Dälek
Negro Necro Nekros |
Label :
Ipecac |
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Non content d'avoir sorti un immense album de rap alternatif en 2004 avec Absence, Dälek a l'insolence d'avoir fait ses débuts... de manière presque aussi talentueuse.
C'est sûr qu'à entendre Negro Necro Nekros, les instrumentaux industriels paraissent bien loin. Pourtant cet EP est loin d'officier dans la banalité qui afflige le rap : le flow de MC Dälek est tout d'abord monstrueux, plutôt hargneux sur le premier titre (ce qui ne l'empêche pas, quelques secondes plus tard, de déclamer quelques vers d'une voix plus posée), et plus nonchalant voire halluciné vers la fin du disque.
Mais ce qui fait vraiment la force de ce premier opus, ce sont les compositions électroniques de Oktopus. Les prémices de Absence sont bien là, certes discrets, mais quand même. Il nous livre des instrumentaux proche du progressif (pour du rap, s'entend) en enchaînant l'indus bruitiste aux beats plus classiques mais loin d'être synthétiques ou impersonnels comme c'est souvent le cas dans le rap. Il parsème finalement tout ça de passages joués aux instruments traditionnels de l'orient : percussions, 'dzoooiiiing' en tout genre et chants féminins en fond. On pense un peu à Temples Of Boom de Cypress Hill, notamment sur le deuxième titre qui propose également un piano agressif tout à fait dans l'esprit de l'album culte des angelins.
Du hip-hop sombre et intelligent, poétique et loin des schémas sclérosés du genre.
C'est sûr qu'à entendre Negro Necro Nekros, les instrumentaux industriels paraissent bien loin. Pourtant cet EP est loin d'officier dans la banalité qui afflige le rap : le flow de MC Dälek est tout d'abord monstrueux, plutôt hargneux sur le premier titre (ce qui ne l'empêche pas, quelques secondes plus tard, de déclamer quelques vers d'une voix plus posée), et plus nonchalant voire halluciné vers la fin du disque.
Mais ce qui fait vraiment la force de ce premier opus, ce sont les compositions électroniques de Oktopus. Les prémices de Absence sont bien là, certes discrets, mais quand même. Il nous livre des instrumentaux proche du progressif (pour du rap, s'entend) en enchaînant l'indus bruitiste aux beats plus classiques mais loin d'être synthétiques ou impersonnels comme c'est souvent le cas dans le rap. Il parsème finalement tout ça de passages joués aux instruments traditionnels de l'orient : percussions, 'dzoooiiiing' en tout genre et chants féminins en fond. On pense un peu à Temples Of Boom de Cypress Hill, notamment sur le deuxième titre qui propose également un piano agressif tout à fait dans l'esprit de l'album culte des angelins.
Du hip-hop sombre et intelligent, poétique et loin des schémas sclérosés du genre.
Très bon 16/20 | par Jumbo |
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