Emily Loizeau
Pays Sauvage |
Label :
Polydor |
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Après un L'Autre Bout Du Monde remarqué et où la présence de Franck Monnet planait comme une ombre bienveillante, Emily Loizeau livre un bouquet champêtre plus intimiste.
Aux fantaisies sucrées du premier album succèdent des titres aux mélodies plus consistantes où le piano se fait plus discret, et où l'ambiance est à la rêverie mélancolique. A part peut-être "Coconut Madam" et son piano sautillant, ou encore "La Femme à Barbe" aux harmonies vocales réminiscentes de l'Afrique, ou encore ce trucculent "The Princess And The Toad" aux accents dannyelfmannesques version franchouillo-anglais, en duo avec Thomas Fersen, la gouaille de Loizeau sert des mélodies aux accents folks de tous horizons. Du blues à la country en passant par le negro spiritual aux relents las de "Chain-gang Music" ("Fais Battre Ton Tambour"). La chanteuse fait toujours preuve d'un bilinguisme assumé tant dans les références que par la maîtrise de la langue. Et de toutes ses compositions, celles en anglais sont certainement celles qui tranchent le plus ( les excellents "Sister" et "In Our Dreams", particulièrement planantes et plombantes à la fois...).
Les arrangements se font complexes mais discrets et encore une fois, le propos reste globalement plus fin, mais bien moins fun que pour L'Autre Bout Du Monde et guitares, percussions caressantes et bruits de la nature se mêlent dans une farandole bio faussement printanière. A l'inverse, "Dis-moi Que Tu Ne Pleures Pas" nous offre une composition dépouillée, un écrin de choix pour la voix cristalline et puissante du chanteur réunionnais Danyél Waro, qui explose ensuite en un maloya endiablé.
Après un premier album remarqué, Emily Loizeau n'impose pas ici une plume ou une patte musicale, elle nous fait profiter d'une introspection musicale, qui, si elle offre quelques pépites, manque un peu de cohérence et de dynamisme par moments. Heureusement que la pondération des arrangeurs et la pudeur de Loizeau sont là pour contrebalancer le grand écart surprenant avec son premier effort. Elle confirme en tous cas qu'elle est une de celles avec qui il faudra compter, au-déla de la hype parisiano-parisienne.
Aux fantaisies sucrées du premier album succèdent des titres aux mélodies plus consistantes où le piano se fait plus discret, et où l'ambiance est à la rêverie mélancolique. A part peut-être "Coconut Madam" et son piano sautillant, ou encore "La Femme à Barbe" aux harmonies vocales réminiscentes de l'Afrique, ou encore ce trucculent "The Princess And The Toad" aux accents dannyelfmannesques version franchouillo-anglais, en duo avec Thomas Fersen, la gouaille de Loizeau sert des mélodies aux accents folks de tous horizons. Du blues à la country en passant par le negro spiritual aux relents las de "Chain-gang Music" ("Fais Battre Ton Tambour"). La chanteuse fait toujours preuve d'un bilinguisme assumé tant dans les références que par la maîtrise de la langue. Et de toutes ses compositions, celles en anglais sont certainement celles qui tranchent le plus ( les excellents "Sister" et "In Our Dreams", particulièrement planantes et plombantes à la fois...).
Les arrangements se font complexes mais discrets et encore une fois, le propos reste globalement plus fin, mais bien moins fun que pour L'Autre Bout Du Monde et guitares, percussions caressantes et bruits de la nature se mêlent dans une farandole bio faussement printanière. A l'inverse, "Dis-moi Que Tu Ne Pleures Pas" nous offre une composition dépouillée, un écrin de choix pour la voix cristalline et puissante du chanteur réunionnais Danyél Waro, qui explose ensuite en un maloya endiablé.
Après un premier album remarqué, Emily Loizeau n'impose pas ici une plume ou une patte musicale, elle nous fait profiter d'une introspection musicale, qui, si elle offre quelques pépites, manque un peu de cohérence et de dynamisme par moments. Heureusement que la pondération des arrangeurs et la pudeur de Loizeau sont là pour contrebalancer le grand écart surprenant avec son premier effort. Elle confirme en tous cas qu'elle est une de celles avec qui il faudra compter, au-déla de la hype parisiano-parisienne.
Pas mal 13/20 | par Gérard Cousin |
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