Akira Yamaoka
Silent Hill 2 - Original Soundtracks |
Label :
Konami |
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Bien qu'Akira Yamaoka soit un musicien talentueux et ayant son propre univers, il est indissociable de Silent Hill, série de jeux vidéos d'horreur à succès. Il est admit de ne pas aimer ce genre -ou de ne pas aimer les jeux en général, mais nous avons ici un effort bien au delà de ce monde.
Co-scénariste, le compositeur nous offre une truculente et sombre histoire d'amour, entre remords, maladies et univers parallèlement glauques. Un bijou d'orfèvres. Mais le jeu n'aurait, je pense, pas eu cet engouement sans sa bande sonore, simplement géniale. Attardons nous dessus.
Je ne tarie pas d'éloge quand à cet opus. Ouvert part le poignant et rock "Theme Of Laura" , l'ambiance est posée dès la première piste. Akira va nous traîner d'ambiances grinçantes, à de hymnes à la mélancolie, la tristesse. Donc deux phases parfaitement en accords dans ce CD. La première est faite des instrumentales un peu lentes et ambiantes, souvent courtes, qui sont le corps du jeu. Elles rythment les pas de vos choix dans ce second opus de la série. Cependant, de la composition ressort quelques mélodies, très légères parfois, comme les Gymnopédies de Satie par exemple. Ajoutez à tout cela certains morceaux noisy, aux allures de scie à métaux et au beat lourd, vous obtiendrez l'ambiance voulue. Chaque musique un peu "ambiance" a ses petites notes à la volée, qui font passer les quelques secondes de bruit à mélodie. Agréablement sombre et disharmonique, d'une lourdeur oppressante comme une nuit sans lune dans un quartier mal famé, ce n'est cependant pas la le point fort du gentil bidouilleur.
En effet, la second phase est de loin la plus magistrale. C'est en quelque sorte la partie mainstream, et la plus audible, car contenant les meilleures perles jamais composées par Yamaoka. Sans elles, l'album aurait semblait pâle et peu constructif, et le jeu aurait un peu perdu de sa valeur, de sa couleur. Constituée de perles pianisitiques digne -j'ose le dire- des plus grand compositeurs, le tout est audible par ceux qui haïrait profondément la série des Silent Hill. Minimalistes, envolées, tristes... Il y a du très bon. Du très très bon.
D'abord les deux reprises des thèmes principaux du jeu au piano et parfois accompagnement dit "classique" : "Theme Of Laura" et "Promise". Vraiment, pour qui aime Philip Glass par exemple, je conseille d'écouter ces deux musiques qui glacent le sang et m'ont personnellement touchées. Ce qui est, convenons le ensemble, rare pour une OST de jeu vidéo. Deux autres compositions originales celles-là (les autres l'étaient aussi, mais ce sont des réarrangements nous sommes d'accord), celles là donc sont uniquement composée pour le piano. Citons le formidable "True" notamment, qui encore une fois, ne pourra vous laisser de marbre si vous aimer le piano dans toute sa tristesse et de la simplicité de quelques notes qui s'enchainent presque à l'identique, mais développent un charme au fur et à mesure que les secondes s'écoulent.
C'est une musique désespérée, un son qu'on écoute pas sans envie de ce genre, une écoute dont on ne sort finalement pas de très bonne humeur. Dire l'absolu contraire serait même juste...
Ajoutez à cette deuxième phase dite mainstream les quelques titres rocks instru, dont "Theme Of Laura" (encore), mais aussi le somptueux "Promise" (pas la reprise donc), "Overdose Delusion" ou "Love Psalm".
Entre rock, noise, beat lourds, piano enchanteur, guitares saturées, violons mélancolique, classique et minimalisme, on obtient finalement un mélange détonnant d'ambiance plutôt variées malgré la teneur en tristesse. Oui, la majorité de ces aspects, aussi différents soient-ils servent la mélancolie, le doute et l'horreur qui bercent entièrement Silent Hill deuxième du nom... Non sans une certaine poésie, et une certaine ironie du sort.
Parfaitement gantelée pour l'histoire qu'elle raconte, la musique d'Akira Yamaoka donnent ses lettres de gloire au jeu d'horreur, éloignant d'une part le scénario des sempiternels zombies, et proposant une aventure filmique, avec la BO qui s'accorde à ça. Je ne met jamais de 20, car rien n'est parfait. Mais la qualité des mélodies, des ambiances s'ajoute au fait que le Silent Hill n'aurait pu rêver meilleur accompagnement. Magnifié à tel point ce conte terrible et funèste rend ce CD indispensable pour un tas de raisons. Des raisons qui finalement surpassent toute mode, tout univers vidéoludique, tout adhésion au goût du piano. N'est-ce pas là une preuve d'intemporalité ?
Co-scénariste, le compositeur nous offre une truculente et sombre histoire d'amour, entre remords, maladies et univers parallèlement glauques. Un bijou d'orfèvres. Mais le jeu n'aurait, je pense, pas eu cet engouement sans sa bande sonore, simplement géniale. Attardons nous dessus.
Je ne tarie pas d'éloge quand à cet opus. Ouvert part le poignant et rock "Theme Of Laura" , l'ambiance est posée dès la première piste. Akira va nous traîner d'ambiances grinçantes, à de hymnes à la mélancolie, la tristesse. Donc deux phases parfaitement en accords dans ce CD. La première est faite des instrumentales un peu lentes et ambiantes, souvent courtes, qui sont le corps du jeu. Elles rythment les pas de vos choix dans ce second opus de la série. Cependant, de la composition ressort quelques mélodies, très légères parfois, comme les Gymnopédies de Satie par exemple. Ajoutez à tout cela certains morceaux noisy, aux allures de scie à métaux et au beat lourd, vous obtiendrez l'ambiance voulue. Chaque musique un peu "ambiance" a ses petites notes à la volée, qui font passer les quelques secondes de bruit à mélodie. Agréablement sombre et disharmonique, d'une lourdeur oppressante comme une nuit sans lune dans un quartier mal famé, ce n'est cependant pas la le point fort du gentil bidouilleur.
En effet, la second phase est de loin la plus magistrale. C'est en quelque sorte la partie mainstream, et la plus audible, car contenant les meilleures perles jamais composées par Yamaoka. Sans elles, l'album aurait semblait pâle et peu constructif, et le jeu aurait un peu perdu de sa valeur, de sa couleur. Constituée de perles pianisitiques digne -j'ose le dire- des plus grand compositeurs, le tout est audible par ceux qui haïrait profondément la série des Silent Hill. Minimalistes, envolées, tristes... Il y a du très bon. Du très très bon.
D'abord les deux reprises des thèmes principaux du jeu au piano et parfois accompagnement dit "classique" : "Theme Of Laura" et "Promise". Vraiment, pour qui aime Philip Glass par exemple, je conseille d'écouter ces deux musiques qui glacent le sang et m'ont personnellement touchées. Ce qui est, convenons le ensemble, rare pour une OST de jeu vidéo. Deux autres compositions originales celles-là (les autres l'étaient aussi, mais ce sont des réarrangements nous sommes d'accord), celles là donc sont uniquement composée pour le piano. Citons le formidable "True" notamment, qui encore une fois, ne pourra vous laisser de marbre si vous aimer le piano dans toute sa tristesse et de la simplicité de quelques notes qui s'enchainent presque à l'identique, mais développent un charme au fur et à mesure que les secondes s'écoulent.
C'est une musique désespérée, un son qu'on écoute pas sans envie de ce genre, une écoute dont on ne sort finalement pas de très bonne humeur. Dire l'absolu contraire serait même juste...
Ajoutez à cette deuxième phase dite mainstream les quelques titres rocks instru, dont "Theme Of Laura" (encore), mais aussi le somptueux "Promise" (pas la reprise donc), "Overdose Delusion" ou "Love Psalm".
Entre rock, noise, beat lourds, piano enchanteur, guitares saturées, violons mélancolique, classique et minimalisme, on obtient finalement un mélange détonnant d'ambiance plutôt variées malgré la teneur en tristesse. Oui, la majorité de ces aspects, aussi différents soient-ils servent la mélancolie, le doute et l'horreur qui bercent entièrement Silent Hill deuxième du nom... Non sans une certaine poésie, et une certaine ironie du sort.
Parfaitement gantelée pour l'histoire qu'elle raconte, la musique d'Akira Yamaoka donnent ses lettres de gloire au jeu d'horreur, éloignant d'une part le scénario des sempiternels zombies, et proposant une aventure filmique, avec la BO qui s'accorde à ça. Je ne met jamais de 20, car rien n'est parfait. Mais la qualité des mélodies, des ambiances s'ajoute au fait que le Silent Hill n'aurait pu rêver meilleur accompagnement. Magnifié à tel point ce conte terrible et funèste rend ce CD indispensable pour un tas de raisons. Des raisons qui finalement surpassent toute mode, tout univers vidéoludique, tout adhésion au goût du piano. N'est-ce pas là une preuve d'intemporalité ?
Intemporel ! ! ! 20/20 | par S. |
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