The Brilliant Corners

Ils n'avaient pas des têtes de premiers de la classe et pourtant The Brilliant Corners étaient loins de tenir le rôle des seconds couteaux dans toute cette scène C86/anorak/twee/noisy, je vous laisse le soin de nommer ça comme vous voudrez...

Cet album (édité uniquement en vinyle) vaut son pesant d'or dans la balance, c'est sûr !
Petite merveille éloignée des regards depuis une éternité, le temps était venu de braquer quelques instants les projecteurs dessus.
Combien sont-ils ces albums oubliés, dont personne jamais ne parle et qui renferment pourtant en leur sein des trésors ? Nul ne le sait, un gouffre sans fond...
Joy Ride est de ceux-là, sans aucun doute.
Pas une révolution musicale non, mais juste quelque chose qui devient indispensable pour peu qu'on soit tombé dessus une fois !
Il faut posséder cet album pour au moins deux raisons:
"You Don't Know How Lucky You Are" tout d'abord. Un classique indie pop, dans la lignée de ce que pouvaient sortir les Pastels à leurs débuts, savoureux comme un bonbon acidulé.
Et surtout l'irrésistible pop song "I Didn't See You", à la basse élastique et aux guitares catchy, héritières de la noisy abrasive des frères Reid!
Le reste est tout aussi bon.
Une musique élégante élevée aux Smiths. Guitares liquides, jangle pop chatoyante, un son clair typique des productions d'alors.
Quelques titres posés là, trois fois rien en fait, mais qui font se sentir heureux le temps de leur écoute.
"This Girl", terriblement bouleversant, où David Woodward emprunte un instant la voix du Moz, sans faillir.
Un disque sans prétention, loin d'être parfait et que pourtant on n'échangera pas pour tous les Ok Computer de la terre.
De petites perles qui loin de ternir avec les années, sont à la lumière du temps qui passe plus que jamais étincelantes.
Un album que vous serez fier de posséder dans votre discothèque déjà bien remplie.