The Apples In Stereo
Fun Trick Noisemaker |
Label :
SpinART |
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La patte lo-fi, le museau sixties. Animal attachant que ces Apples In Stereo menés par cette petite gueule bien sympathique de Robert Schneider. Nom à retenir car co-fondateur et producteur en chef du collectif Elephant 6, important pourvoyeur es qualité du néo-psychédélisme nineties.
Visant comme ses congénères à trompe à ranimer l'esprit pétardisé d'une certaine époque colorée, l'entreprise Apple est en sus doté d'un doigté qui rend honneur à une pop sucrée des lendemains qui chantent. Une écoute prolongée et assidue d'un "Glwoworm" ou d'un "Lucky Charm" peut donner de fortes envies d'embrassade à son pire ennemi, attention. Que ce soit en déjantant leur pop à coup de bidouilles ("Love You Alice D") ou en la récitant d'un air las ("She's Just Like Me Taking Time"), les Apples In Stereo font toujours mouche du côté no soucy de la vie comme dirait Ophélie. Sous des airs fatigués, ça frivole de partout.
Beaucoup de 'aaaaaahhhhhh' du genre mielleux et béat dans ce Fun Trick Noisemaker fignolé façon mini-wall of sound. Car Schneider et ses hommes (dont une femme) sont fan à l'inconditionnel de sieur Spector, et surtout des Beach Boys (pour tout dire, plus tard, Schneider aura l'idée de baptiser son studio bricolé le Pet Sounds). L'instrumentale "Innerspace" doit son implacable décharge d'endorphine à une tradition bien Wilsonienne de la chose. Sublime.
Songwriter très doué pour les pop-songs à la cool, Schneider a pour moult de ses fans, empli au mieux de son talent ce premier album, réel classique indie touché par une grassouillette ivresse de vivre.
Visant comme ses congénères à trompe à ranimer l'esprit pétardisé d'une certaine époque colorée, l'entreprise Apple est en sus doté d'un doigté qui rend honneur à une pop sucrée des lendemains qui chantent. Une écoute prolongée et assidue d'un "Glwoworm" ou d'un "Lucky Charm" peut donner de fortes envies d'embrassade à son pire ennemi, attention. Que ce soit en déjantant leur pop à coup de bidouilles ("Love You Alice D") ou en la récitant d'un air las ("She's Just Like Me Taking Time"), les Apples In Stereo font toujours mouche du côté no soucy de la vie comme dirait Ophélie. Sous des airs fatigués, ça frivole de partout.
Beaucoup de 'aaaaaahhhhhh' du genre mielleux et béat dans ce Fun Trick Noisemaker fignolé façon mini-wall of sound. Car Schneider et ses hommes (dont une femme) sont fan à l'inconditionnel de sieur Spector, et surtout des Beach Boys (pour tout dire, plus tard, Schneider aura l'idée de baptiser son studio bricolé le Pet Sounds). L'instrumentale "Innerspace" doit son implacable décharge d'endorphine à une tradition bien Wilsonienne de la chose. Sublime.
Songwriter très doué pour les pop-songs à la cool, Schneider a pour moult de ses fans, empli au mieux de son talent ce premier album, réel classique indie touché par une grassouillette ivresse de vivre.
Excellent ! 18/20 | par Sirius |
Posté le 24 juillet 2008 à 14 h 28 |
C'est peu après la rencontre de Robert Schneider et Jim McIntyre, sous forme de discussion à bâtons rompus autour des Beach Boys, que The Apples In Stereo fut formé en 1992. Tous deux férus de rock sixties et d'alternatif comme il en pleuvait à l'époque, le projet ne met pas longtemps à se monter et sort sont premier 45 tours quelques mois plus tard sur le label créé par Schneider et ses potes : The Elephant 6 Recording Company.
Mais les égos des deux fondateurs du groupe ne permettront pas au line-up de rester stable bien longtemps. Robert Schneider est le véritable maître à bord et il vire et débauche des musiciens par paquets de douze. Jim McIntyre, las de cette valse, quitte le groupe en 1994 et part former Von Hemmling peu avant l'enregistrement du premier album Fun Trick Noisemaker. Schneider a les coudées franches et peut ainsi diriger son groupe à la baguette comme tout bon songwriter individualiste qui se respecte. Pour ce faire et pour avoir la main mise sur l'intégralité du processus de création, il fonde même le bien nommé Pet Sounds Studio.
Tout ce périple pourrait gravement sentir le coup d'esbroufe mais ce premier disque se révèle d'excellente qualité et incroyablement frais. Malgré l'amateurisme certain dans lequel baigne tout ce petit monde, on a quand même dans les mains une galette pop d'une rare beauté. Il est même difficile de se rendre compte que ceci est le premier disque d'un groupe DIY. Compositions alambiquées, arrangements soignés, mélodies novatrices, production recherchée... Fun Trick Noisemaker possède un charme rafraîchissant au possible. Le chant cristallin, enjoué ou mélancolique de Robert Schneider apporte une patine toute particulière à des morceaux colorés et jubilatoires. Les arrangements foisonnants mais jamais superflus ajoutent une couche de dorure supplémentaire : bidouillages électroniques, choeurs assurés par la batteuse (et accessoirement femme du chef), claviers sixties...
Le tout servi par une production particulièrement novatrice pour l'époque : on retrouve un style assez sixties (mur de guitare spectorien, son de batterie garage...) associés à des quantités de pédales d'effets. Le rendu est totalement unique.
Peu de groupe atteignent un résultat tutoyant la perfection dès le premier essai mais The Apples In Stereo entrent de plain-pied dans la dream team des combos pops incontournables.
Mais les égos des deux fondateurs du groupe ne permettront pas au line-up de rester stable bien longtemps. Robert Schneider est le véritable maître à bord et il vire et débauche des musiciens par paquets de douze. Jim McIntyre, las de cette valse, quitte le groupe en 1994 et part former Von Hemmling peu avant l'enregistrement du premier album Fun Trick Noisemaker. Schneider a les coudées franches et peut ainsi diriger son groupe à la baguette comme tout bon songwriter individualiste qui se respecte. Pour ce faire et pour avoir la main mise sur l'intégralité du processus de création, il fonde même le bien nommé Pet Sounds Studio.
Tout ce périple pourrait gravement sentir le coup d'esbroufe mais ce premier disque se révèle d'excellente qualité et incroyablement frais. Malgré l'amateurisme certain dans lequel baigne tout ce petit monde, on a quand même dans les mains une galette pop d'une rare beauté. Il est même difficile de se rendre compte que ceci est le premier disque d'un groupe DIY. Compositions alambiquées, arrangements soignés, mélodies novatrices, production recherchée... Fun Trick Noisemaker possède un charme rafraîchissant au possible. Le chant cristallin, enjoué ou mélancolique de Robert Schneider apporte une patine toute particulière à des morceaux colorés et jubilatoires. Les arrangements foisonnants mais jamais superflus ajoutent une couche de dorure supplémentaire : bidouillages électroniques, choeurs assurés par la batteuse (et accessoirement femme du chef), claviers sixties...
Le tout servi par une production particulièrement novatrice pour l'époque : on retrouve un style assez sixties (mur de guitare spectorien, son de batterie garage...) associés à des quantités de pédales d'effets. Le rendu est totalement unique.
Peu de groupe atteignent un résultat tutoyant la perfection dès le premier essai mais The Apples In Stereo entrent de plain-pied dans la dream team des combos pops incontournables.
Excellent ! 18/20
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