Saycet
One Day At Home |
Label :
Electron'y'pop |
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En voici, un album d'eléctronique qui ouvre une porte vers des mondes imaginaires... Je sens chez ce parisien, par ailleurs ingé-son, une sensibilité exacerbée qui ne demande qu'à être partagée. Ces 9 titres tissent une toile ouatée et humide qui me happe littéralement. Les influences sont évidentes. Tout comme un autre français, Domotic, Pierre Lefeuvre s'inspire de Mum ou du label Morr Music pour composer une electronica posée, subtile et feutrée au goût prononcé d'enfance.
Rien de bien nouveau pourra t-on penser. Non, bien sûr, mais la finesse avec laquelle tout ça est arrangé me laisse admiratif, d'autant plus qu'on est en présence d'un album très pensé dans son ensemble, sorte de suite de variations autour du même état de mélancolie. Saycet rappelle que l'enfance est definitivement derrière soi, mais s'arme de machines qui vont faire rempart face à la réalité abrupte qui nous cerne, parfois oppressante. Il donnera à ces machines fragilité et mélancolie, pour tenter de réveiller l'enfant qui sommeille toujours près de nous. La pluie vient de mouiller la terre de ses larmes et un arc-en-ciel timide tente de reconstruire le paysage. Mais la tempête tout comme le passage à l'âge adulte ne s'efface pas. Ce disque pourrait raconter cette histoire.
Tournant toujours trop vite, ce monde nous laisse de moins en moins prendre le temps de nous arrêter et de regarder ce qui arrive. One Day At Home est une bulle fragile sans cesse menacée par la patte d'un ours. Appelons le " Réel ". Mais Saycet l'esquive sans cesse par des beats concassés, des petites mélodies limpides, des morceaux evenescents et complexes qui m'emportent dans leur univers, les pieds très loin du bithume. Ce disque est un rêve fait de notes espacées, véritable ode à un instant présent imaginaire qui nous rapproche de notre existence foetale.
Un album tout aussi introspectif qu'onirique, une bulle de pureté qui hante très longtemps après écoute, par tous les fantômes et les rêves naïfs qu'elle invoque.
Rien de bien nouveau pourra t-on penser. Non, bien sûr, mais la finesse avec laquelle tout ça est arrangé me laisse admiratif, d'autant plus qu'on est en présence d'un album très pensé dans son ensemble, sorte de suite de variations autour du même état de mélancolie. Saycet rappelle que l'enfance est definitivement derrière soi, mais s'arme de machines qui vont faire rempart face à la réalité abrupte qui nous cerne, parfois oppressante. Il donnera à ces machines fragilité et mélancolie, pour tenter de réveiller l'enfant qui sommeille toujours près de nous. La pluie vient de mouiller la terre de ses larmes et un arc-en-ciel timide tente de reconstruire le paysage. Mais la tempête tout comme le passage à l'âge adulte ne s'efface pas. Ce disque pourrait raconter cette histoire.
Tournant toujours trop vite, ce monde nous laisse de moins en moins prendre le temps de nous arrêter et de regarder ce qui arrive. One Day At Home est une bulle fragile sans cesse menacée par la patte d'un ours. Appelons le " Réel ". Mais Saycet l'esquive sans cesse par des beats concassés, des petites mélodies limpides, des morceaux evenescents et complexes qui m'emportent dans leur univers, les pieds très loin du bithume. Ce disque est un rêve fait de notes espacées, véritable ode à un instant présent imaginaire qui nous rapproche de notre existence foetale.
Un album tout aussi introspectif qu'onirique, une bulle de pureté qui hante très longtemps après écoute, par tous les fantômes et les rêves naïfs qu'elle invoque.
Parfait 17/20 | par Sam lowry |
Posté le 11 janvier 2010 à 22 h 41 |
Pierre Lefeuvre arrive sur cet album à quelquechose -très rare- que je recherche beaucoup quand j'écoute de l'electronica; à savoir de vrais et bons beats, confondants, organiques et composés dans la musique plutôt que sous -ou sur- la musique. Ils forment ici une ligne mélodique à eux seuls, accompagnent la mélancolie ambiante et modulent son intensité, parfois même supplantent le choeur instrumental et transcendent réellement l'auditeur. Très accrocheuse et poétique, la musique de Saycet semble vivante, au delà des faits et des émotions, au delà des choses, au delà du monde. One day at home est un album d'un rare génie mélodique et est très homogène, la qualité est constante et extrêmement élevée. Mon LP préféré de ces deux dernières années.
"Dream Factory", est à écouter absolument dès que vous avez une heure de libre. 8minutes de musique et 52 pour s'en remettre.
"Dream Factory", est à écouter absolument dès que vous avez une heure de libre. 8minutes de musique et 52 pour s'en remettre.
Exceptionnel ! ! 19/20
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