God Help The Girl
God Help The Girl |
Label :
Rough Trade |
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Bon je ne vais pas vous le cacher, je suis un fan absolu de Belle and Sebastian, et j'ai tendance à considérer tout ce qu'écrit Stuart Murdoch comme absolument génial. Au moins c'est dit, et je l'assume totalement. Donc naturellement, c'est avec énormément d'impatience que j'attendais God Help The Girl. Dans un premier temps annoncé comme le huitième album de Belle and Sebastian, God Help The Girl est en fait un projet musical mené par Stuart Murdoch. Il s'agit en fait de la bande-son d'un film musical qui devrait être tourné en 2010, et dont le scénario et la musique sont déjà écrites. Quoiqu'il en soit, pas besoin d'attendre la sortie de ce film pour profiter de son support musical !
D'ailleurs, on peut tout à fait le considérer comme un album à part entière. Chaque chanson possède sa valeur intrinsèque, et n'a pas besoin d'images pour présenter un intérêt. Et tant mieux, car rarement je n'avais autant attendu la nouvelle production de Stuart Murdoch. En effet, The Life Pursuit se révélait être l'album le plus surprenant de Belle and Sebastian en s'éloignant franchement de la twee pour lorgner vers le glam et parfois le funk. Ainsi, Murdoch passait du statut d'artisan twee à celui de song-writter tout-terrain si j'ose dire.
En ce sens, God Help The Girl ravira les premiers fans du groupe, car très proche des premiers albums du groupe. L'influence des sixties de fait plus que jamais ressentir, en particulier, et c'était prévisible, celle des comédies musicales. Les cordes sont extrêmement présentes et se paient même le luxe d'être les instruments principaux du disque, avec le piano. La guitare n'est plus qu'un simple accompagnement. Côté mélodie, God Help The Girl se veut volontiers théâtral et ne rechigne pas sur les élans. Mais je vous rappelle que c'est Stuart Murdoch qui est aux manettes de ce projet...Donc, point de trace d'un lyrisme douteux. Oh non, God Help The Girl est un modèle d'élégance. Les cordes soyeuses ne lorgnent jamais vers la guimauve. Au contraire, on se rapproche plutôt de la référence en matière : Serge Gainsbourg. Parfois, on retrouve la grâce qui habitait "BB Initials" ou ""Ford Mustang". L'apparition massive de ces arrangements de cordes et d'un orchestre sont d'ailleurs les seules véritables surprises de God Help The Girl. Car comme d'habitude, et on ne s'en plaindra pas, l'album est une fantastique collection de mélodies raffinées qui envoutent dès les premières écoutes. Si on ne retrouve pas l'émotion d'un If You're Feeling Sinister, on se réjouira en revanche de la légèreté de ces mélodies et de la malice qu'elles expriment. "Act of the Apostole" et "God Help The Girl" ouvrent le disque et possèdent ce charme suranné capable de séduire n'importe quel auditeur un peu fleur bleue. Mais alors que l'accumulation de cette légèreté aurait pu rendre l'album anecdotique, Stuart Murdoch a eu la l'intelligence de parsemer l'écoute de petits bijoux un peu à part. "Hiding Neath The Umbrella" (notez l'ironie du titre qui se moque d'un cliché des comédies musicales) tout d'abord, qui aurait pu être un titre de Belle and Sebastian. Il s‘agit du titre le plus mélancolique, le plus délicat, où la voix chevrotante de Stuart Murdoch fait toujours son effet, accompagné de celle, splendide, de Catherine Ireton. "Musicians, Please Take Heed" est quant à elle celle qui utilise le plus les cordes : on se retrouve en présence d'une instrumentation digne de la cavalerie, rappelant "Poupée De Cire, Poupée De Son". Une fois de plus, Murdoch fait mouche.
L'autre charme irrésistible de ce disque, ce sont les voix qui le chantent. Suite à un casting où il a prié les "Apprenties Céline Dion de s'abstenir", Stuart Murdoch a su regrouper un groupe de voix féminines absolument exceptionnelles. Brittany Stalling tout d'abord, splendide voix soul blanche qui brille sur la reprise de "Funny Little Frog". La jeune Asya, ensuite, qui de sa voix adolescente, stupéfie, littéralement, sur un "I Want Your Jeans" à la beauté irréelle. Mais la véritable star de l'album, je l'ai déjà mentionné, c'est Catherine Ireton. Son beau visage orne la couverture de l‘album, mais sa voix, douce et chaude, bienveillante, suave, bien loin des soupirs de Isobel Campbell, fait beaucoup dans le charme irrésistible de God Help The Girl. Malicieuse, émouvante, séduisante, elle passe d'un registre à l'autre sans jamais forcer sa voix. Ecoutez "I'll Have to Dance With Cassie", vous verrez de quoi je parle. Chacune de ses phrases, prononcée dans le creux de l'oreille, pourrait rendre n'importe qui amoureux...
Et un chef d'œuvre de plus dans la discographie de Stuart Murdoch. Notre ami écossais a réussi son pari : en conservant son écriture et ses mélodies délicates, il a néanmoins su faire évoluer ses instrumentations vers quelque chose d'encore plus retro, plus que jamais sixties, qui ravira tous les fans de Belle and Sebastian. Si on ne retrouve pas les émotions à fleur de peau des albums du groupe, God Help The Girl constitue néanmoins un sidérant recueil de pop music, chanté à la perfection, élégant : pas de final grandiloquent au contraire, quelques notes de guitare achèvent l'album. Tout simplement beau à en tomber.
D'ailleurs, on peut tout à fait le considérer comme un album à part entière. Chaque chanson possède sa valeur intrinsèque, et n'a pas besoin d'images pour présenter un intérêt. Et tant mieux, car rarement je n'avais autant attendu la nouvelle production de Stuart Murdoch. En effet, The Life Pursuit se révélait être l'album le plus surprenant de Belle and Sebastian en s'éloignant franchement de la twee pour lorgner vers le glam et parfois le funk. Ainsi, Murdoch passait du statut d'artisan twee à celui de song-writter tout-terrain si j'ose dire.
En ce sens, God Help The Girl ravira les premiers fans du groupe, car très proche des premiers albums du groupe. L'influence des sixties de fait plus que jamais ressentir, en particulier, et c'était prévisible, celle des comédies musicales. Les cordes sont extrêmement présentes et se paient même le luxe d'être les instruments principaux du disque, avec le piano. La guitare n'est plus qu'un simple accompagnement. Côté mélodie, God Help The Girl se veut volontiers théâtral et ne rechigne pas sur les élans. Mais je vous rappelle que c'est Stuart Murdoch qui est aux manettes de ce projet...Donc, point de trace d'un lyrisme douteux. Oh non, God Help The Girl est un modèle d'élégance. Les cordes soyeuses ne lorgnent jamais vers la guimauve. Au contraire, on se rapproche plutôt de la référence en matière : Serge Gainsbourg. Parfois, on retrouve la grâce qui habitait "BB Initials" ou ""Ford Mustang". L'apparition massive de ces arrangements de cordes et d'un orchestre sont d'ailleurs les seules véritables surprises de God Help The Girl. Car comme d'habitude, et on ne s'en plaindra pas, l'album est une fantastique collection de mélodies raffinées qui envoutent dès les premières écoutes. Si on ne retrouve pas l'émotion d'un If You're Feeling Sinister, on se réjouira en revanche de la légèreté de ces mélodies et de la malice qu'elles expriment. "Act of the Apostole" et "God Help The Girl" ouvrent le disque et possèdent ce charme suranné capable de séduire n'importe quel auditeur un peu fleur bleue. Mais alors que l'accumulation de cette légèreté aurait pu rendre l'album anecdotique, Stuart Murdoch a eu la l'intelligence de parsemer l'écoute de petits bijoux un peu à part. "Hiding Neath The Umbrella" (notez l'ironie du titre qui se moque d'un cliché des comédies musicales) tout d'abord, qui aurait pu être un titre de Belle and Sebastian. Il s‘agit du titre le plus mélancolique, le plus délicat, où la voix chevrotante de Stuart Murdoch fait toujours son effet, accompagné de celle, splendide, de Catherine Ireton. "Musicians, Please Take Heed" est quant à elle celle qui utilise le plus les cordes : on se retrouve en présence d'une instrumentation digne de la cavalerie, rappelant "Poupée De Cire, Poupée De Son". Une fois de plus, Murdoch fait mouche.
L'autre charme irrésistible de ce disque, ce sont les voix qui le chantent. Suite à un casting où il a prié les "Apprenties Céline Dion de s'abstenir", Stuart Murdoch a su regrouper un groupe de voix féminines absolument exceptionnelles. Brittany Stalling tout d'abord, splendide voix soul blanche qui brille sur la reprise de "Funny Little Frog". La jeune Asya, ensuite, qui de sa voix adolescente, stupéfie, littéralement, sur un "I Want Your Jeans" à la beauté irréelle. Mais la véritable star de l'album, je l'ai déjà mentionné, c'est Catherine Ireton. Son beau visage orne la couverture de l‘album, mais sa voix, douce et chaude, bienveillante, suave, bien loin des soupirs de Isobel Campbell, fait beaucoup dans le charme irrésistible de God Help The Girl. Malicieuse, émouvante, séduisante, elle passe d'un registre à l'autre sans jamais forcer sa voix. Ecoutez "I'll Have to Dance With Cassie", vous verrez de quoi je parle. Chacune de ses phrases, prononcée dans le creux de l'oreille, pourrait rendre n'importe qui amoureux...
Et un chef d'œuvre de plus dans la discographie de Stuart Murdoch. Notre ami écossais a réussi son pari : en conservant son écriture et ses mélodies délicates, il a néanmoins su faire évoluer ses instrumentations vers quelque chose d'encore plus retro, plus que jamais sixties, qui ravira tous les fans de Belle and Sebastian. Si on ne retrouve pas les émotions à fleur de peau des albums du groupe, God Help The Girl constitue néanmoins un sidérant recueil de pop music, chanté à la perfection, élégant : pas de final grandiloquent au contraire, quelques notes de guitare achèvent l'album. Tout simplement beau à en tomber.
Excellent ! 18/20 | par Vamos |
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