The Boy Least Likely To
The Best Party Ever |
Label :
Rough Trade |
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Nos parents nous préviennent bien assez tôt et bien assez de fois que manger trop de bonbons ça fait tomber les dents et que c'est globalement mauvais pour la santé. Ce qu'ils ne savent pas c'est que cela peut aussi conduire chez certains individus au syndrome de Peter Pan comme pour ce duo english.
The Boy Least Likely To n'a rien à voir avec les belles manières de gentleman d'outre manche mais préfèrent largement la puérilité et les enfantillages qu'ils diffusent à travers leur twee pop ingénue et radieuse. Leur nom emprunté à une chanson de Morrissey n'est pas représentatif de leur degré de maladie et ne donne pas beaucoup de détails sur le contenu du disque. Il faut regarder moins loin que cela soit d'une la couverture d'une réussite totale en la matière et de deux le titre : The Best Party Ever. Voilà qui résume à merveille cet ovni à classer entre Oui Oui et Martine.
Pete Hobbs et Jof Owen sont de grands enfants et n'en démordront pas. Ils jouent les naïfs sans répit à travers des balades, d'une fraîcheur continuelle et persistante, qui le sont tout autant. Un banjo doublé d'un xylophone comme ceux sur lesquels on fait nos dents en cours d'initiation musical tout petiot, il n'en faut pas plus pour faire émerger en nous une béatitude totale. Ils nourrissent cette première galette principalement de ces deux ingrédients et leurs sucreries ne collent étonnamment pas aux dents sur la longueur ni entre elles d'ailleurs. Les images qu'ils renvoient sont nombreuses, pourtant vont toutes dans la même direction : on ne veut pas grandir et préfère jouer à cache cache plutôt que d'affronter la réalité. Ainsi on se retrouve à sourire doucement à chaque déballage : les cinquante secondes de nostalgie de "Warm Panda Cola" ou de "God Takes Care Of Little Things" interprété à la flûte, "I See Spiders When I Close My Eyes" qui rappelle le célèbre gimmick des Moldy Peaches, "I'm Glad I Hitched My Apple Wagon To Your Star" qui hume bon la farandole spatiale... Leur univers est récréatif et excelle dans le domaine.
Oui mais voilà il s'agit de The Best Party Ever ce qui signifie qu'on parle ici d'un stade plus avancé dans l'enfance, celui de l'adolescence. De cette transition vers l'âge adulte dont tout le monde parle, se fout ou craint (y'a même ceux qui pondent des théories à deux balles comme celle du complexe du homard), s'ouvre d'intéressantes discussions quant aux textes susurrés par Jof Owen. C'est que les deux compères nous la jouent fine et ont travaillé précieusement sur les degrés de lecture de chacun d'eux. D'un autre côté ce ne serait pas si transcendant que ça de faire ce genre de musique s'il n'y avait besoin que de l'accompagner de yaourt. Pour n'en citer qu'une : "Monster" une perle jouissive dans le genre arborant au choix la vision d'une invasion de monstres dans l'imagination d'un enfant ou celle de rentrer en grandissant dans le même moule consumériste. C'est beau ! Mais c'est plutôt bien foutu.
Finalement on se rend compte que ce disque est pour nous également la meilleure fête qu'on n'a jamais vécue dans l'insouciance de nos jeunes piges avec en prime quelques jolies morales dispensées tout du long. Comme quoi et il faut le souligner les parents ont encore et toujours tort.
The Boy Least Likely To n'a rien à voir avec les belles manières de gentleman d'outre manche mais préfèrent largement la puérilité et les enfantillages qu'ils diffusent à travers leur twee pop ingénue et radieuse. Leur nom emprunté à une chanson de Morrissey n'est pas représentatif de leur degré de maladie et ne donne pas beaucoup de détails sur le contenu du disque. Il faut regarder moins loin que cela soit d'une la couverture d'une réussite totale en la matière et de deux le titre : The Best Party Ever. Voilà qui résume à merveille cet ovni à classer entre Oui Oui et Martine.
Pete Hobbs et Jof Owen sont de grands enfants et n'en démordront pas. Ils jouent les naïfs sans répit à travers des balades, d'une fraîcheur continuelle et persistante, qui le sont tout autant. Un banjo doublé d'un xylophone comme ceux sur lesquels on fait nos dents en cours d'initiation musical tout petiot, il n'en faut pas plus pour faire émerger en nous une béatitude totale. Ils nourrissent cette première galette principalement de ces deux ingrédients et leurs sucreries ne collent étonnamment pas aux dents sur la longueur ni entre elles d'ailleurs. Les images qu'ils renvoient sont nombreuses, pourtant vont toutes dans la même direction : on ne veut pas grandir et préfère jouer à cache cache plutôt que d'affronter la réalité. Ainsi on se retrouve à sourire doucement à chaque déballage : les cinquante secondes de nostalgie de "Warm Panda Cola" ou de "God Takes Care Of Little Things" interprété à la flûte, "I See Spiders When I Close My Eyes" qui rappelle le célèbre gimmick des Moldy Peaches, "I'm Glad I Hitched My Apple Wagon To Your Star" qui hume bon la farandole spatiale... Leur univers est récréatif et excelle dans le domaine.
Oui mais voilà il s'agit de The Best Party Ever ce qui signifie qu'on parle ici d'un stade plus avancé dans l'enfance, celui de l'adolescence. De cette transition vers l'âge adulte dont tout le monde parle, se fout ou craint (y'a même ceux qui pondent des théories à deux balles comme celle du complexe du homard), s'ouvre d'intéressantes discussions quant aux textes susurrés par Jof Owen. C'est que les deux compères nous la jouent fine et ont travaillé précieusement sur les degrés de lecture de chacun d'eux. D'un autre côté ce ne serait pas si transcendant que ça de faire ce genre de musique s'il n'y avait besoin que de l'accompagner de yaourt. Pour n'en citer qu'une : "Monster" une perle jouissive dans le genre arborant au choix la vision d'une invasion de monstres dans l'imagination d'un enfant ou celle de rentrer en grandissant dans le même moule consumériste. C'est beau ! Mais c'est plutôt bien foutu.
Finalement on se rend compte que ce disque est pour nous également la meilleure fête qu'on n'a jamais vécue dans l'insouciance de nos jeunes piges avec en prime quelques jolies morales dispensées tout du long. Comme quoi et il faut le souligner les parents ont encore et toujours tort.
Parfait 17/20 | par TiComo La Fuera |
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