonehenge et laisse couler son flot de paroles ensorceleuses, appuyées de temps à autres par son alter ego écorché revitalisant ma rage perdue.
Je suis parti.
Et il va me falloir continuer seul, laisser les nombreux secrets qui parsèment cette rêverie musicale parfois violente mais toujours maîtrisée éclabousser de son avant-gardisme réparateur l'antichambre assombrie de mes pensées. Je me sens déjà mieux, ce n'est que le début...
Parti sombrer dans les cavités spongieuses de mon âme, explorer l'ardente mélancolie crainte par ces ânes devenus Hommes, dont le sourire forcé ne cache plus le pourrissement de la pomme. Parti ressentir cet enivrant sentiment de solitude qui, une fois rendu à la pointe de ma gratitude se mourra, laissant place à un papillon de soie s'envolant vers la plénitude.
Parviendrai-je à cette acceptation de mes peintures les plus noires, à dépeindre les démons de la mi- vie et retrouver ma rageuse envie sacrifiée sur l'autel d'une nuageuse dictature culturelle ? Le chemin est long et terne, mais ma réflexion a pris Descartes comme destrier, Prévert comme selle et Ved Buens Ende comme lanterne.
Les premières notes de mon voyage sont dissonantes et je ne parviens à saisir ce que le spectre musical qui se dresse dans mes oreilles tente de matérialiser. Mais très vite, je distingue un trio de cavaliers, emportant leurs instruments de rock classiques vers des contrées que seule l'armée Mélody-Nelsonienne avait pu atteindre de mémoire de soldat mélomane.
Mon périple commence là, entre la musicalité jazzy de la batterie, ses cymbales imposantes et la rugosité d'une guitare dorée, jouant des mélodies magnifiques souvent massacrées volontairement par un son teinté des abysses sombres du métal. Je dresse davantage l'oreille pour mieux saisir la subtilité d'une basse qui ferait immédiatement taire l'adage qu'un bassiste ne sert qu'à supporter la rythmique. Comme ses autres compagnons de route, détaché musicalement, il arrive lui aussi à dessiner les contours de ce chemin commun vers la compréhension de mes mélancoliques quotidiens.
Puis vient se greffer cette voix de crooner, tantôt blasée, tantôt revendicative de ce qu'il reste à sauver. Elle aussi vogue au milieu du cercle musical comme un fantôme érudit aux abords de Stonehenge et laisse couler son flot de paroles ensorceleuses, appuyées de temps à autres par son alter ego écorché revitalisant ma rage perdue.
Je suis parti.
Et il va me falloir continuer seul, laisser les nombreux secrets qui parsèment cette rêverie musicale parfois violente mais toujours maîtrisée éclabousser de son avant-gardisme réparateur l'antichambre assombrie de mes pensées. Je me sens déjà mieux, ce n'est que le début...
Intemporel ! ! ! 20/20 | par Palo_santo |
En ligne
537 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages