Blockhead
Uncle Tony's Coloring Book |
Label :
Ninja Tune |
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On a souvent tendance à assimiler la musique indé New Yorkaise à une poignée de groupes style Interpol, les Strokes ou encore les un peu moins dandy Animal Collective. A tel point qu'on en oublierait presque ceux qui font vraiment bouger ce qui reste de la scène musicale underground de l'état de New York. Blockhead fait bien évidemment parti de ceux là. Signé ici chez un fameux label toujours soucieux de promouvoir de nouveaux talents du son bricolé tout en revendiquant cette étiquette d'impénétrabilité, Blockhead dévoile ainsi son troisième opus à l'artwork enfantin enclin à un soupçon de dérision. Celui ci, par de savants mariages instrumentaux et autres expérimentations, apparaît très vite bien plus exotique, bien plus osé que ses prédécesseurs. Un melting pot d'influences musicales en apparences aussi cohérent que le genre de palettes de couleurs qu'un gamin de quatre ans serait tenté d'utiliser pour achever le dessin de la pochette. Et pourtant, un certaine cohésion opère sur ce disque, à la condition prête que l'inspiration soit de la partie, ce qui reste malheureusement un peu plus anecdotique. Car quand bien même le ficelage raccordant les thèmes semble tenir bon, les tournures très aléatoires de certaines compositions tendent trop souvent à laisser planer quelques doutes quant à l'aboutissement de ce disque. Tout ça semble d'autant bien regrettable que le plus dur semblait avoir été goupillé : qui d'autres que Ninja Tune pour miser quelques kopecks sur ces travaux pour le moins improbables mêlant guitares jazzy, solo de guitare électrique saturée rock ‘n' roll façon 70's, percussions africaines, instruments des cultures du moyens orients, soul, disco, musique lounge de club des années 50, chants de diva et bien évidemment, turntablism (liste non exhaustive !) ?! Blockhead l'a bel et bien fait, et ce dans les règles de l'art (si on peut dire). Sauf qu'il manque vraisemblablement quelque chose d'essentiel. Si vous aussi pensez que se mettre à bailler lors de l'écoute d'un morceau est mauvais signe, alors suivez mon regard...
En somme, pas vraiment besoin d'être amateur de coloriage pour apprécier ce disque simplement loin d'être indispensable car trop peu abouti. Disons qu'il y réside au moins quelque chose d'enrichissant. Et c'est déjà pas mal.
En somme, pas vraiment besoin d'être amateur de coloriage pour apprécier ce disque simplement loin d'être indispensable car trop peu abouti. Disons qu'il y réside au moins quelque chose d'enrichissant. Et c'est déjà pas mal.
Sympa 14/20 | par TheWayYouSmiled |
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