Eyes Adrift
Eyes Adrift |
Label :
SpinART |
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Fausse bonne idée le supergroupe Eyes Adrift. Et l'insuccès est tout sauf une surprise.
Sur le papier ça tient la route: Krist Novoselic à la basse et Curt Kirkwood des Meat Puppets à la guitare et au chant, Bud Gaugh aux bambous, et toute une frange de l'Americana fin de siècle, de la country au grunge.
Le problème c'est que chacun y va de son background sans vraiment se soucier de donner un début de cohérence à l'ensemble. L'influence de Kirkwood a beaucoup joué sur l'élaboration des morceaux, et le mélange des genres est ici rarement heureux. Sur des morceaux comme "Telescope" ou "Solid", les lignes de chant sonnent franchement datées et on ne pourra que déplorer l'orchestration rock qui vient gâcher ce qui semble à priori une bonne chanson...folk.
On frôle la catastrophe sur "Inquiring Minds" où Novoselic à l'idée saugrenue de prendre le micro, et l'on surnage alors en pleine ballade rock fm renvoyant aux pires heures des années 80-90.
"Alaska" reste le meilleur morceau de l'album, l'alchimie bizarre arrive à opérer; l'arpège typiquement meatpuppetsien soutenu par une ligne de basse sobre porte le morceau comme une invitation au voyage tranquille, et le titre est vraiment efficace.
On oscillera constamment entre curiosité timide, perplexité profonde et gêne compatissante, l'ensemble étant tiraillé entre punk rock complexé et country qui ne s'assume pas.
Sur le papier ça tient la route: Krist Novoselic à la basse et Curt Kirkwood des Meat Puppets à la guitare et au chant, Bud Gaugh aux bambous, et toute une frange de l'Americana fin de siècle, de la country au grunge.
Le problème c'est que chacun y va de son background sans vraiment se soucier de donner un début de cohérence à l'ensemble. L'influence de Kirkwood a beaucoup joué sur l'élaboration des morceaux, et le mélange des genres est ici rarement heureux. Sur des morceaux comme "Telescope" ou "Solid", les lignes de chant sonnent franchement datées et on ne pourra que déplorer l'orchestration rock qui vient gâcher ce qui semble à priori une bonne chanson...folk.
On frôle la catastrophe sur "Inquiring Minds" où Novoselic à l'idée saugrenue de prendre le micro, et l'on surnage alors en pleine ballade rock fm renvoyant aux pires heures des années 80-90.
"Alaska" reste le meilleur morceau de l'album, l'alchimie bizarre arrive à opérer; l'arpège typiquement meatpuppetsien soutenu par une ligne de basse sobre porte le morceau comme une invitation au voyage tranquille, et le titre est vraiment efficace.
On oscillera constamment entre curiosité timide, perplexité profonde et gêne compatissante, l'ensemble étant tiraillé entre punk rock complexé et country qui ne s'assume pas.
Insipide 7/20 | par Gérard Cousin |
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