The Boxer Rebellion
Union |
Label :
Autoproduit |
||||
Sorti uniquement en version digitale en janvier, le 2e album des Boxer Rebellion a finalement eu droit à une parution physique en septembre. Inconnu en France malgré quelques apparitions ici et là (première partie d'Oceansize, festival Rock en Nord, etc.), le quatuor anglais a pourtant de beaux arguments à faire valoir.
D'entrée de jeu, le groupe frappe fort avec "Flashing Red Light Means Go". Sur ce morceau se côtoient douceur et urgence. La voix angélique de Nathan Nicholson et la guitare acoustique se marient étonnamment bien avec une rythmique nerveuse et une guitare électrique qui gagne en intensité au fur et à mesure que la chanson progresse. Cette double approche couplée à de jolies mélodies est pour le moins réussie et sera utilisée sur d'autres titres du disque comme sur le très bon "Misplaced". Pour ce qui est de "Flashing Red Light Means Go", on tient surement un des singles de l'année (malgré ses plus de 5 minutes).
Si la voix du sieur Nicholson impressionne sur ce titre (et rappelle un peu celle de Thom Yorke d'ailleurs), il usera et abusera un peu de cette manière de chanter à base de grandes "envolées" planantes mais un peu répétitives.
Ceci étant, l'album fait preuve de variété entre un "Evacuate" nerveux, la ballade "Soviets" (et son début rappelant immanquablement Radiohead) ou encore les très U2 (ou Coldplay époque "Viva La Vida", c'est à peu près la même chose) "Spitting Fire" et These Walls Are Thin" (titres plutôt bons au demeurant, surtout le premier cité). Le "slow-tempo" "The Gospel Of Goro Adachi" fait quant à lui partie des titres les plus atypiques du disque avec sa mélodie au xylophone.
Si cet opus se veut donc éclectique, l'ambiance est globalement à la mélancolie plus qu'à la tristesse ou à la noirceur à proprement parler.
La fin du disque est également assez réussie avec un "Semi-Automatic" mélodique et bien appuyé par une rythmique et un refrain efficaces. "Silent Movie" ensuite, démarre tranquillement et monte crescendo sans pourtant jamais exploser. Mais c'est bien cette retenue qui fait également la personnalité et la qualité du morceau. On notera également que la version physique de Union contient le titre bonus "Broken Glass" qui mérite amplement sa place sur le disque.
Finalement, si tout n'est pas parfait, le seul véritable raté de l'album est surement "Forces" et son refrain bateau et irritant.
The Boxer Rebellion est un peu la synthèse de Radiohead, Oceansize avec un soupçon de Coldplay. Si les influences sont assez perceptibles, cela n'empêche pas au combo anglais d'avoir sa propre personnalité. A vrai dire, ce second essai est très prometteur et on sent que le quatuor, s'il parvient à se transcender sur son prochain opus, pourrait devenir un des groupes majeurs de la scène britannique.
Pour l'heure, il manque à ce disque le petit quelque chose qui fait la différence, et au groupe peut-être la petite touche de glamour ou de charisme qui – quoi qu'on en dise- permet de vendre des albums plus encore peut-être que la qualité de la musique en elle-même.
En attendant, "Union" reste une des belles découvertes de l'année 2009.
Recommandé.
D'entrée de jeu, le groupe frappe fort avec "Flashing Red Light Means Go". Sur ce morceau se côtoient douceur et urgence. La voix angélique de Nathan Nicholson et la guitare acoustique se marient étonnamment bien avec une rythmique nerveuse et une guitare électrique qui gagne en intensité au fur et à mesure que la chanson progresse. Cette double approche couplée à de jolies mélodies est pour le moins réussie et sera utilisée sur d'autres titres du disque comme sur le très bon "Misplaced". Pour ce qui est de "Flashing Red Light Means Go", on tient surement un des singles de l'année (malgré ses plus de 5 minutes).
Si la voix du sieur Nicholson impressionne sur ce titre (et rappelle un peu celle de Thom Yorke d'ailleurs), il usera et abusera un peu de cette manière de chanter à base de grandes "envolées" planantes mais un peu répétitives.
Ceci étant, l'album fait preuve de variété entre un "Evacuate" nerveux, la ballade "Soviets" (et son début rappelant immanquablement Radiohead) ou encore les très U2 (ou Coldplay époque "Viva La Vida", c'est à peu près la même chose) "Spitting Fire" et These Walls Are Thin" (titres plutôt bons au demeurant, surtout le premier cité). Le "slow-tempo" "The Gospel Of Goro Adachi" fait quant à lui partie des titres les plus atypiques du disque avec sa mélodie au xylophone.
Si cet opus se veut donc éclectique, l'ambiance est globalement à la mélancolie plus qu'à la tristesse ou à la noirceur à proprement parler.
La fin du disque est également assez réussie avec un "Semi-Automatic" mélodique et bien appuyé par une rythmique et un refrain efficaces. "Silent Movie" ensuite, démarre tranquillement et monte crescendo sans pourtant jamais exploser. Mais c'est bien cette retenue qui fait également la personnalité et la qualité du morceau. On notera également que la version physique de Union contient le titre bonus "Broken Glass" qui mérite amplement sa place sur le disque.
Finalement, si tout n'est pas parfait, le seul véritable raté de l'album est surement "Forces" et son refrain bateau et irritant.
The Boxer Rebellion est un peu la synthèse de Radiohead, Oceansize avec un soupçon de Coldplay. Si les influences sont assez perceptibles, cela n'empêche pas au combo anglais d'avoir sa propre personnalité. A vrai dire, ce second essai est très prometteur et on sent que le quatuor, s'il parvient à se transcender sur son prochain opus, pourrait devenir un des groupes majeurs de la scène britannique.
Pour l'heure, il manque à ce disque le petit quelque chose qui fait la différence, et au groupe peut-être la petite touche de glamour ou de charisme qui – quoi qu'on en dise- permet de vendre des albums plus encore peut-être que la qualité de la musique en elle-même.
En attendant, "Union" reste une des belles découvertes de l'année 2009.
Recommandé.
Bon 15/20 | par Billyjoe |
En ligne
327 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages