Bedhead
The Dark Ages |
Label :
Trance Syndicate |
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Soyons honnêtes, quand on nous parle d'un groupe disposant de trois guitares dans son line-up, c'est d'abord aux frasques métalliques et autres bordels pétaradants que l'on pense. Voici donc une très bonne raison pour se laisser surprendre par Bedhead en général et par cet EP The Dark Ages en particulier.
Avec un son clair presque folk, des lignes de guitares qui s'entremêlent harmonieusement sans jamais courir après la virtuosité, ni l'avalanche de notes, le groupe maîtrise ses effets et ne cherche pas à nous en foutre plein les oreilles, pour notre plus grand plaisir. Le bas tempo, la batterie légère et la voix atone distillent une indolence trompeuse qui nous emporte dans un univers fiévreux de clairs-obscurs particulièrement enveloppant. N'ayons pas peur des grands mots, cette musique est crépusculaire. Le titre qui ouvre le disque, et lui donne son nom, The Dark Ages donc, est une merveille de séduction à la fois tendre et fière qui mérite à lui seul l'écoute de l'opus. Il porte en lui à la fois des éléments de l'hymne par ses envolées musicales et de la mélodie fragile voire entêtante avec ses accords, ses arrangements, simples et savamment appliqués. Cette contradiction apparente ne nuit pas à la cohésion du morceau et lui donne au contraire une très riche tonalité. C'est là la réussite de ce groupe que d'avoir su jouer habilement de ses trois guitares, non pas pour les mettre en concurrence, mais leur donner à chacune une vraie place au service de l'ensemble. Ce sens de la composition se retrouve dans Inhume, morceau instrumental dans lequel les couches sonores s'ajoutent les unes après les autres pour s'achever dans une subtile distorsion.
Certes, c'est un EP qui ne compte que trois morceaux, mais leur qualité est telle que les impressions qu'ils dégagent s'installent durablement, dans la douceur. Assez différents les uns des autres, ils montrent l'étendue de la créativité du groupe des frères Kadane. Réalisé à mi-parcours de la discographie de Bedhead, il est une excellente entrée en matière pour entrer dans l'univers d'un groupe étiqueté comme pilier du slowcore à l'instar de Codeine et de Low.
Avec un son clair presque folk, des lignes de guitares qui s'entremêlent harmonieusement sans jamais courir après la virtuosité, ni l'avalanche de notes, le groupe maîtrise ses effets et ne cherche pas à nous en foutre plein les oreilles, pour notre plus grand plaisir. Le bas tempo, la batterie légère et la voix atone distillent une indolence trompeuse qui nous emporte dans un univers fiévreux de clairs-obscurs particulièrement enveloppant. N'ayons pas peur des grands mots, cette musique est crépusculaire. Le titre qui ouvre le disque, et lui donne son nom, The Dark Ages donc, est une merveille de séduction à la fois tendre et fière qui mérite à lui seul l'écoute de l'opus. Il porte en lui à la fois des éléments de l'hymne par ses envolées musicales et de la mélodie fragile voire entêtante avec ses accords, ses arrangements, simples et savamment appliqués. Cette contradiction apparente ne nuit pas à la cohésion du morceau et lui donne au contraire une très riche tonalité. C'est là la réussite de ce groupe que d'avoir su jouer habilement de ses trois guitares, non pas pour les mettre en concurrence, mais leur donner à chacune une vraie place au service de l'ensemble. Ce sens de la composition se retrouve dans Inhume, morceau instrumental dans lequel les couches sonores s'ajoutent les unes après les autres pour s'achever dans une subtile distorsion.
Certes, c'est un EP qui ne compte que trois morceaux, mais leur qualité est telle que les impressions qu'ils dégagent s'installent durablement, dans la douceur. Assez différents les uns des autres, ils montrent l'étendue de la créativité du groupe des frères Kadane. Réalisé à mi-parcours de la discographie de Bedhead, il est une excellente entrée en matière pour entrer dans l'univers d'un groupe étiqueté comme pilier du slowcore à l'instar de Codeine et de Low.
Très bon 16/20 | par Adishatz |
A noter que la discographie de Bedhead a été rééditée récemment sur le label Touch and Go.
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