John Grant
Queen Of Denmark |
Label :
Bella Union |
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Qui se souvient de Midlake et de leur joli The Trials Of Van Occupanther en 2006 ?
Durant une poignée d'années ces américains étaient les impétrants du rock mélodique de bon goût certifié avant l'inévitable décevant album qui a suivi 4 ans plus tard et le retour à la case anonyme. C'est pourtant pendant le pénible enregistrement de ce dernier que Midlake a œuvré sur le meilleur disque auquel leur nom est accolé. Queen of Denmark, premier album solo d'un John Grant, ancien leader de The Czars, à l'époque retiré du métier depuis 4 ans persuadé de n'avoir plus rien à dire. Et nous serons éternellement reconnaissants aux texans d'avoir su convaincre Grant du contraire.
S'inspirant du soft rock de son enfance (pensez les McCartney solo du début des 70s, Supertramp, Bread) et nourri à son imaginaire pop culture (l'album s'ouvre sur un hommage à Star Trek, une chanson parle des glaces de son enfance et il vanne sur l'accent anglais discutable de Winona Ryder et Keanu Reeves dans le Dracula de Coppola), ce premier album solo est un de ces disques maitrisés de A à Z, rien ne dépasse, tout est contenu, mais toutes les pièces s'imbriquent parfaitement. Les arpèges de piano et guitares soulignent les mélodies mélancoliques d'un John faisant le point sur les 40 premières années de sa vie : les rencontres amoureuses qui impliquent de sauter dans le vide (fantastique "TC & Honeybear") et les inévitables cœurs brisés à la réception (le colossal "Where Dreams Go To Die"), les moments où l'on déverrouille ses propres nœuds au cerveau (des soupirs éconduits de "It's Easier" au sautillant "Silver Platter Club") pour ensuite mieux envoyer chier en faisant rire ("Chicken Bones", "JC Hates Faggot") et se lancer dans une grande confession finale ("Queen Of Denmark" et sa première phrase anthologique). On pense au meilleur de Neil Young, aux photos jaunies des 70s, John Grant touche une corde qui fait raisonner des souvenirs d'innocence, des nobles intentions du cœur avant que celles-ci ne soient acides dans l'estomac. Queen Of Denmark est comme une carte de visite, un instantané parfait. Souvent depuis, John Grant annonce qu'il va retourner en studio avec Midlake. Il ne l'a à ce jour jamais fait. Avoir réussi à montrer la meilleure version de lui-même a permis à John Grant de faire ce qu'il souhaite, et c'est sur la foi de cette superbe réussite qu'il va bâtir la suite sur des chemins bien plus tortueux...
Durant une poignée d'années ces américains étaient les impétrants du rock mélodique de bon goût certifié avant l'inévitable décevant album qui a suivi 4 ans plus tard et le retour à la case anonyme. C'est pourtant pendant le pénible enregistrement de ce dernier que Midlake a œuvré sur le meilleur disque auquel leur nom est accolé. Queen of Denmark, premier album solo d'un John Grant, ancien leader de The Czars, à l'époque retiré du métier depuis 4 ans persuadé de n'avoir plus rien à dire. Et nous serons éternellement reconnaissants aux texans d'avoir su convaincre Grant du contraire.
S'inspirant du soft rock de son enfance (pensez les McCartney solo du début des 70s, Supertramp, Bread) et nourri à son imaginaire pop culture (l'album s'ouvre sur un hommage à Star Trek, une chanson parle des glaces de son enfance et il vanne sur l'accent anglais discutable de Winona Ryder et Keanu Reeves dans le Dracula de Coppola), ce premier album solo est un de ces disques maitrisés de A à Z, rien ne dépasse, tout est contenu, mais toutes les pièces s'imbriquent parfaitement. Les arpèges de piano et guitares soulignent les mélodies mélancoliques d'un John faisant le point sur les 40 premières années de sa vie : les rencontres amoureuses qui impliquent de sauter dans le vide (fantastique "TC & Honeybear") et les inévitables cœurs brisés à la réception (le colossal "Where Dreams Go To Die"), les moments où l'on déverrouille ses propres nœuds au cerveau (des soupirs éconduits de "It's Easier" au sautillant "Silver Platter Club") pour ensuite mieux envoyer chier en faisant rire ("Chicken Bones", "JC Hates Faggot") et se lancer dans une grande confession finale ("Queen Of Denmark" et sa première phrase anthologique). On pense au meilleur de Neil Young, aux photos jaunies des 70s, John Grant touche une corde qui fait raisonner des souvenirs d'innocence, des nobles intentions du cœur avant que celles-ci ne soient acides dans l'estomac. Queen Of Denmark est comme une carte de visite, un instantané parfait. Souvent depuis, John Grant annonce qu'il va retourner en studio avec Midlake. Il ne l'a à ce jour jamais fait. Avoir réussi à montrer la meilleure version de lui-même a permis à John Grant de faire ce qu'il souhaite, et c'est sur la foi de cette superbe réussite qu'il va bâtir la suite sur des chemins bien plus tortueux...
Très bon 16/20 | par Granpa |
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