Kasabian
West Ryder Pauper Lunatic Asylum |
Label :
Red Ink |
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Depuis 2003, Kasabian essaie de nous illuminer de son rock mêlant electro et pop avec une attitude proche de nos bien mal aimés Oasis. Le premier album avait fait mouche avec des titres comme "LSF" ou "Club Foot" qui, sur scène, prennent tout leur sens tant ce sont des hymnes à pogos et à flirtage avec la petite timide d'à côté. Sûrement inscrite sur XSilence, à savoir grande gueule sur le site et petite frappe dans la réalité... Puis vint Empire, deuxième album très réussi dans son ensemble (eh oui, faire la musique d'une pub pour le plus grand constructeur français est synonyme de réussite dans notre pays et pour moi pauvre capitaliste vendu) avec des ambiances débonnaires, bien plus intéressantes que leurs idoles tropicales et quelques trouvailles dans le son qui laissaient présager du meilleur.
Et voilà que débarque West Ryder Pauper Lunatic Asylum, titre aussi long que ce qu'il y a à dire sur cet album tant il est riche et générateur de sensations comme les lads ne nous avaient pas habitués jusqu'alors. Tout commence par "Underdog". Du pur Kasabian tubesque repris illico par Sony dans sa pub Bravia avec un joueur de foot hype en égérie tellement c'est facile, tellement c'est entraînant, tellement ma femme elle est belle et elle écoute Kasabian alors que c'est pas connu du grand public. Mais bon, ça on s'y attendait et en tant qu'inscrit sur XSilence et copain de sang d'Arno Vice, j'en attendais tellement plus! Eh bien ils ont pensé à moi...
Dès le deuxième titre, la différence se fait sentir et on rentre véritablement dans le son de ce troisième opus qui ne nous lâchera plus jusqu'à la fin. Un trip underground entre folies atmosphériques du plus bel effet et rock classique mais efficace à se faire prendre la tête à n'importe quel programmateur de radio hanté par ses objectifs d'écoute. Car on est là à une frontière entre indie et mainstream voulue. Le très pink floydien "Swarfiga" se mue en un "Fast Fuse" rock classico hype très convainquant et qui fera malheur lors des concerts. C'est entraînant, c'est classe, ça ferait tomber toute la poussière de la garçonnière d'un Vice en mal de reconnaissance.
"Take Aim" atteint totalement son but en nous entraînant dans un morceau à l'énergie salvatrice dotée de boucles electro simples mais communicatives. Que demander de plus ? De l'ambiance et de la diversité. Cet album en regorge. Chaque morceau est différent et pourtant rentre dans le cadre de la pochette. Un peu d'excentricité, un peu de folie mais on reste dans la copie de coldplay pour les costumes histoire de ne pas froisser l'auditeur trop aventureux. "Thick As Thieves" et "West Rider Silver Bulet" (la meilleure selon moi) sont dans cette veine. Attention, on est jamais dans le jamais entendu. Mais la maîtrise de la composition et l'interprétation font tout. On se sent bien, considéré.
"Vlad The Impaler" est dans la veine d'"Underdog", du Kasabian pur jus avec la voix de notre bon Tom (tiens ca me rappelle un nom connu sans le H d'héroïne) qui guide le morceau avec ses "get loose" évocateurs. Morceau qui comprend la meilleur lyric de l'album "we are the last beatniks, the lost herectics".
Sur "Ladies And Gentlemen", le chanteur est bourré comme un Gaylord et les musiciens aussi. Mais même là, on se prend au jeu, on sent que c'est pas calculé comme du Lady Gaga ou du Animal Collective et on se laisse aller. C'est bon et ça débouche sur mon deuxième morceau phare, "Secret Alphabets" qui écouté lors d'une fin de journée business harassante prend tout son sens. "Fire" est le premier single et l'un des titres les moins faciles étant donné son acoquinement avec les Doors. Courageux. Quant au final inattendu sur fond de gospel qu'est "Happiness", il contribue une fois de plus à l'aura de cet album décidément bien particulière et attachante. On n'est pas dans le technique, on est bien dans l'ambiance et l'attitude. Et peu de groupes peuvent se targuer de l'avoir fait aussi bien que Kasabian sur ce troisième album d'une complexité mélodique et humaine bien plus profonde que ne le laisserait penser une première écoute. Joli !
Et voilà que débarque West Ryder Pauper Lunatic Asylum, titre aussi long que ce qu'il y a à dire sur cet album tant il est riche et générateur de sensations comme les lads ne nous avaient pas habitués jusqu'alors. Tout commence par "Underdog". Du pur Kasabian tubesque repris illico par Sony dans sa pub Bravia avec un joueur de foot hype en égérie tellement c'est facile, tellement c'est entraînant, tellement ma femme elle est belle et elle écoute Kasabian alors que c'est pas connu du grand public. Mais bon, ça on s'y attendait et en tant qu'inscrit sur XSilence et copain de sang d'Arno Vice, j'en attendais tellement plus! Eh bien ils ont pensé à moi...
Dès le deuxième titre, la différence se fait sentir et on rentre véritablement dans le son de ce troisième opus qui ne nous lâchera plus jusqu'à la fin. Un trip underground entre folies atmosphériques du plus bel effet et rock classique mais efficace à se faire prendre la tête à n'importe quel programmateur de radio hanté par ses objectifs d'écoute. Car on est là à une frontière entre indie et mainstream voulue. Le très pink floydien "Swarfiga" se mue en un "Fast Fuse" rock classico hype très convainquant et qui fera malheur lors des concerts. C'est entraînant, c'est classe, ça ferait tomber toute la poussière de la garçonnière d'un Vice en mal de reconnaissance.
"Take Aim" atteint totalement son but en nous entraînant dans un morceau à l'énergie salvatrice dotée de boucles electro simples mais communicatives. Que demander de plus ? De l'ambiance et de la diversité. Cet album en regorge. Chaque morceau est différent et pourtant rentre dans le cadre de la pochette. Un peu d'excentricité, un peu de folie mais on reste dans la copie de coldplay pour les costumes histoire de ne pas froisser l'auditeur trop aventureux. "Thick As Thieves" et "West Rider Silver Bulet" (la meilleure selon moi) sont dans cette veine. Attention, on est jamais dans le jamais entendu. Mais la maîtrise de la composition et l'interprétation font tout. On se sent bien, considéré.
"Vlad The Impaler" est dans la veine d'"Underdog", du Kasabian pur jus avec la voix de notre bon Tom (tiens ca me rappelle un nom connu sans le H d'héroïne) qui guide le morceau avec ses "get loose" évocateurs. Morceau qui comprend la meilleur lyric de l'album "we are the last beatniks, the lost herectics".
Sur "Ladies And Gentlemen", le chanteur est bourré comme un Gaylord et les musiciens aussi. Mais même là, on se prend au jeu, on sent que c'est pas calculé comme du Lady Gaga ou du Animal Collective et on se laisse aller. C'est bon et ça débouche sur mon deuxième morceau phare, "Secret Alphabets" qui écouté lors d'une fin de journée business harassante prend tout son sens. "Fire" est le premier single et l'un des titres les moins faciles étant donné son acoquinement avec les Doors. Courageux. Quant au final inattendu sur fond de gospel qu'est "Happiness", il contribue une fois de plus à l'aura de cet album décidément bien particulière et attachante. On n'est pas dans le technique, on est bien dans l'ambiance et l'attitude. Et peu de groupes peuvent se targuer de l'avoir fait aussi bien que Kasabian sur ce troisième album d'une complexité mélodique et humaine bien plus profonde que ne le laisserait penser une première écoute. Joli !
Très bon 16/20 | par Palo_santo |
Posté le 24 juin 2009 à 21 h 53 |
Voilà ce qui s'annonce comme l'album de l'année 2009 ! Le groupe anglais encore plus lads que les frères Gallagher (c'est vous dire), revient avec un petit bijou qui sent bon le rock'n'roll et la Perfide Albion.
Mais avant tout rappel du casier musical de la bande de Leicester. Ils sont apparus après cette période bénite des années 90, influencés par la britpop, Primal Scream mais aussi la krautrock et tout ce qui s'écoute sous ecsta ! Ils ont sortis deux albums efficaces et tubesques, Kasabian et Empire, qui étaient déjà très bon. La presse musicale avait vite fait de les estampillés comme les dignes successeurs de la britpop et notamment de Oasis pour ce côté lads à base de fish'n'chips et de hooliganisme.
Mais voilà, là où Oasis a échoué, c'est-à-dire sortir un bon troisième album qu'on pourrait appeler "album de la maturité", Kasabian a réussi.
Kasabian a su ce renouveler, en effet le seul titre ressemblant vraiment à leurs chansons précédentes est "Underdog", premier single efficace et qui nous replonge directement dans ce qui a fait leur succés. Après on a le droit à un enchaînement de chansons toutes aussi parfaites les unes que les autres. "Where Did All The Love Go ?" qui est leur hymne à l'amour, nous balance un beat qui donne envie de danser tout en faisant l'amour à son voisin. "Swarfiga", instrumental, s'emboîtant dans "Where Did All The Love Go ?", est leur bijou psychédélique, cela sonne comme ce vieux groupe australien, Gong. Ils enchaînent avec "Fast Fuse", preuve, s'il en fallait une, que Kasabian est bel et bien un groupe de rock'n'roll. Et voilà "Take Aim" où le groupe utilise des cuivres de manière géniale et parfaite, manière dont certains groupes devraient s'inspirer (qui a dit Placebo ?). Puis voilà la ballade rock ultime, "Thick As Thieves" qui nous remplie d'amour à n'en plus savoir que faire. "West Ryder Silver Bullet" est marqué par le son de guitare proche des titres d'Ennio Morricone. Mais encore une fois que diable ! Ca sonne rock ! Dans le titre qui suit, "Vlad The Impaler", Kasabian retrouve les sonorités d'antan avec un je ne sais quoi dans la voix de Tom Meighan qui nous fait penser à autre chose. C'est une de ces chansons qui raconte une histoire, qu'on pourrait mettre dans un film, et là ce serait un film d'horreur avec un empaleur. "Ladies and Gentlemen (Roll The Dice)" ressemble à une chanson qui conclut un album. Vous savez, cette chanson tellement bien qui finit un album génial comme "Goodnight Ladies" de Lou Reed. Mais là, cette chanson ne conclut pas l'album et ça c'est incroyable. "Secret Alphabets" est un titre mélancolique. On retrouve ce jeu si particulier avec les cordes. Un son jamais entendu. Bravo Sergio Pizzorno ! Et on arrive à la chanson phare de l'album, "Fire", encore un tube. La cerise sur le gâteau qui nous conduit à la dernière chanson, "Happiness". Une belle chanson de conclusion, deux dans un même album, qui passe par la joie comme par la tristesse. Ecoutez attentivement la partie avec la chorale, c'est magnifique.
Pour conclure, écoutez cet album !
Mais avant tout rappel du casier musical de la bande de Leicester. Ils sont apparus après cette période bénite des années 90, influencés par la britpop, Primal Scream mais aussi la krautrock et tout ce qui s'écoute sous ecsta ! Ils ont sortis deux albums efficaces et tubesques, Kasabian et Empire, qui étaient déjà très bon. La presse musicale avait vite fait de les estampillés comme les dignes successeurs de la britpop et notamment de Oasis pour ce côté lads à base de fish'n'chips et de hooliganisme.
Mais voilà, là où Oasis a échoué, c'est-à-dire sortir un bon troisième album qu'on pourrait appeler "album de la maturité", Kasabian a réussi.
Kasabian a su ce renouveler, en effet le seul titre ressemblant vraiment à leurs chansons précédentes est "Underdog", premier single efficace et qui nous replonge directement dans ce qui a fait leur succés. Après on a le droit à un enchaînement de chansons toutes aussi parfaites les unes que les autres. "Where Did All The Love Go ?" qui est leur hymne à l'amour, nous balance un beat qui donne envie de danser tout en faisant l'amour à son voisin. "Swarfiga", instrumental, s'emboîtant dans "Where Did All The Love Go ?", est leur bijou psychédélique, cela sonne comme ce vieux groupe australien, Gong. Ils enchaînent avec "Fast Fuse", preuve, s'il en fallait une, que Kasabian est bel et bien un groupe de rock'n'roll. Et voilà "Take Aim" où le groupe utilise des cuivres de manière géniale et parfaite, manière dont certains groupes devraient s'inspirer (qui a dit Placebo ?). Puis voilà la ballade rock ultime, "Thick As Thieves" qui nous remplie d'amour à n'en plus savoir que faire. "West Ryder Silver Bullet" est marqué par le son de guitare proche des titres d'Ennio Morricone. Mais encore une fois que diable ! Ca sonne rock ! Dans le titre qui suit, "Vlad The Impaler", Kasabian retrouve les sonorités d'antan avec un je ne sais quoi dans la voix de Tom Meighan qui nous fait penser à autre chose. C'est une de ces chansons qui raconte une histoire, qu'on pourrait mettre dans un film, et là ce serait un film d'horreur avec un empaleur. "Ladies and Gentlemen (Roll The Dice)" ressemble à une chanson qui conclut un album. Vous savez, cette chanson tellement bien qui finit un album génial comme "Goodnight Ladies" de Lou Reed. Mais là, cette chanson ne conclut pas l'album et ça c'est incroyable. "Secret Alphabets" est un titre mélancolique. On retrouve ce jeu si particulier avec les cordes. Un son jamais entendu. Bravo Sergio Pizzorno ! Et on arrive à la chanson phare de l'album, "Fire", encore un tube. La cerise sur le gâteau qui nous conduit à la dernière chanson, "Happiness". Une belle chanson de conclusion, deux dans un même album, qui passe par la joie comme par la tristesse. Ecoutez attentivement la partie avec la chorale, c'est magnifique.
Pour conclure, écoutez cet album !
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 01 juillet 2009 à 18 h 02 |
Oubliez les frères Gallagher ! Oubliez les Artic Monkeys et Pete Doherty ! Et par pitié, oubliez Kaiser Chiefs... S'il y a bien un groupe en cette fin de décennie qui ressemble à l'Angleterre, c'est bien Kasabian. L'univers des hooligans, fish & chips, la pluie et le brouillard, l'héritage des Stones et des Kinks, tout est là. Après deux premiers albums trop inégaux et rétro pour être véritablement convaincants (même si l'electro rock "Reason In Treason" m'a fait taper du pied plus d'une fois), le groupe de Leicester s'affirme enfin comme une valeur sure de la scène rock britannique. Pourtant la formule n'a pas trop changé. De la formation original, il ne reste plus que Tom Meighan, le chanteur et Serge Pizzorno, le guitariste au regard méchant. Avec toujours les mêmes ambitions et une mégalomanie qui n'est pas sans rappeler leur aînés d'Oasis. Toujours les mêmes rythmes, les mêmes riffs bien troussés, quelques touches d'electro entraînantes, une voix monotone et déclamatoire, une tendance à abuser des distorsions et le même univers : la Révolution Française et les champs batailles impériaux (comme le prouve la pochette et le clip du single de l'album précédent).
Quoi de neuf alors ? D'abord, la production, orchestré par Dan The Automator, apporte une grande cohérence à l'ensemble, ce qui manquait cruellement sur les essais précédents. Le son de cet album fait sonner habilement le neuf comme du vieux, et le vieux comme du neuf, si vous voyez ce que je veux dire... Disons que l'influence est directement celle des sixties, mais que les moyens de production sont résolument modernes. Ce qui frappe sur cet album, c'est l'alliance de l'ancien et du nouveau, des ballades élisabéthaines sixties et des hymnes dance electro. Le tout plongé dans une ambiance psychédélique annoncé dès l'excellent titre de l'album, fanfaron à souhait.
Dès l'inaugural "Underdog", les guitares et les beats s'emmêlent, pétaradent, nous entraînent dans un enchaînement de délires toxiques. Un peu d'esctasy et hop, nous voilà en train de taper furieusement du pied sur "Vlad The Emplarer", un peu de LSD et hop, l'instrumental "Swarfiga" nous fait décoller. Pas d'overdose à l'horizon car l'album ne s'essouffle jamais et surprend par sa richesse, sa créativité. Jimi Hendrix est cité sur "Fast Fuse", les mélodies marocaines du génial "West Rider Silver Bullet", enregistré en duo avec l'actrice Rosario Dawson, évoque Brian Jones, pompe son intro sur le "Mellow Yellow" de Donovan, et fait penser aux Kinks, omniprésents. "Fire" et "Take Aim" perpétuent le travail effectué sur le premier album, avec encore plus de ferveur. "Where Did All the Love Go ?" est le single parfait, un hymne universel qui réunira les disco girls et les junkies du monde entier. En parallèle de ces morceaux épiques et frondeurs, des ballades très réussies viennent aérer l'album. Jamais dégoulinantes (rien à voir avec les slows écoeurants qui peuvent nous servir Oasis), elles sont, à l'image de l'album, le compromis parfait entre influences pop sixties et electro rock moderne : "Thick As Thieves" et "Happiness", deux forces tranquilles, deux roses empoisonnées.
Alors peut-être que la torpeur ne sera que passagère, peut-être que ce voyage sous acides finira très vite par se transformer en bad-trip. Mais pour l'instant, Kasabian s'impose, avec ce troisième album, qui sera forcément jouissif sous la canicule estivale, comme la meilleure des armées pour défendre la perfide Albion.
Quoi de neuf alors ? D'abord, la production, orchestré par Dan The Automator, apporte une grande cohérence à l'ensemble, ce qui manquait cruellement sur les essais précédents. Le son de cet album fait sonner habilement le neuf comme du vieux, et le vieux comme du neuf, si vous voyez ce que je veux dire... Disons que l'influence est directement celle des sixties, mais que les moyens de production sont résolument modernes. Ce qui frappe sur cet album, c'est l'alliance de l'ancien et du nouveau, des ballades élisabéthaines sixties et des hymnes dance electro. Le tout plongé dans une ambiance psychédélique annoncé dès l'excellent titre de l'album, fanfaron à souhait.
Dès l'inaugural "Underdog", les guitares et les beats s'emmêlent, pétaradent, nous entraînent dans un enchaînement de délires toxiques. Un peu d'esctasy et hop, nous voilà en train de taper furieusement du pied sur "Vlad The Emplarer", un peu de LSD et hop, l'instrumental "Swarfiga" nous fait décoller. Pas d'overdose à l'horizon car l'album ne s'essouffle jamais et surprend par sa richesse, sa créativité. Jimi Hendrix est cité sur "Fast Fuse", les mélodies marocaines du génial "West Rider Silver Bullet", enregistré en duo avec l'actrice Rosario Dawson, évoque Brian Jones, pompe son intro sur le "Mellow Yellow" de Donovan, et fait penser aux Kinks, omniprésents. "Fire" et "Take Aim" perpétuent le travail effectué sur le premier album, avec encore plus de ferveur. "Where Did All the Love Go ?" est le single parfait, un hymne universel qui réunira les disco girls et les junkies du monde entier. En parallèle de ces morceaux épiques et frondeurs, des ballades très réussies viennent aérer l'album. Jamais dégoulinantes (rien à voir avec les slows écoeurants qui peuvent nous servir Oasis), elles sont, à l'image de l'album, le compromis parfait entre influences pop sixties et electro rock moderne : "Thick As Thieves" et "Happiness", deux forces tranquilles, deux roses empoisonnées.
Alors peut-être que la torpeur ne sera que passagère, peut-être que ce voyage sous acides finira très vite par se transformer en bad-trip. Mais pour l'instant, Kasabian s'impose, avec ce troisième album, qui sera forcément jouissif sous la canicule estivale, comme la meilleure des armées pour défendre la perfide Albion.
Très bon 16/20
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