Straitjacket Fits
Hail |
Label :
Flying Nun |
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Alors eux n'avaient pas peur. Prenant la pop à bras le corps, ils n'hésitaient pas à la jeter, sûr de leur bon droit, dans un océan de lyrisme, lui faisant boire la tasse à coup de guitares à carillons et de chant à déclamation. Pas du rock d'appartement ça.
Quant on pense que la Nouvelle-Zélande, c'est même pas 1/10ème de la populace française, y a de quoi, d'abord, de rougir de honte avec nos Air et Gojira, et puis de se demander sérieusement si Jésus n'est en fait pas déjà revenu sur terre, sans qu'aucun catho ne s'en aperçoive, parce que, autant d'excellents groupes sur ce petit antipode verdoyant, oui, ça tient du miracle, de la volonté divine.
Les Straitjacket Fits ou le parcours archi-classique du groupe kiwi : fruit d'anciens groupes démis, partis de Dunedin, squat immédiat du top 50 en terre de chez eux, expulsé partout ailleurs, tensions, départ, dissolution. Et 3 albums, qui commencent avec Hail, la 'grêle', et là tout est dit. Parfois, on en sentirait presque le vent des sales temps nous fouettait la gueule. Ces chansons blizzard qui brûlent leurs guitares ("Dialing A Prayer", "Hail", "Grate"...). On n'est pas loin du train noisy qui défilait à la même époque en Angleterre. Moments flocons aussi, avec notamment une belle reprise de Leonard Cohen. Ce "So Long Marianne" qui fait cas d'école en prêchant cette emphase, cette gueulante des sentiments qui assourdit toute l'œuvre des Straitjacket Fits.
Chez ces garçons-là, pas de demi-mesure, que de démesure. On en sort lessivé sans adoucissant. Pas simple de pénétrer cet épique univers là. Mais il le faut. Ne serait-ce que pour goûter sans serviette leur tube maison "She Speeds", un des plus beaux moments d'angoisse qu'ait offert la pop, si mal-aimée (car mal-connue), des années 80.
Quant on pense que la Nouvelle-Zélande, c'est même pas 1/10ème de la populace française, y a de quoi, d'abord, de rougir de honte avec nos Air et Gojira, et puis de se demander sérieusement si Jésus n'est en fait pas déjà revenu sur terre, sans qu'aucun catho ne s'en aperçoive, parce que, autant d'excellents groupes sur ce petit antipode verdoyant, oui, ça tient du miracle, de la volonté divine.
Les Straitjacket Fits ou le parcours archi-classique du groupe kiwi : fruit d'anciens groupes démis, partis de Dunedin, squat immédiat du top 50 en terre de chez eux, expulsé partout ailleurs, tensions, départ, dissolution. Et 3 albums, qui commencent avec Hail, la 'grêle', et là tout est dit. Parfois, on en sentirait presque le vent des sales temps nous fouettait la gueule. Ces chansons blizzard qui brûlent leurs guitares ("Dialing A Prayer", "Hail", "Grate"...). On n'est pas loin du train noisy qui défilait à la même époque en Angleterre. Moments flocons aussi, avec notamment une belle reprise de Leonard Cohen. Ce "So Long Marianne" qui fait cas d'école en prêchant cette emphase, cette gueulante des sentiments qui assourdit toute l'œuvre des Straitjacket Fits.
Chez ces garçons-là, pas de demi-mesure, que de démesure. On en sort lessivé sans adoucissant. Pas simple de pénétrer cet épique univers là. Mais il le faut. Ne serait-ce que pour goûter sans serviette leur tube maison "She Speeds", un des plus beaux moments d'angoisse qu'ait offert la pop, si mal-aimée (car mal-connue), des années 80.
Très bon 16/20 | par Sirius |
En écoute : https://straitjacketfits.bandcamp.com/album/hail
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