Firehose
If'n |
Label :
SST |
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Tout se précise autour de fIREHOSE sur ce deuxième album. Les californiens fourmillent toujours autant d'idées mais cette fois, ils parviennent à ne se focaliser que sur quelques unes au sein d'un même morceau pour éviter un éparpillement fatal. Rendant le tout cohérent et concis.
If'n représente une nouvelle étape dans le développement de la scène post-hardcore initiée par Hüsker Dü. Bientôt, tous les groupes conscients que le hardcore n'était qu'une passade éphémère s'y engouffreront des quatre coins des Etats-Unis. D'ailleurs, suite au split tout récent du gang mythique de Minneapolis, c'est à fIREHOSE qu'échoue la responsabilité de continuer les expérimentations tous azimuts. Relai qu'ils reprennent volontiers en collant la tronche de Bob Mould et ses sbires sur leur pochette. Mais, si Hüsker Dü avait toujours continué à insérer de la pop dans son punk, les californiens tentent ici d'autres mélanges plus ambitieux. Difficiles d'ailleurs de donner une couleur particulière à cet album aux ambiances et aux styles multiples.
La dextérité des trois musiciens est ici bluffante de justesse. La session rythmique est toujours au top et Ed Crawford, beaucoup plus assuré et confiant, se lâche dans des attaques totalement différentes d'un titre à l'autre. Toiles mélancolique ("Backroads"), urbaine ("Operation Solitaire"), folk ("In Memory Of Elizabeth Cotton", hommage à la chanteuse Elizabeth Cotten), décalée ("From One Cums One"), désespérée ("Hear Me")... Le groupe redéfini son propos à chaque morceau. Les chants de Mike Watt et Ed Crawford suivent également la marche en affichant une palette d'émotions dégagées beaucoup plus large démultipliant l'impact des titres.
fIREHOSE a compris que la manière la plus efficace de dépeindre les travers de la société yankee n'était pas la vitesse ou la violence mais bien la pertinence du propos par une approche réaliste des sujets abordés. Reproduire l'univers de la middle-class à coup de paroles justes et d'ambiances collants au plus près des sentiments. Tout le programme de l'alternatif américain pour les dix années à venir...
If'n représente une nouvelle étape dans le développement de la scène post-hardcore initiée par Hüsker Dü. Bientôt, tous les groupes conscients que le hardcore n'était qu'une passade éphémère s'y engouffreront des quatre coins des Etats-Unis. D'ailleurs, suite au split tout récent du gang mythique de Minneapolis, c'est à fIREHOSE qu'échoue la responsabilité de continuer les expérimentations tous azimuts. Relai qu'ils reprennent volontiers en collant la tronche de Bob Mould et ses sbires sur leur pochette. Mais, si Hüsker Dü avait toujours continué à insérer de la pop dans son punk, les californiens tentent ici d'autres mélanges plus ambitieux. Difficiles d'ailleurs de donner une couleur particulière à cet album aux ambiances et aux styles multiples.
La dextérité des trois musiciens est ici bluffante de justesse. La session rythmique est toujours au top et Ed Crawford, beaucoup plus assuré et confiant, se lâche dans des attaques totalement différentes d'un titre à l'autre. Toiles mélancolique ("Backroads"), urbaine ("Operation Solitaire"), folk ("In Memory Of Elizabeth Cotton", hommage à la chanteuse Elizabeth Cotten), décalée ("From One Cums One"), désespérée ("Hear Me")... Le groupe redéfini son propos à chaque morceau. Les chants de Mike Watt et Ed Crawford suivent également la marche en affichant une palette d'émotions dégagées beaucoup plus large démultipliant l'impact des titres.
fIREHOSE a compris que la manière la plus efficace de dépeindre les travers de la société yankee n'était pas la vitesse ou la violence mais bien la pertinence du propos par une approche réaliste des sujets abordés. Reproduire l'univers de la middle-class à coup de paroles justes et d'ambiances collants au plus près des sentiments. Tout le programme de l'alternatif américain pour les dix années à venir...
Très bon 16/20 | par Abe-sapien |
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