The Revellions

The Revellions

The Revellions

 Label :     Dirty Water 
 Sortie :    lundi 08 décembre 2008 
 Format :  Album / CD  Vinyle   

L'Ile d' Emeraude, sa Guinness, ses écrivains et... son (garage) rock.
Après l'avènement des Urges l'année dernière, la ville de James Joyce nous dévoile sa plus belle pépite avec The Revellions, cinq lascars ultra péchus et férus des sixties dont le premier album éponyme est un exercice de style dans la tradition du garage psyché : une déferlante de guitares fuzz et d'ambiances foutraques en diable.
Malgré des influences manifestes, surtout le Chocolate Watchband et les Nuggets, ces dublinois affichent un caractère affirmé et une touche personnelle, et pour cause, bienvenue chez les Revellions : l'antre de la gouaille, du chaos et des psychotropes : le gang irlandais semble vivre des confrontations permanentes et autres courses poursuites épiques (l'effet surf, flagrant sur "Groundswell"), soit trente minutes d'aventures rocambolesques.
Outre les guitares aigrelettes de ce grand escogriffe de James Lister, le rageur Ali Moore, chanteur d'apparence angélique aux rugissements renversants, nous fait tressaillir d'emblée et ne cesse de nous mettre des coups de pied au cul par vocalises interposées.
Le rythme apparaît donc le plus souvent effréné mais les compositions sont toujours soignées et brillamment arrangées, en premier lieu "Ain't No Fool" qui met instantanément le pied à l'étrier, puis en vrac l 'étrange "Not The Attraction" aux allures de train fantôme et le radical "Walking Away" qui donne la chair de poule.
L'orgue royal de Thomas D'Arcy, un sémillant clône de Brian Jones, parfait le son Revellions, en particulier sur le somptueux "Have It All" en demi-teinte dont la fin est magistralement orchestrée et vole la vedette aux autres instruments.
Au-delà du son vintage sixties, le quintette déjanté rend également hommage aux Cramps musicalement ainsi que dans son insolence théâtrale. D'ailleurs, l'exubérance d'Ali Moore rappelle à ses heures la folie douce de Lux Interior (en moins exhibitionniste).
On devient facilement prisonnier de cet univers palpitant aussi visuel que musical, une sorte de pulp fiction (pas le film, les BD) des sixties aux impitoyables gimmicks, truffé de mecs patibulaires, de bad boys attachants et de pin-ups, une histoire dont les héros vous auraient kidnappés sans que vous souhaitiez être libéres ensuite. Syndrôme de Stockholm?
Oui, les Revellions sont mutins, couillus, vindicatifs...vous reprendrez bien de la verve de ces charmants trublions?! They are "one of a kind" !


Parfait   17/20
par Lady Godiva


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