Lucky Pierre (USA)
Communiqué |
Label :
Banana |
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La discographie de Lucky Pierre n'est pas des plus fournies, et cet EP de cinq titres, sorti quatorze ans après la formation du groupe, est sa première "grosse" production ! Le groupe de Cleveland (à l'époque délocalisé à San Francisco) n'avait jusque là sorti que cinq singles depuis 1977. Et l'on pouvait noter que la qualité, bien qu'honorable, n'allait pas vraiment en grandissant avec les derniers disques, un peu trop, heu... pop, et... eighties. Pop et eighties, cet EP l'est toujours, mais il est indéniablement plus rock, beaucoup plus que ce à quoi le groupe nous avait habitué. Il s'ouvre d'ailleurs avec le morceau le plus violent, nommé "Communiqué". On y découvre un Kevin McMahon à la voix un peu plus éraillée, braillarde et pas très regardante sur la justesse... Mais ne croyez pas que ça soit regrettable, ça convient parfaitement à l'énergie presque punk du titre. Un titre d'ailleurs absolument fantastique, et Kevin ne s'y trompera pas en le retravaillant pour son album Prick sorti sept ans plus tard (avec trois autres titres de cet EP). Même avec les paroles sous les yeux, difficile de savoir de quoi Kevin parle vraiment, mais son effroyable talent de songwriting dévoile un univers baroque et attachant, où l'on se délecte des hurlements jouissifs et d'une guitare saturée. Un morceau définitivement jouissif, oui, et follement original. On aurait aimé que le disque explore un peu plus cette atmosphère, ce qui n'est pas vraiment le cas, mais patience, Prick sera là pour combler toutes nos attentes... En attendant, il y a "Tough", qu'on retrouvera également sur Prick. Comme son nom l'indique, ce morceau est également assez violent, mais moins que "Communiqué". Il est tout de même presque aussi jouissif et énergique...
Avec "Analyst Says" et "I Need to Get to Know", on touche à la moins bonne partie du disque. Mais ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, ça reste fichtrement bon. Le premier morceau sera encore une fois repris sur Prick, tandis que le second finira sur The Wreckard... le second album de Prick. C'est ici que les sonorités eighties se font peut-être le plus sentir, les guitares étant moins présentes (malgré un solo lo-fi sur la fin de "Analyst Says")... On entendra même un saxophone sur "I Need to Get to Know" ! Heureusement, ce n'est personne d'autre que Trent Reznor qui postillonne dedans. Eh oui, Mr. NIN dans un de ses premiers rôles, autrement plus prestigieux que sa participation (certes plus étendue) dans des horreurs telles que Slam Bamboo. Le jeunot œuvre également aux "backing vocals" du même titre ainsi que du tout premier, mais il va falloir tendre l'oreille pour le distinguer (je n'y parviens toujours pas en fait, et croyez-moi ça me désole). Les deux morceaux s'apparentent à des espèces d'historiettes que Kevin nous raconte, et l'on n'y perçoit moins le génie de McMahon. Ce qui ne veut pas dire que c'est nul... De toute façon, le titre final est là pour tout remettre en perspective : "Man Against the Wall" est une ballade belle et triste, qui réussit à émouvoir sans artifice, simplement grâce à la mélodie, au chant, aux paroles... Pas de guitare ici, la base étant la batterie et le piano, ainsi qu'une flûte de pan à un moment donné. Mais rien à voir avec la sympathique bande de Péruviens qui égaie la sortie de votre bouche de métro, non non. Là encore, comme avec "Communiqué", on ne sait pas bien de quoi nous parle Kevin, et ça participe sans doute au pouvoir de fascination de cette sublime chanson. Ce morceau sera le seul du disque que Kevin ne retravaillera pas pour ses projets futurs... Peut-être parce qu'il n'y a rien à ajouter, que tout est là... Je ne vois d'ailleurs rien de plus à ajouter moi-même ! Cet EP est une pièce maîtresse dans une discographie rachitique où la qualité est plus qu'omniprésente, espérons que cet artiste se fasse plus présent dans les années à venir (c'est bien parti), et que quelques heureux le découvrent...
Avec "Analyst Says" et "I Need to Get to Know", on touche à la moins bonne partie du disque. Mais ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, ça reste fichtrement bon. Le premier morceau sera encore une fois repris sur Prick, tandis que le second finira sur The Wreckard... le second album de Prick. C'est ici que les sonorités eighties se font peut-être le plus sentir, les guitares étant moins présentes (malgré un solo lo-fi sur la fin de "Analyst Says")... On entendra même un saxophone sur "I Need to Get to Know" ! Heureusement, ce n'est personne d'autre que Trent Reznor qui postillonne dedans. Eh oui, Mr. NIN dans un de ses premiers rôles, autrement plus prestigieux que sa participation (certes plus étendue) dans des horreurs telles que Slam Bamboo. Le jeunot œuvre également aux "backing vocals" du même titre ainsi que du tout premier, mais il va falloir tendre l'oreille pour le distinguer (je n'y parviens toujours pas en fait, et croyez-moi ça me désole). Les deux morceaux s'apparentent à des espèces d'historiettes que Kevin nous raconte, et l'on n'y perçoit moins le génie de McMahon. Ce qui ne veut pas dire que c'est nul... De toute façon, le titre final est là pour tout remettre en perspective : "Man Against the Wall" est une ballade belle et triste, qui réussit à émouvoir sans artifice, simplement grâce à la mélodie, au chant, aux paroles... Pas de guitare ici, la base étant la batterie et le piano, ainsi qu'une flûte de pan à un moment donné. Mais rien à voir avec la sympathique bande de Péruviens qui égaie la sortie de votre bouche de métro, non non. Là encore, comme avec "Communiqué", on ne sait pas bien de quoi nous parle Kevin, et ça participe sans doute au pouvoir de fascination de cette sublime chanson. Ce morceau sera le seul du disque que Kevin ne retravaillera pas pour ses projets futurs... Peut-être parce qu'il n'y a rien à ajouter, que tout est là... Je ne vois d'ailleurs rien de plus à ajouter moi-même ! Cet EP est une pièce maîtresse dans une discographie rachitique où la qualité est plus qu'omniprésente, espérons que cet artiste se fasse plus présent dans les années à venir (c'est bien parti), et que quelques heureux le découvrent...
Excellent ! 18/20 | par Jumbo |
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