Rain Parade
Emergency Third Rail Power Trip |
Label :
Enigma |
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À y regarder de plus près, le revival psyché eighties est au moins aussi passionnant que son aîné sixties. Que de groupes fantastiques, reprenant les choses là où elles s'étaient arrêtées, pour les pousser, malheureusement sans que grand monde ne s'en aperçoive, vers d'inédits horizons arc-en-ciel. Rain Parade était de ceux-là.
Au détour d'un article qui pourtant ne leur était pas du tout consacré, Nicolas Ungemuth, le grand, le divin Nicolas Ungemuth, posa avec une étonnante clarté l'ultime dessein de Rain Parade : 'faire du psychédélisme avec de vraies chansons sans jamais sonner rétro 1967'. Le critic-héroïque d'une finesse incomparable, s'offrait là l'une de ses meilleures analyses musicologiques. Durant ces satanées années 80, Rain Parade réinventait le psychédélisme. Tout simplement. Et ce, sans jamais tomber dans des jams interminables ou les exercices de style mais, oui, 'avec de vraies chansons'.
Et avec un certain David Roback dans ses rangs. Mazzy Star. Bien avant qu'il n'accompagne la voix sexuellement troublante de la non moins sexuellement troublante Hope Sandoval (huuumm... Charal), David Roback était connu par tous les aficionados néo-psyché comme le co-leader du groupe de L.A.. Fleuron de la scène Paisley Underground, Rain Parade se passera malheureusement de ses services juste après ce premier album, classique pour ceux qui savent, Emergency Third Rail Power Trip. Des décennies plus tard, c'est avec la chair tendre et le pouls comateux que l'on peut découvrir cet album réédité avec l'ep Explosions In The Glass Palace (oui ces gens-là étaient aussi vachement doués pour nommer alambiqué leurs œuvres).
Sûr, ça marque son homme toutes ces mélodies embardées sur un psyché filandreux coiffé par un songwriting en pente douce. Introuvable ailleurs cet espèce de don pour tordre sans 'crac' la chanson, pour la faire rebondir façon lunaire ("1 hour 1-2 Ago", modèle du genre 'montagne russe au ralenti'). De l'émotion aussi, palette large. De l'alangui triste ("Carolyn's Song") au dansant coolos façon Travolta période Pulp Fiction ("Look Both Ways"). Un album qui s'enrichit à chaque écoute. Redécouverte infinie.
Mais c'est sans doute la première écoute la plus importante. Car l'impression, cette fameuse impression si agréable et si recherchée d'avoir écouter un truc unique, et ben voilà on là, les bras ballants. Et parce que "Look Meri" vaut bien un "See Emily Play" ou un "Tomorrow Never Knows", on voudrait tellement que cet Emergency Third Rail Power Trip affole les masses (doux rêve). Oui, c'est bien ce genre de disque.
Au détour d'un article qui pourtant ne leur était pas du tout consacré, Nicolas Ungemuth, le grand, le divin Nicolas Ungemuth, posa avec une étonnante clarté l'ultime dessein de Rain Parade : 'faire du psychédélisme avec de vraies chansons sans jamais sonner rétro 1967'. Le critic-héroïque d'une finesse incomparable, s'offrait là l'une de ses meilleures analyses musicologiques. Durant ces satanées années 80, Rain Parade réinventait le psychédélisme. Tout simplement. Et ce, sans jamais tomber dans des jams interminables ou les exercices de style mais, oui, 'avec de vraies chansons'.
Et avec un certain David Roback dans ses rangs. Mazzy Star. Bien avant qu'il n'accompagne la voix sexuellement troublante de la non moins sexuellement troublante Hope Sandoval (huuumm... Charal), David Roback était connu par tous les aficionados néo-psyché comme le co-leader du groupe de L.A.. Fleuron de la scène Paisley Underground, Rain Parade se passera malheureusement de ses services juste après ce premier album, classique pour ceux qui savent, Emergency Third Rail Power Trip. Des décennies plus tard, c'est avec la chair tendre et le pouls comateux que l'on peut découvrir cet album réédité avec l'ep Explosions In The Glass Palace (oui ces gens-là étaient aussi vachement doués pour nommer alambiqué leurs œuvres).
Sûr, ça marque son homme toutes ces mélodies embardées sur un psyché filandreux coiffé par un songwriting en pente douce. Introuvable ailleurs cet espèce de don pour tordre sans 'crac' la chanson, pour la faire rebondir façon lunaire ("1 hour 1-2 Ago", modèle du genre 'montagne russe au ralenti'). De l'émotion aussi, palette large. De l'alangui triste ("Carolyn's Song") au dansant coolos façon Travolta période Pulp Fiction ("Look Both Ways"). Un album qui s'enrichit à chaque écoute. Redécouverte infinie.
Mais c'est sans doute la première écoute la plus importante. Car l'impression, cette fameuse impression si agréable et si recherchée d'avoir écouter un truc unique, et ben voilà on là, les bras ballants. Et parce que "Look Meri" vaut bien un "See Emily Play" ou un "Tomorrow Never Knows", on voudrait tellement que cet Emergency Third Rail Power Trip affole les masses (doux rêve). Oui, c'est bien ce genre de disque.
Intemporel ! ! ! 20/20 | par Sirius |
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