Gallows
Grey Britain |
Label :
Reprise |
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Porté aux nues par le NME et Kerrang, Gallows sort son second effort dans la lunette des snipers impitoyables que sont les punks en mal de hardcore primaire. Après un excellent Orchestra Of Wolves, ce Grey Britain subit la pression du second opus attendu comme l'argument légitime de l'acceptation ou non du groupe sur le marché. Alors que Rancid semble définitivement aux fraises avec son soporifique Let The Dominoes Fall, on jette une oreille impatiente sur la bête.
"The Riverbank" fait office de prélude et introduit une montée lente et criarde. Jusqu'ici tout va bien. Les premières mesures de "London Is The Reason" tiennent la route. Et puis... les choeurs "Oï" entrent en scène, et en l'espace d'une poignée de minutes, Gallows passe du statut de jeune loup affûté à celui de pachyderme maladroit. Un vulgaire groupe de metal emo de plus, aux riffs vaguement hardcore. On pousse, on espère, tel le mignon moyen en boîte de nuit, genre "mais si mais si après un bon David Guetta, les gazelles vont affluer sur le dancefloor." Mais non, y a pas à chier, "Leeches", "Black Eyes", "I Dread The Night" s'enchaînent et pas un fion potable à l'horizon... Les amateurs de The Bronx y trouveront certainement un (relatif) interêt, comme ceux des morceaux mid-tempo de Rancid.
Mais définitivement, les vitesses supersoniques, les cassures de rythmes, les hurlements déchirés et les dissonances sont un souvenir lointain.
Il y aura sûrement des partisans, comme ceux cités plus haut, mais l'amateur de sobriété hardcore originelle subira un ennui insondable à tenter de franchir le gouffre séparant les deux albums. C'est lourd, chiant, geignard et profondément daté... Une bonne grosse hype bien daubée du cul quoi...
"The Riverbank" fait office de prélude et introduit une montée lente et criarde. Jusqu'ici tout va bien. Les premières mesures de "London Is The Reason" tiennent la route. Et puis... les choeurs "Oï" entrent en scène, et en l'espace d'une poignée de minutes, Gallows passe du statut de jeune loup affûté à celui de pachyderme maladroit. Un vulgaire groupe de metal emo de plus, aux riffs vaguement hardcore. On pousse, on espère, tel le mignon moyen en boîte de nuit, genre "mais si mais si après un bon David Guetta, les gazelles vont affluer sur le dancefloor." Mais non, y a pas à chier, "Leeches", "Black Eyes", "I Dread The Night" s'enchaînent et pas un fion potable à l'horizon... Les amateurs de The Bronx y trouveront certainement un (relatif) interêt, comme ceux des morceaux mid-tempo de Rancid.
Mais définitivement, les vitesses supersoniques, les cassures de rythmes, les hurlements déchirés et les dissonances sont un souvenir lointain.
Il y aura sûrement des partisans, comme ceux cités plus haut, mais l'amateur de sobriété hardcore originelle subira un ennui insondable à tenter de franchir le gouffre séparant les deux albums. C'est lourd, chiant, geignard et profondément daté... Une bonne grosse hype bien daubée du cul quoi...
Nul 3/20 | par Gérard Cousin |
Posté le 16 août 2010 à 12 h 09 |
Après un Orchestra Of Wolves d'une qualité incontestable, dopé à l'urgence d'un punk hardcore ravageur, Gallows a frappé une seconde fois en 2009 avec Grey Britain. L'intro "The Riverbank" met d'ores et déjà dans l'ambiance, la suite s'annonce sombre, violente et terriblement remontée. Premier vrai morceau, première tuerie : "London Is The Reason". Et Gallows en enchaine cinq à la suite, d'entrée de jeu. Ca commence donc très fort. Jusqu'à "The Vultures" donc, où un passage chanté accompagné d'une seule et simple guitare fera grincer les dents aux primates insensibles à quelque instant mélodique sur un disque de hardcore. Personnellement, ça ne me choque en aucune matière. Enfin bref, passons. Le groupe ne tarde pas à renvoyer la sauce et nous envoie "The Riverbed" et "The Great Forgiver" en pleine gueule. Je ne vois pas qui pourrait nier quand dans ces deux morceaux, on retrouve aisément l'urgence punk du premier disque. Même si il est vrai que le son de Grey Britain est bien plus métallique que son prédecesseur, mais est-ce une raison pour descendre cet album ? Je ne le crois pas. On continue avec "Graves", où Frank Carter se remet un peu à chanter, ce qui n'est pas déplaisant, sa manière de chanter n'étant pas désagréable. Après un "Queensberry Rules" rapide mais assez anecdotique, arrive "Misery", autre morceau un peu plus nuancé de l'album avec "The Vultures". L'intro piano / violon peut paraitre, il est vrai, un peu cliché, mais la suite du morceau est tellement puissante et efficace qu'on ne peut que s'incliner. "Crucifucks" n'a rien de vraiment mémorable, mais le final de violons parsemé de quelques notes piano termine de manière plutôt adéquate ce concept album sombre et torturé. Un disque de très bonne augure donc, pour un groupe qui ne l'est pas moins.
Très bon 16/20
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